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La CGT favorable au prélèvement de la CSG sur les retraites ?

mardi 18 juin 2019 par Richard Palao (ANC)

La lecture du dernier numero de VIE NOUVELLE le magazine de l’ UCR CGT nous confirme que malgré ses declarations au 52 eme congrès , la direction de la CGT continue sa glissade réformiste en abandonnant petit a petit le syndicalisme de classe.

En effet sur la couverture du magazine , on peut lire : la CGT revendique la suppression de la HAUSSE de la CSG au lieu de la SUPPRESSION de la CSG !!!

Seuls les naïfs penseront qu’ ils s’ agit d’une simple erreur alors qu’il s’ agit d’une reculade de plus sur la défense de notre systeme de retraite conquis de haute lutte avec l’ appui de "l’ ancienne" CGT , car les faits démontrent qu’ ils s’ agit bien d’ un revirement dont l’origine selon moi est à rechercher dans la stratégie du syndicalisme rassemblé qui conduit la CGT a rapprocher ses positions de celles de la CFDT qui est favorable a la CSG et a la reforme des retraites de MACRON sans oublier les recommandations de l’UE et donc de la CES favorables au financement de la protection sociale par l’impôt et la mise en concurrence des systèmes publiques et privés.

Cet alignement sur les thèses réformistes à déjà conduit la direction de la CGT a abandonné le critère de la durée d’activité pour le calcul de la retraite : dans son argumentaire pour contrer la reforme MACRON les 37 ans et demi de durée d ’activité pour obtenir une retraite a taux plein a disparu or le critère d’activité étant indispensable pour calculer une retraite, ne pas le fixer revient à accepter les 42 ans en vigueur ...

Autre renoncement : MACRON propose une reforme systémique : un système de retraite universel a points, la CGT en tant qu’héritière de CROIZAT et du CNR se devrait de lui opposer une autre reforme systémique celle des ordonnances de octobre 1945 et de la loi du 22 mai 1946 qui avaient également pour objectif de créer un régime unique et universel mais par répartition et financé par des cotisations sociales assises sur les salaires et gèré par les bénéficiaires .

L’universalité du système devait être mise en place par l’intégration progressive de tous les régimes dans le régime général avec un alignement par le haut .

Or la CGT ne se revendique plus du programme du CNR et des ordonnances de 1945, elle se contente de proposer un simple replâtrage du système actuel et ses 42 régimes qui nous a été imposé par la droite qui en juillet 1948 après l’éviction des ministres communistes a voté une loi annulant toutes les lois et dispositions visant à créer un régime universel et unique.

Jusqu’où ira la direction de la CGT si la base ne se manifeste pas ?

Il faut bien mesurer qu’en n ’exigeant plus la suppression de la CSG la CGT s’aligne sur les positions du patronat qui ne cesse de réclamer le transfert des cotisations sur l ’impôt via la CSG afin que la protection sociale ne soit plus financée par les richesses produites par les travailleurs avec pour finalité priver ces travailleurs de leur bien ...

Ce revirement de la direction de la CGT est d’une extrême gravité et doit donc être dénoncé et combattu, il en va de la survie de notre sécurité sociale mais également de celle du syndicalisme de classe sans lequel le monde du travail sera livré sans défense aux forces capitalistes.

   

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