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Présidentielles : l’opinion d’Alain Chancogne

lundi 17 avril 2017

Comme il faut choisir un risque, je prends celui du BOYCOTT !

L’ami la-péniche a mis en ligne un papier qui mériterait débat.

Je prends le risque de déranger une opinion que je sens « majoritaire ».

A une semaine du scrutin, je ne suis pas de ceux qui restent figés sur leurs certitudes d’analyses, mais qui croient avec sincérité à quelques éléments contradictoires.

Nous serons tous d’accord ici, je pense, pour dire que le courant révolutionnaire, les repères marxistes de lutte des classes ont, (avec la responsabilité tragique du PCF) pris un sacré coup ! Merci à M. HUE et suivants, merci à la « céfdétisation » de la CGT, avec Viannet -Thibault qui ont, CES aidant, conduit le syndicat de classe et de masse à continuer d’être "courroie de transmission..." mais d’un parti social démocratisé totalement entre 95 et 2000 cf. Martigues)

Ce vide sidéral a conduit, (je sais que je me répète) à rendre GRAMSCI actuel, en pleine crise systémique du K, qui aurait exigé des outils affutés et non le "désarmement objectif" de notre classe.

C’est dans ce contexte que les plus exposés à la marche vers la Barbarie (ouvriers, précaires, employés "prolétarisés" et surtout la jeunesse) a fait un doigt d’honneur à "la politique". L’abstention-boycott pour certains est devenu un "devoir civique" !

D’autres ont transformé l’isoloir en dégueuloir avec la montée du vote Le PEN.

Dans la décomposition-recomposition à laquelle travaille la bourgeoisie, un fait positif est indéniable : une recherche de fonction tribunitienne de la colère qu’incarne JLM, objectivement, peut détacher de l’héritière, des pires repères de division jouant sur tout ce qui est à gerber, des hommes et des femmes de notre camp.

En même temps, je pense à l’heure où j’écris, en réflexion permanente, que "subvertir ce mouvementisme" pour qu’il soit un support révolutionnaire est - je peux me planter - totalement impossible sauf à miser sur les thèses chères à Badiou et à quelques théoriciens de la "spontanéité des masses".

Je suis resté (ou devenu ) communiste depuis mon départ du PC, parce que sans expression révolutionnaire, sans visée de contours de Société succédant au capitalisme (en processus, c’est le communisme, il n’y a pas de troisième voie) qui irrigue un fort mouvement de résistance-construction d’avenir, un processus révolutionnaire impliquant une véritable révolution culturelle, une lutte idéologique titanesque pour remettre l’espoir dans les masses afin que le vrai changement ne soit plus considéré comme un rêve mais comme une utopie à portée de luttes, qui dès lors, oui, peuvent se conjuguer au suffrage universel , y compris avec de nécessaires batailles pour imposer des modifications institutionnelles qui pour moi, contrairement à JLM sont de première urgence.

Oui, pour moi, sans ces quelques préalables de "fondamentaux" marxistes, je considère que la France insoumise pourrait dangereusement instiller l’illusion qu’on peut monter à l’assaut du capitalisme avec le sabre de bois de propos et propositions contre les " riches et les financiers" sans avoir le courage de dire que sans un objectif d’appropriation sociale de nos outils de production et des pieuvres bancaires de ce millénaire, on pourrait alléger les souffrances !

Si donc je votais MELENCHON parce qu’un bon score de ce tribun a-révolutionnaire, serait, au mieux une façon jouissive de filer un coup de pied au cul au PS, à soi-disant prévenir MACRON, le véritable candidat du MEDEF et ses complices qu’on ne va pas les laisser nous saigner, en même temps je prendrais le risque de "marginaliser " encore plus ceux des militants qui avec moi, avec la patience des révolutionnaires qui savent analyser la réalité des rapports de force actuels, ont décidé que le COMMUNISME, donc le bonheur, restait une "idée neuve" (pour reprendre l’expression de ST JUST).

Comme il faut choisir un risque, je prends celui du BOYCOTT !

Car rien de pire, pour l’avenir, qu’un moment de l’Histoire ou nous aurions à accompagner ce qui ne peut être, sans un nouveau mai 68 qui, selon moi n’est pas dans les consciences ouvrières, qu’une version française de SYRISA et de PODEMOS !

Et comme disait FIDEL face à ses juges, si je me suis trompé, l’"Histoire m’acquittera ".

Ma décision mûrement réfléchie me semble moins dangereuse que de donner plus d’influence à l’illusion de possible changement en légitimant ces consultations qui sont, selon moi, devenues un poison antidémocratique et contre-révolutionnaire.

Fraternellement.

A.C

   

Messages

  • 1. Présidentielles : l’opinion d’Alain Chancogne
    17 avril 2017, 17:30 - par Jean pierre de Lacruz


    Bien que les masses soit sensées faire l’histoire , elles se sont trompées par la passé ;n’ayant pas l’apport d’un "parti’ suffisamment de guide révolutionnaire .
    Pour moi tout programme sans appropriation de l’outil de travail et de système bancaire est voué a l’échec si non a trahison.
    Je prend le risque de me tromper en ne votant pas pour Mélenchon ,plutôt que celui de trahir les masses en allant par opportunisme dans leur sens.
    JE SUIS DONC POUR UN BOYCOTT DE CLASSE, et j’adhère fortement au texte du camarade Chancogne, que je salut fraternellement.
    Salutations communistes.

    de la Cruz Jean Pierre dit Nocturne

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