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SNCF : Vol et escroqueries en bande organisée

jeudi 27 décembre 2018 par le billet de Canaille le Rouge

Comment les Pepy’s Boys et le gang des énarques pillent la SNCF et les cheminot.e.s pour engraisser le capital et laisser des morts au bord des voies.
"C’est un record. SNCF Mobilités va verser 537 millions d’euros de dividendes pour l’année 2019, soit plusieurs centaines de millions d’euros de plus que l’an passé, rapportent Les Échos [1]. "En théorie, c’est une bonne nouvelle pour le système ferroviaire, qui dispose ainsi de plus de fonds pour rénover les voies", note le quotidien économique. Sauf que cette somme "va en réalité permettre à l’État de faire des économies sur ses subventions".

Dans ce texte moult mensonges et autres contre-vérités, plus des éclairages sur les conséquences du pillage.

D’abord, une précisions la SNCF est une entreprise publique. Elle n’a pas d’actionnaire mais un propriétaire exclusif, la France dont l’état en son nom est gestionnaire.

Depuis 1984, elle n’a plus de capital constitué en actions ou en obligations. Ce qui signifie que parler de dividende (ou d’anuités et d’amortissements) est pour n’importe quel comptable une incongruité qui camoufle le pillage et l’escroquerie. Cela masque une opération politique de pompage dans les caisses, une escroquerie réalisée sur injonction du pouvoir par celui qui au nom de la nation à qui appartient la SNCF a le mandat de gérer la dite entreprise publique.

Outre les conditions dans lesquelles ces fonds sont transfusés vers Bercy, un indicateurs de mesure de ce que cela représente s’impose quand le budget 2019 de la SNCF annonce encore plus de 2000 suppressions d’emploi.

Ce pillage est abondé (les 537 millions) par les "économies sur les dessertes, les fermetures de guichets et de gares, le non-entretien et la sous-traitance et donc les abandons de service public.

En rappelant que près de 70% des cheminot.e.s gagnent en salaire brut moins de 2700 € , chaque cheminot(e) voit 3580€ de la richesse crée par son travail détournés vers l’état qui s’en sert pour exonérer de charge le patronat.

Sur la base de 11 mois travaillé par an, cela revient à dire qu’outre les remboursements d’emprunts, plus près de six semaines de salaire moyens par cheminot.e participent à payer les cadeaux au Capital (CICE) ou la suppression de l’ISF.

En matière de sécurité ferroviaire, à partir de quelque chose qui parle à tout le monde, 537 millions, c’est le coût de combien de suppressions de passages à niveaux (P.N.) dangereux par an avec passage inférieur ou supérieur de substitution ?

Pour l’état, chiffre novembre 2018, il y a en France 155 P.N. dangereux à sécuriser.

Le coût de suppression du P .N de Nonant le Pin (61) avec pont supérieur (un P.N. dangereux ayant été cause de nombreux accidents) est de 8 millions d’euros.

Celui des 5P.N. avec passage piétons et pont routier entre Neau et Brée (53)-ligne Paris Brest - est de 28.6 millions d’€.

Sur une base de 6 Millions du P.N. il y a là de quoi financièrement éradiquer en un an et demi la dangerosité de ces 155 croisements, un an si au lieu de piller la SNCF, l’état contribue à hauteur de 30% à l’opération (en fait, logiquement, ce devrait être une clef à 75% état 25% SNCF).

Chaque année ces P.N Dangereux font plus de 35 morts. Ce pouvoir voleur et escroc est donc aussi assassin.

Mais le pire, dans cette logique, si cet argent était utilisé pour ces suppressions, cela reviendrait à dire que l’état, qui n’en paie en moyenne que le quart, outre le principe infernal du pillage, pomperait dans les caisses de la SNCF le financement de sa part.

C’est dire la duplicité tant de l’état major de la SNCF que de l’état.

Alors que l’état refuse de reconnaitre la totalité de sa responsabilité dans la "dette" du système ferroviaire, pour des investissements pluricentenaires (alors qu’on ne parle pas de dettes du système militaire dans le financement à fond perdu de Dassault ou autres fabriquant de machine à réprimer et tuer), celui-ci pille les richesses crées par les cheminots qui, dans les pires conditions de leur outil de production, génèrent ces 537millions d’excédent net de leur exploitation.

Ne serait-il pas judicieux que ces chiffres éventuellement affinés et enrichis (mais Canaille le Rouge est certain de la rigueur de sa démonstration) soient donnés ainsi aux usagers, au cheminots et servent à mettre les élus devant leurs responsabilité, dont les pleureurs sur les dessertes de leur circonscription et territoire qui ont applaudit des deux mains la casse du statut des cheminots par le gouvernement et le maintien du fossoyeur aux dents de vampire qui entraine la SNCF vers l’abime.

CQFD


Voir en ligne : http://amers-cap.com/2018/12/vol-et...

   

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