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EDF-ENGIE, Électricité et surchauffe tarifaire, derrière l’intox, d’abord, se tenir au courant !

lundi 3 juin 2019 par Canaille le Rouge

Avant de regarder son mécanisme, comme devant toute catastrophe naturelle, industrielle ou accident du travail, pour comprendre, toujours revenir à ce que l’on nomme l’arbre des causes. Cela permet d’identifier les parts de responsabilité de chacun.

Concernant la hausse décrétée de l’électricité, c’est la privatisation d’EDF GDF qui porte ce racket sur le pouvoir d’achat des foyers et exige la casse du statut des personnels des industries gazières et électriques.

Dire que c’est une décision prise sous Sarkozy à coup de mensonges et passages en force est vrai. Mais cela ne suffit pas.

L’origine ne réside pas non plus que dans les traités européens et les transpositions de leurs oukases dans le droit français, mais plus en avant dans les choix de tous ceux qui depuis la mise en place dans les années de l’après guerre, pour organiser sa revanche au capital failli et battu, ont mis en place la communauté Charbon Acier (CECA) puis le " Marché commun ", aïeux de l’UE de 2019.

Ceux qui ensuite de votes en référendum ont porté l’exigence de livrer les services public au capital au nom d’un libéralisme absolu boussole de leur projet traduit par cet espace de "concurrence libre et non faussée" où les salariés ne sont qu’une marchandise comme les autres à rentabiliser au maximum. On retrouve là toute la droite et la SFIO-PS et toutes leurs variantes et excroissances tendances diverses et variées.

Les partisans de l’Europe du Capital, ceux qui ont porté le oui à Maastricht, qui se sont assis sur le NON de notre peuple en 2005, qui ont voté ou n’ont pas combattu le traité de Lisbonne sont LES responsables.

Ceux qui tel le premier responsable d’alors de la fédération CGT de l’énergie ont applaudi à " une transposition de gauche d’une directive européenne "(sic in son interview à l’Humanité) ont une part décisive dans la démobilisation des salariés d’EDF GDF , ce qui renforce le courage de ceux qui au sein de la CGT ont mené et mènent toujours le combat pour s’y opposer.

S’il faut noter que le PCF d’alors s’est trouvé systématiquement lors des batailles référendaires du côté des opposants résolus de cette privatisation que Sarkozy arrivé aux affaires (c’est le cas de le dire) mettra en œuvre, au même moment des économistes d’un devenu P "c "F parlaient déjà de " mixité des capitaux " ou usaient du termes d’ouverture du capital. Ils ont participé aussi à banaliser le discours des enfants des Chicago-boys pour passer nos services publics au concasseur afin d’en donner les morceaux les plus juteux au capital. Rapportée à tous les espaces de tous les services publics, face à cela, la fin de l’engagement politique militant de ses acteurs éclaire et explique pour une part décisive cette dégringolade de l’électorat du P "c "F,

Ce rappel succinct mais indispensable étant fait, regardons de plus près les raisons réelles du mécanisme de cette insupportable augmentation.

C’est un cas d’école qui démontre la nature parasite et spoliatrice du capital, l’urgence de le combattre pour le supprimer de la planète.

A partir des chiffres officiels publiés fin mai 2019 par le groupe ENGIE devenu centre gavage de la rente, regardons bien.

Aujourd’hui, ENGIE, regardé du point de vu capitalistique et de la stratégie pour rentabiliser ce capital, c’est quoi ? lisons ce qu’ils écrivent " La preuve du pudding, c’est qu’ils s’en gavent"

  • " Au 31 mars 2019, le nombre d’actions composant le capital, déduction faite des actions auto-détenues, est de 2 412 932 509. Le cours moyen de l’action fin mai (moment des annonces publiques) est de 12.4€
  • ENGIE a confirmé, à l’occasion de la publication des résultats 2018, le paiement d’un dividende ordinaire de 0,75 € par action, en numéraire. Un acompte de 0,37 € a été versé le 12 octobre 2018. Le solde à payer s’élève à 0,38 €.
  • A compter de 2020 et du dividende à verser au titre de 2019, le dividende annuel sera versé en une seule fois. Afin de neutraliser l’impact de cette transition pour les actionnaires, un dividende exceptionnel de 0,37 € par action sera versé en mai 2019 avec le solde du dividende ordinaire, ce qui portera la distribution totale du dividende 2018 à 1,12 € par action.
  • Un montant de 0,75 € par action, comprenant le dividende exceptionnel et le solde du dividende ordinaire, sera versé le 23 mai 2019 avec un détachement le 21 mai.
  • ENGIE versera également le 23 mai une prime de fidélité de 10 % (0,112 € par action au titre de 2018) à ses actionnaires détenant leurs actions au nominatif depuis au moins deux exercices en continu et jusqu’au paiement du dividende. "

Ce qui clairement veut dire que chaque possesseur d’une action à 12.4€ se verra verser 1,23€ soit quasiment 10 % de rentabilité quand la pression est mise sur les salaires et garanties sociales et statutaires des personnels.

  • " La totalité du dividende 2019 -y compris la prime de fidélité de 10 %- sera versée en une seule fois, à l’issue de l’Assemblée Générale qui sera appelé à statuer en 2020 sur les comptes de l’exercice 2019.
  • Le Groupe vise une croissance moyenne annuelle de 7 à 9 % de son RNRpg d’ici 2021.
  • Pour l’avenir, ENGIE a annoncé une nouvelle politique de dividende à moyen terme, dans une fourchette de 65 % à 75 % de ratio de distribution sur la base du Résultat net récurrent part du groupe (RNRpg). C’est à dire redistribuer aux actionnaire de 65 à 75 % de ce résultat comme dividende.(sic toujours )
  • Au titre de 2019, le Groupe a annoncé un objectif de Résultat net récurrent part du groupe entre 2,5 et 2,7 Milliards €* et vise le haut de la fourchette de 65 à 75 %. " (resic)

Donc, le comité de direction (qui au passage se prélève un dîme des plus grasse) prévoit de gaver les actionnaires d’un peut plus de 2 Milliards de dividende. (A comparer aux 200 millions mis en avant du " coût " des " avantages " sociaux des personnels.

Pour atteindre la croissance moyenne de 7 à 9 % deux pistes, vieilles recettes des classiques du genre. Augmenter les tarifs domestiques (et en finir avec l’encadrement de ceux ci par les principes du service public) et comprimer la masse salariale (ce que la rente appelle le " coût du travail "). Faire que les garanties et activités sociales des personnels soient supprimées pour en remettre la part au pot des dividendes (ce qu’un certain Jadot qui fait la une des titres et fenestrons depuis le 27 mai a appelé " l ’alignement des statuts publics sur ceux du privé ", rappelé -comme ça en passant).

L’annonce d’un tel taux de rémunération, celle des mesures antisociales relayées par les médias ainsi que la part du résultat affectée à gaver les actionnaires conduit -mécanique spéculative - à faire monter le cours de l’action, justifiant une restructuration de la composition du capital, cela pour faire grandir la part " non publique " dans celui-ci ; une privatisation " soft ".

Et là ce n’est plus Sarkozy mais l’ex dircab-ministre des finances de Hollande, Macron, qui met en œuvre les méthodes mis au point sous le Chili de Pinochet (toujours les Chicago boys) pour casser toute la partie publique de l’industrie des services et de l’économie.

Disons le clairement, Canaille le Rouge se trouve bien plus à l’aise que de trop nombreux autres pour combattre cette politique.

Il n’a pas suivi la direction du P "c "F quand l’amirauté huessesque, l’amiral bien sûr, mais aussi son état major à déjà l’insoumission sélective face au capital, l’a drossé sur les écueils du libéralisme.

Canaille le Rouge n’a jamais accepté les transpositions des directives de l’UE, fier que son organisation syndicale les ait toujours combattues et continue ce combat le 4 juin, c’est aussi cela.

La Canaille n’a pas appelé à voter pour l’économiste à la Pinochet, son pittbull et son Berger Lallement Castaner pour lutter contre la groupie de ce même Pinochet et ses meutes de dogues bruns. Pinochet qui depuis là où il se trouve au côté de sa commère Thatcher doivent applaudir des deux mains leurs jeunes disciples et se tordre de dire à voir comment leurs idées ont réussi à baliser le paysage.

Ce qui confirme la thèse de Gramsci comme quoi le fascisme, c’est d’abord la forme brutale du capitalisme financier pour maintenir par tous les moyens sa domination afin de garantir ses moyens d’exploitation et de prédation.

Mettre la barre à ce niveau d’explication et de rassemblement permettra de construire l’issue indispensable


Voir en ligne : http://amers-cap.com/2019/06/edf-en...

   

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