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Réfugié depuis 2012 à l’ambassade d’Equateur à Londres, Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, a été arrêté

jeudi 11 avril 2019 par Jean Penichon

Les États-Unis obtiennent du gouvernement britannique ce qu’il ne parvient pas à obtenir du Venezuela. La soumission !
L’ANC rappelle que tout ce que répètent les grands médias français sur Julian Assanges, le fondateur de Wikileaks est inexact.
• Non, Julian Assange n’a jamais été accusé de viol.
• Non, Assange n’a jamais tenté « d’échapper à la justice suédoise ».
• Non, Julian Assange n’a violé aucune loi (d’une juridiction dont il dépendait).
• Et, en réponse aux nombreux trolls sur Internet : Julian Assange est Australien, pas « Américain », et ne peut donc être qualifié de « traître » (en admettant très à contre-cœur que ses actions auraient pu être qualifiées de trahison si elles avaient été commises par un citoyen des États-Unis)
• En réponse aussi : Wikileaks ne pirate pas, n’espionne pas. Wikileaks est un portail de publication qui garantit deux choses : l’anonymat des sources et la véracité des documents publiés.

Réfugié depuis 2012 à l’ambassade d’Equateur à Londres, le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a été arrêté dans la capitale britannique, annonce la police dans un communiqué jeudi 11 avril. Les autorités affirment avoir été autorisées à pénétrer dans l’ambassade, après que le gouvernement équatorien lui aussi aux ordres des "gringos", a retiré l’asile à Julian Assange. Il va être présenté à un magistrat "dès que possible", précise la police.

Assange fut loué et courtisé par certains des plus grands médias du monde, dont le New York Times et le Guardian, pour les informations qu’il possédait. Mais une fois que ses documents sur les crimes de guerre commis par les États-Unis, en grande partie fournis par Chelsea Manning, ont été publiés par ces médias, il fut mis à l’écart et diabolisé.

D’ailleurs les grands journaux français n’ont pas manqué d’utiliser les révélations fournies par Wikileaks avant que ne commence la chasse aux sorcières décidée par les États-Unis.

Au cours des sept derniers mois, il a été largement coupé de toute communication avec le monde extérieur. Sa nationalité équatorienne, qui lui a été accordée en tant que demandeur d’asile, est en cours de révocation. Sa santé s’est détériorée. On lui refuse l’accès à soins médicaux appropriés. Ses efforts pour obtenir réparation ont été paralysés par les « règles du bâillon » y compris les ordres équatoriens lui interdisant de rendre publiques ses conditions de vie à l’intérieur de l’ambassade dans sa lutte contre la révocation de sa citoyenneté équatorienne.

Le traité d’extradition entre le Royaume-Uni et les États-Unis permet au Royaume-Uni d’extrader Julian vers les États-Unis sans qu’il y ait de preuve .

Une fois aux États-Unis, la National Defense Authorization Act permet la détention illimitée sans procès. Julian risque d’être emprisonné à Guantánamo Bay et torturé, d’être condamné à 45 ans de prison de haute sécurité, ou la peine de mort."

Assange est désormais dans "le couloir de la mort" et sans protection. Nous devons absolument manifester notre soutien et faire pression sur le gouvernement anglais. Il en va de la vie d’un homme honnête et de la liberté de la presse d’information.

Mais où est cette soi-disant "gauche" humaniste ? Pourquoi aucun des grands partis politiques français qui ne cessent de donner des leçons de démocratie au monde entier, pourquoi se réfugient-ils dans un silence coupable et faux-cul ?

Si nous acceptons son extradition sans rien dire, lorsque le pouvoir de la finance internationale s’attaquera à notre liberté et à notre souveraineté, il sera trop tard et le fascisme rampant de Macron sera bien réel.

3 questions à Viktor Dedaj sur l’arrestation de Julian Assange

Pourquoi Julian Assange est-il arrêté maintenant ?

Scotland Yard déclare qu’Assange a été arrêté « à la demande des États-Unis, qui veulent son extradition ». C’est la confirmation, tardive, que tout le reste n’était que du flan. A tous ceux qui prétendaient le contraire, je leur réponds : « Nous avions raison. Vous aviez tort. Maintenant, défendez Assange ou fermez-la. » Apparemment, la demande d’extradition mentionne le fait qu’Assange aurait « aidé » Bradley – Chelsea – Manning à voler des documents en 2010. Les fameux journaux de guerre en Irak et Afghanistan. Pourquoi maintenant ? Je pense que plusieurs facteurs ont pu jouer. La montée, lente mais sensible, de la solidarité envers Assange. La position délicate dans laquelle se trouve le président de l’Équateur, empêtré dans un scandale financier. Les élections britanniques qui approchent et qui pourraient voir la victoire de Corbyn. Peut-être aussi la visite imminente à l’ambassade de deux Rapporteurs Spéciaux de l’ONU, sur la torture et la violation de la vie privée.

Que risque-t-il le fondateur de Wikileaks ?

D’être condamné. Wikileaks a été qualifiée d’entité ennemie. On pourrait donc coller à Assange un acte d’espionnage et il pourrait risque, en théorie, la peine de mort. Plus vraisemblablement, il devrait subir des séances de torture. Les États-Unis pensent en effet qu’Assange détient des secrets. Et certainement une longue peine de prison dans des conditions « dignes » d’un ennemi de l’Empire.

Pourquoi cette arrestation devrait tous nous inquiéter ?

A cause de son aspect « extraterritorial ». Assange est Australien, il n’a jamais vécu aux États-Unis, ni travaillé là-bas. Son activité se déroulait hors de toute juridiction US. Le précédent est effrayant. Ce qui vient de se passer relève d’une opération de « rendition », terme qui désigne la pratique US consistant à kidnapper à l’étranger des suspects pour les envoyer dans des prisons clandestines, des trous noirs, pour y être torturés. Ensuite, on a la confirmation que « révéler des crimes est un crime ». Ceux qui ont été dénoncés par les révélations de Wikileaks sont libres. Le rédacteur en chef du site qui a publié les documents accablants lui, a souffert et va souffrir encore plus. Enfin l’inconscience ou la complicité de la presse dans cette affaire est inouïe. La trahison des médias, des politiques, du gouvernement de Moreno et de la Grande-Bretagne est consommée. Qu’ils soient tous maudits.

Tous ensemble nous devons empêcher l’irréparable !

   

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