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La marche des portraits, la guerre contre Macron ne s’arrête plus

lundi 26 août 2019 par ingirumimus

Les gilets jaunes et les populations hostiles au G7 manifestaient le samedi 24 août, ils ont pourtant remis ça le dimanche ! Cette fois ils ont pris comme symbole de leur manifestation, des portraits de Macron décrochés dans les mairies. C’est un défi lancé à la clique qui soutient encore le squatter de l’Elysée puisqu’en effet il pensait faire cesser ce mouvement en traînant en justice les militants pacifistes qui avaient osé décrocher son portrait, comme s’ils ne le reconnaissaient pas comme le président légitime de la France, et qu’ils contestaient qu’il parle en notre nom.

Plus personne ne croit à ce qu’il raconte. Quand on avance le mot d’ordre de « décrochons le », c’est une manière de dire qu’il faut se débarrasser de lui le plus rapidement possible. On est au-delà de la demande de démission, on veut le chasser du pouvoir.

Le prétexte à Bayonne c’était évidemment le G7, quoi qu’en dise Macron, cette réunion ne servira à rien et se terminera par un constat d’échec. C’est tellement évident que même le journal macronien s’en est aperçu [1]. Or le G7 c’est une réunion qui était destinée à montrer que la mondialisation fonctionne très bien, la preuve, les grands de ce monde se concertent pour mettre en place une politique cohérente dans tous les domaines. En finir avec le G7 c’est avouer que la mondialisation ça ne fonctionne pas.

Les manifestants l’ont avoué, en présentant les portraits de Macron, la tête à l’envers, ils s’attaquent à son image. Et bien plus que ça parce qu’il y a quelques mois Macron tentait de défendre cette image bien écornée en poursuivant ceux qui osaient, parions que cette fois il n’osera pas.

Mais dans cette manifestation, il y avait bien plus que cela. Il y avait une convergence évidente entre les gilets jaunes qui militent d’abord pour la justice sociale et les militants écologistes sérieux, je veux dire qui tentent de faire autre chose que du Green Washing à la Greta Thunberg, qui militent pour un changement complet de mode de production et de consommation.

C’est la démonstration qu’il ne peut y avoir aucune amélioration de l’environnement sans justice sociale, et que la justice sociale et le combat pour la préservation des ressources naturelles doivent avoir pour horizon premier la fin du capitalisme et probablement la fin de l’idée de progrès.

Autrement dit le G7 et Macron ne peuvent ni régler le problème des inégalités, ni celui de l’environnement parce qu’ils font partie des gens qui sont à l’origine du problème. Macron est désigné clairement comme un menteur. La preuve ? Le voilà qu’il nous dit qu’il va suspendre les discussions à propos du Mercosur, il dit suspendre, histoire de gagner du temps, et non stopper. Mais il est immédiatement contredit par cette crapule de Donald Tusk et par le premier ministre espagnol – un socialiste en peau de lapin en partance – qui jugent que cet accord est excellent [2]. Mais dans le même temps si l’accord UE-Mercosur est mauvais, on ne voit pas pourquoi le CETA qui exactement la même chose serait bon [3].

En tous les cas nous voyons que ces accords de libre-échange qui visent toujours plus de commerce, toujours plus de croissance et de consommation, sont la preuve que ni Macron, ni l’Union européenne ne sont capables d’impulser un mouvement positif qui nous permettent d’aller vers le mieux.

Macron se veut progressiste. Et c’est sans doute là la preuve qu’il n’a strictement rien compris à la situation d’aujourd’hui. Ce que nous vivons aujourd’hui, l’effondrement accéléré de la civilisation occidentale, c’est justement l’effondrement de l’idée de progrès. Cette idée a dominé les deux derniers siècles, et nous en payons le prix aujourd’hui. Car les progrès de l’économie, la croissance, la consommation d’objets stupides et inutiles, se sont payés par toute une kyrielle de malheurs, au premier rang duquel il y a le fait que nous n‘avons plus d’eau potable à boire, et plus d’air non vicié à respirer.

Si je suis en colère contre le cirque Greta Thunberg [4], c’est parce que ceux qui sont pour le Green Washing, veulent réparer le système avec de la science. Or c’est bien la science qui a créé les dégâts qu’on observe aujourd’hui.

Je suis tombé sur un article un peu ancien qui met en avant le potentiel d’un village, Ungersheim, qui s’est reconverti dans l’anticapitalisme, en refusant les technologies qui ont été forgées par lui [5].

Cet exemple est intéressant parce qu’il part des besoins et de la production locale, mais il ne peut réussir que si les habitants de ce village, à l’inverse des habitants des villes et des villages rongés par le capitalisme, sont soudés dans un idéal communautaire. On retrouve ici en pratique les intuitions de Jean Giono [6].


Voir en ligne : http://in-girum-imus.blogg.org/la-m...


Nous vous proposons cet article afin d’élargir notre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s’arrête aux propos que nous reportons ici.

   

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