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Bayonne : retour sur les racines d’extrême droite de l’attentat

dimanche 3 novembre 2019 par Antton Rouget envoyé spécial pour Médiapart

Comment un attentat raciste a-t-il pu atteindre une ville d’accueil comme Bayonne ? Depuis lundi, la question taraude élus, représentants des cultes et militants associatifs, parfois désemparés. Cette attaque s’inscrit dans la continuité de plusieurs actes de militants d’extrême droite visant, depuis sa construction, la mosquée devant laquelle l’ancien candidat du FN Claude Sinké a tiré sur des fidèles.

En rang serré devant la mosquée de Bayonne, les membres de la famille Baggar souffrent en silence. Leur père, frère ou mari, Maati Baggar est toujours hospitalisé en service de réanimation. « Nous avons toutefois des nouvelles rassurantes », annonce, ce vendredi 1er novembre, leur avocat Me Diallo.
Me Diallo (au centre) entouré de la famille Baggar. A gauche, Djelali Baggar, rescapé de l’attentat et frère d’une des victimes. © AR

Maati Baggar, 74 ans, vient de retrouver la parole. Les trois balles de 9 mm tirées par le militant d’extrême droite Claude Sinké l’ont touché sur le flanc droit et au thorax. « À quelques millimètres près, il perdait la vie », reprend Nouhou Diallo, membre du conseil de l’Ordre du barreau de Bayonne, sous les regards graves du reste de la famille.

Le quotidien des musulmans de Bayonne a soudainement basculé, lundi 28 octobre. Juste après 15 h 20, un homme tire sur deux fidèles de la mosquée, tous deux septuagénaires, après avoir tenté de mettre le feu à l’édifice religieux avec un engin incendiaire.

Les faits ont depuis été reconnus par Claude Sinké, 84 ans, arrêté quelques heures après l’attentat devant sa maison, à moins de 10 km de la mosquée. Ce candidat du Front national aux départementales 2015, soutien du polémiste Éric Zemmour, obsédé par l’islam et les musulmans, a été mis en examen et écroué pour tentatives d’assassinat, dégradation et destruction aggravées, violences avec arme.

Dans le salon de sa propriété désormais déserte de Saint-Martin-de-Seignanx, comme a pu le constater Mediapart, est accroché un drapeau, « L’espérance bleu Marine ! », slogan de campagne de Marine Le Pen.

Au terme d’une expertise psychologique ayant relevé une « altération partielle du discernement », Claude Sinké a été reconnu pénalement responsable de ses actes. En revanche, il n’est pas poursuivi pour des faits de terrorisme, le ministère public ayant des doutes sur sa santé mentale. En garde à vue, Claude Sinké a déclaré qu’il avait voulu venger « la destruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris [...] provoquée par des membres de la communauté musulmane », une thèse déjà défendue par des responsables politiques de premier plan.

La décision des autorités judiciaires est « incompréhensible » du point de vue du droit, pour Me Diallo. « Les textes de loi sont très clairs : celui qui sème la terreur pour des raisons politiques, idéologiques ou religieuses est un terroriste. Je comprends que, sur le plan politique, c’est un peu anxiogène de parler d’acte terroriste à Bayonne mais, juridiquement parlant, cette qualification doit être retenue », clame l’avocat.
Prêche du vendredi 1er novembre à Bayonne. © AR

Le frère aîné de Maati Baggar, Djelali, a été le premier à voir Claude Sinké pénétrer dans la mosquée, un « bidon de deux litres d’essence » à la main.

« Je lui ai dit : “Bonjour monsieur”. Il s’est approché, a fait glisser son pistolet sur moi et m’a répondu : “J’ai sauvé ta vie, dégage !” », témoigne auprès de Mediapart, cet homme de 77 ans, vêtu d’un kufi et d’une chemise à carreaux sous sa djellaba, qui se souvient avoir « ensuite couru pour téléphoner à la police ».

Quelques secondes plus tard, Djelali Baggar entend plusieurs coups de feu. Claude Sinké, ancien militaire titulaire d’une autorisation de port d’arme, vient de tirer sur les deux derniers fidèles, dont son frère, encore présents dans la cour de la mosquée et qui voulaient prendre la fuite au volant d’une voiture. « Il a tiré de face, dans le pare-brise », selon Me Diallo.

Cinq jours après l’attaque, l’état de sidération reste intact dans la ville. « Un attentat à la mosquée de Bayonne ! On ne s’y attendait tellement pas ! C’est la dernière ville dans laquelle on pensait avoir un problème », témoigne Kamelia, 14 ans, avec ses amies Zahra, 15 ans, et Heidi, 17 ans.

Ce 1er novembre, l’adolescente a bravé les interdits pour assister à la prière du vendredi, à laquelle se sont pressés environ 300 fidèles de toutes les générations, l’affluence des grands jours. « Ma mère ne veut plus que je vienne, elle m’a dit : “c’est des fous, les gens. Je n’ai qu’une fille et je ne veux pas te perdre” », raconte Kamelia.

Des représentants des églises catholique, protestante et de la communauté juive, ainsi que des élus locaux sont aussi venus à la mosquée en signe de solidarité.

« Nous sommes là pour soutenir une communauté atteinte dans ses valeurs », témoigne Jean-René Etchegaray, maire centre-droit de la ville et président de la puissante communauté d’agglomération qui regroupe les 158 communes du Pays basque. « Des imams nous ont notamment soutenus au moment de l’attentat de l’Hyper Cacher. Nous voulons leur montrer qu’ils ne sont pas seuls », ajoute Bernard Abraham, pour la communauté israélite.

Le sous-préfet de Bayonne et le préfet des Pyrénées-Atlantiques ont également fait le déplacement. Une présence notable au regard de la discrétion des représentants du gouvernement depuis lundi.

Seul le secrétaire d’État Laurent Nuñez, qui était sous-préfet de Bayonne lors de la construction de la mosquée, a cru bon de se déplacer sur la Côte basque depuis le drame. Tandis que le ministère de l’intérieur a provoqué la consternation en dénonçant, dans un tweet, les simples « faits commis » à la mosquée de Bayonne. À la différence des acteurs locaux, l’exécutif et de nombreux médias nationaux se refusent toujours à qualifier l’attaque d’« attentat ».

« Bayonne reste un grand village. Il n’y a jamais eu aucun problème »

Daniel, 82 ans, sort discrètement de la cour de la mosquée et retire sa kippa. « On est outrés, peinés, scandalisés… », déclare-t-il d’une voix fluette. À ses côtés, Monique, catholique, 82 ans aussi, un foulard sur la tête, paraît tout aussi abattue : « C’est une communauté parfaitement intégrée à Bayonne. »

« Il n’y a aucun problème au quotidien avec les voisins ou les autres communautés », confirme Achraf, 28 ans, un costaud qui filtre les entrées de la mosquée, un brassard « sécurité » autour du bras. Cinq soldats de l’opération Sentinelle effectuent des rondes autour du bâtiment. « Je ne pensais jamais voir cela un jour, c’est terrible », déplore ce fidèle.

Le coup est dur pour Bayonne, qui a toujours revendiqué sa tradition d’hospitalité et de tolérance religieuse, marquée par l’accueil des juifs chassés du Portugal au XVe siècle. Une histoire à laquelle les habitants demeurent profondément liés.

« Bayonne [50 000 habitants — ndlr] reste un grand village. Il n’y a jamais eu aucun problème, pas la moindre tension et des échanges constants », appuie Caroline Bentolila, ancienne présidente du consistoire israélite de Bayonne, investie dans le dialogue inter-religieux depuis plus de quinze ans.

Dans son prêche du vendredi, l’imam de Bayonne a insisté sur la nécessité de maintenir cette cohésion. « L’imam a parlé d’union nationale dans la tranquillité, la paix, que nos enfants puissent vivre ensemble », a raconté un fidèle, Ousmane Sarr, à l’AFP.

Cet esprit d’ouverture, propre à Bayonne, a permis la création, en octobre 2018, d’un lieu d’hébergement, doté de plus de 150 lits, accessible à tous les étrangers de passage, pour faire face à l’afflux nouveau de migrants transitant par la frontière espagnole . L’initiative regroupe depuis des centaines de bénévoles de divers horizons.

Le joueur de rugby Abdellatif Boutaty, président de l’association qui gère la mosquée. © DR

« La population est vachement ouverte d’esprit, c’est une terre d’accueil, il y a un esprit familial, des tas de gens nous félicitent pour ce qu’on fait », explique Oihana, la trentaine, bénévole à Diakite, le collectif qui gère le centre d’hébergement.

La jeune femme a découvert, jeudi, l’emplacement de la mosquée de Bayonne, dans un petit quartier pavillonnaire collé à un centre commercial sur les hauteurs de la ville, pour y déposer une bougie et un mot de réconfort. « Je ne savais même pas où elle était jusqu’ici », sourit-elle, en regagnant sa voiture. Ce jour-là, à peine une dizaine de personnes seulement assistent à la prière ; l’étiage habituel pour un jour de semaine.

Comment un attentat raciste a-t-il pu atteindre une cité comme Bayonne ? Depuis lundi, le premier magistrat de la ville tâtonne dans ses interprétations de la situation. « Il faut que l’on parvienne à décoder les choses », insiste Jean-René Etchegaray, tout en se réjouissant de ne pas avoir à déplorer d’incident depuis l’attentat.

Pour beaucoup, Bayonne – où les scores de l’extrême droite restent inférieurs à la moyenne nationale – n’est pas imperméable aux polémiques qui déchirent la société française. « Le climat national a changé, c’est ça qui est grave », déplore Caroline Bentolila, qui se dit « remontée contre certains journalistes, et l’évolution du débat public ».

« Voilà ce à quoi on arrive quand on hystérise le débat sur l’islam pendant des semaines », réagissait, dès lundi soir, à chaud, l’ancienne députée socialiste Colette Capdevielle (2012-2017), conseillère municipale d’opposition à la mairie de Bayonne.

« Jusqu’à quand va-t-on subir ça ? », a aussi demandé, le lendemain de l’attentat, le rugbyman Abdellatif Boutaty, ancienne figure de l’Aviron bayonnais et nouveau président de l’Association culturelle des musulmans de la Côte basque. « Il faut arrêter les amalgames. On voit avec le voile que c’est devenu quelque chose d’hystérique, mené par les politiciens et certains journalistes », dénonçait-il alors, reflétant une position unanime chez les fidèles de la mosquée.

Le maire de centre-droit de Bayonne Jean-René Etchegaray, en décembre 2018, dans le centre d’accueil pour migrants. © MM

L’hystérie s’est pourtant bien invitée à Bayonne depuis quelques années déjà. Certains habitués du marché de la ville, autour des halles, se souviennent par exemple de cette incroyable scène, un samedi de janvier 2010 : un appel du muezzin qui retentit dans les travées, une petite quinzaine de militants du Bloc identitaire venus de toute l’Aquitaine, et une de ces actions coups de poing dont ils ont le secret.

L’extrême droite distribue ce jour-là « 800 » tracts pour « expliquer » aux habitants les « dangers de la construction de la première mosquée du Pays basque ». Des enceintes embarquées à l’arrière d’un camion crachent en boucle un appel à la prière. Effet garanti : l’espace d’un instant, les bords de la Nive prenne des accents de capitale arabe.

Plusieurs semaines avant cet incident, le FN avait lancé sa bataille contre la construction d’un lieu de prière musulman à Bayonne, projet qui faisait l’unanimité au conseil municipal, de la majorité de droite à l’opposition de gauche, des élus jacobins aux régionalistes.

Pour plus d’efficacité, le FN, très peu présent dans la vie municipale et qui n’a jamais eu d’élu, avait cette fois créé un faux nez, une association sobrement intitulée Comité de défense des paysages français, pour attaquer le projet de mosquée au tribunal administratif. « Au pays du jambon de Bayonne, on n’est pas d’accord pour ne plus manger du porc et être puni si on le fait », déclarait à l’époque le président de l’association, Louis-Pierre Clementi, également secrétaire départemental FN des Landes.

« Il ruminait dans son coin, mais le Front national n’a rien à voir avec cela »

Le « Comité » sera débouté de toutes ses demandes devant la justice administrative. Sa plainte pour « escroquerie » contre la mairie de Bayonne, puis son improbable recours contre la France devant la Cour européenne des droits de l’homme, tous deux déposés par le conseil de l’association, avocat d’un farouche militant négationniste du Béarn, ne prospéreront pas plus.

Avec le Bloc identitaire, les rôles sont parfaitement répartis : au « Front » et son association fantôme, le combat institutionnel et les recours ; au « Bloc », les rassemblements et l’agit-prop. « Depuis le début de la construction de la mosquée, ils font du bruit pour gêner notre installation », rappelle Azzouz Tamoukh, l’ancien président de l’Association culturelle des musulmans de la Côte basque. Le cabinet d’architectes chargé de la réalisation du bâtiment recevra même plusieurs lettres de menaces avant que l’édifice ne sorte de terre.

La mosquée de Bayonne en travaux. © DR

Après l’ouverture du bâtiment fin 2012, l’extrême droite n’a pas lâché l’affaire. En 2013, la responsable départementale du FN de l’époque diffuse un texte dénonçant l’imposition progressive de la charia en France. Un texte émanant d’une autre association fantôme, le « Comité de la majorité silencieuse basque ».

En janvier 2015, des messages « sales arabes » et « assassins » sont tagués sur les murs de la mosquée au lendemain de l’attentat de Charlie Hebdo. Une autre fois, c’est une tête de cochon qui est déposée devant le portail du lieu de culte. « Il y a quelques années, je suis aussi allé soutenir, dans le quartier de la prison, le propriétaire d’une boucherie halal dont la devanture avait été taguée », se souvient Bernard Abraham, de l’association Vie juive à Biarritz.

Cette fois, les choses sont allées plus loin, sans que personne ne l’anticipe. « L’attentat que nous avons subi n’est pas un acte isolé, reprend Azzouz Tamoukh, cela s’inscrit dans la continuité des attaques que nous avons reçues de gens proches du Front national toutes ces années », insiste-t-il. Ces alertes n’ont jamais été traitées comme des signes avant-coureur d’un acte encore plus grave. « J’entends dire qu’on s’est peut-être laissé aller dans une forme de confiance », dit aujourd’hui Jean-René Etchegaray.

Le journal Sud-Ouest revient sur le parcours militant de Claude Sinké. © DR

Depuis que l’identité et le parcours politique de Claude Sinké ont été révélés dans la presse, le Rassemblement national (nouveau nom du FN) fait le dos rond. « C’est Nanterre [siège du RN — ndlr] qui communique sur le sujet », explique Christophe Bardin, secrétaire départemental du parti dans les Landes, qui avait présenté M. Sinké lors des départementales de 2015.

« Aucune alerte n’avait été émise avant les départementales à son sujet, nous n’avions pas le moindre élément. Vous vous doutez bien, sinon, que nous ne lui aurions pas accordé cette investiture. Nous sommes très précautionneux là-dessus », ajoute M. Bardin.

Malgré ces « précautions », les huiles du parti disent n’avoir rien vu des messages haineux et violents, pourtant publics, de leur candidat, connu comme le loup blanc dans son village pour ses positions homophobes et xénophobes.

Selon M. Bardin, M. Sinké a été limogé par ses soins « dans les mois qui ont suivi les départementales » pour des positions « incompatibles » avec le parti.

Co-fondateur du fameux Comité de défense des paysages français et candidat FN aux législatives de 2007 pour les Pyrénées Atlantiques, M. Chevrat est, aujourd’hui encore, un farouche opposant à la mosquée.

« On ne veut pas d’un muezzin qui va débarquer d’Arabie saoudite ou du Pakistan avec ses 6 femmes ! Les musulmans ont droit d’avoir des croyances, mais nous, on ne veut pas que des femmes françaises se fassent flageller comme cela se passe aujourd’hui-même chez nous parce qu’elles portent des pantalons ! », s’exclamait-il avant la construction du lieu de culte.

Près d’une décennie plus tard, stratégie de « dédiabolisation » ou pas, le propos n’a pas varié d’un iota : « Je suis encore contre la mosquée, on peut avoir un imam d’Afghanistan, d’Algérie ou de Tunisie qui arrive ! », craint-il. « Voilà les incidents qui arrivent depuis sa construction… », ose même Henri Chevrat, en référence à la tentative de meurtre des deux fidèles survenue lundi dernier.

« À force d’obliger les gens à accepter les signes religieux, ce vieux monsieur a pété un câble », complète Dominique Gillet. La secrétaire du groupuscule Vigilance Hallal représentait le Rassemblement national lors des opérations de vote de la présidentielle et des législatives 2017 dans une commune basque proche de Bayonne. Elle avait dénoncé par écrit, auprès de la préfecture, la présence, devant un bureau de vote, d’une mère voilée qui vendait des gâteaux pour l’école publique.

Pour elle, Marine Le Pen a eu tort de parler, lundi, d’un « attentat » à la mosquée. « Il y a une division chez les militants, beaucoup pensent comme moi qu’on ne peut pas parler d’attentat. On ne peut pas condamner les gens d’office. Lui, son but, c’était de brûler la mosquée comme Notre-Dame a été brûlée. Il aurait jamais dû tirer, cette violence est inutile, stupide », développe Mme Gillet.

« Tant que le gouvernement ne sera pas clair, notamment sur les signes religieux et le voile à l’école », cette sympathisante du RN craint que d’autres attaques surviennent. « Il faut faire appliquer une laïcité pure et dure », préconise-t-elle, en ajoutant qu’elle ressent « une hostilité qui augmente en France de la part des musulmans ». Un exemple ? « Les Portugais qui ont leur local juste à côté de la mosquée, ils sont très en colère contre eux », avance Mme Gillet.

« Pas du tout. Il n’y a jamais eu le moindre problème », conteste Fabrice Montero, le trésorier de l’Association pour la divulgation de la culture portugaise (ADCP), qui regroupe une centaine de membres, surpris qu’on lui pose la question. Sur le parking du siège de l’ADCP, M. Montero regarde passer les fidèles qui se rendent au prêche du vendredi : « Nos relations avec eux sont très bonnes. Des musulmans viennent parfois prendre un jus d’orange ou un café. Je ne sais pas pourquoi certaines personnes veulent que ce soit la guerre. »


Nous vous proposons cet article afin d’élargir notre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s’arrête aux propos que nous reportons ici.

   

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