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Lutte et démocratie

vendredi 21 février 2020 par Alain Chancogne (ANC)

Sur le mur du Groupe "Libres propos entre militants", échanges à partir de l’actu parlementaire, j’écrivais (citation) :

"Bien entendu cette histoire de référendum est un piège.
Tout le monde sait que c’est le pouvoir qui décide de la question
on voit mal un référendum genre : " Voulez-vous que nous retirions le projet actuel de réforme de retraites que semble condamner la majorité des Français ?"
Par contre on peut imaginer la question : "Seriez-vous d’accord pour que certains privilégiés soit aligné sur un régime équitable beaucoup plus solidaire qu’aujourd’hui ?"

Mais surtout sur le fond selon moi.
Référendum, motion de censure...voilà ce que Lénine aurait baptisé de "crétinisme parlementaire".
Nous obtiendrons ou pas le retrait de ce projet de régression sociale par la lutte des classes, dans les entreprises, dans la rue ... Avec toutes les actions diversifiées possible.
Par contre, ailleurs, j’ai suggéré que dans les boîtes, la CGT organise des votes avec deux bulletins.
Un, qui résumerait de façon assez objective le projet Macron Medef CFDT.
L’autre exposerait les grandes lignes des propositions de la CGT.
Sur les lieux d’exploitation, une telle consultation à bulletin secret avec urne et listes d’émargement, serait selon moi une façon de muscler le rapport de forces.
Mais ma proposition est assez conne sûrement parce que selon mes sources nulle part où elle est connue, elle n’ est reprise par les militants CGT.

A la suite de mon commentaire un copain évoque une similitude avec les référendums organisés par les tauliers !
Je lui précise donc (citation) :
Ce que je suggère n’a absolument rien à voir avec les consultations organisées par les patrons. Je parle là de ce qu’on appelle la démocratie ouvrière....
Ce qui se pratique dans les AG. (quand elles ont lieu....) pendant une grève, mais très rarement en dehors des conflits.

Ce qui accrédite l’idée que dans la boîte c’est le patron et "le syndicat".. qui ont la parole.

Je n’ai jamais dit par ailleurs que c’est la forme d’action qui peut remplacer la grève.
Je prétends que cette intervention directe des salariés, dans la conscience de ceux qui luttent dans une entreprise, a une autre conséquences que le résultat de telle ou tel sondage sur l’opinion des Français en général concernant le régime de retraite.

Le philosophe a écrit :
"La preuve du pudding c’est qu’on le mange"

Quand pour préparer une journée comme le 20, dans une entreprise, les travailleurs prennent conscience qu’ils sont 85 % à soutenir le projet CGT qui a été confronté au projet Macron, au risque de me planter, je crois que les conditions de mobilisation pour le lendemain sont différentes qu’avant la consultation.

Il y a là je crois une question de fond qui dépasse notre sujet.

Il n’y aura jamais construction d’une société que j’appelle communisme, c’est-à-dire succédant en processus au capitalisme que nous renverserions, sans que chacun dans la permanence de la lutte de classe ne soit décideur et acteur.

Dire cela, c’est, je crois modestement, revenir aux sources du marxisme et du fameux "ce sont les masses qui font l’histoire".

FIN de citation

   

Messages

  • 1. Lutte et démocratie
    21 février 2020, 11:43 - par RICHARD PALAO


    pas d’accord avec ALAIN pour organiser un referendum dans les entreprises avec comme proposition la réforme de MACRON et celles de la CGT
    j ai expliqué et je crois demontre ici et ailleurs que la position de la CGT qui consiste a demander le maintien du systeme actuel et ses 42 regimes inegalitaires qui nous a été imposé par la droite et les corporatistes apres l eviction des ministres communistes constitue une trahison du programme du CNR et des lois CROIZAT qui avaient pour objectif de creer un SYTEME UNIQUE et UNIVERSEL avec une integration progressive dans le regime general de tous les regimes existants avec un alignement progressif sur les regimes speciaux plus avantageux .
    De plus comme je l ai déjà démontré ce systeme a 42 regimes comprend 26 regimes de non salaries et donc de patrons , tous déficitaires sauf celui des professions libérales , et remis à flot grâce aux ponctions effectuées dans les caisses des salaries , ce sont donc les salariés qui paient en partie les retraites de leur patron ....
    alors un référendum pour voter pour un tel système ne me semble pas être une bonne position de classe ...

    a la reforme systemique de MACRON il faut opposer une autre reforme systemique , en s inspirant du programme du CNR et en l actualisant en prenant en compte les changements et les particularités des metiers survenus dans les métiers et les statuts depuis 1945 ..c’est ce que viens de faire L ANC en publiant ses propositions pour un vrai systeme universel ...

    Je ne suis pas fan d un référendum surtout lorsque c est le pouvoir qui le propose mais la problématique est différente lorsqu’il est imposé par le peuple , par les luttes, il devient alors un moyen comme les autres pour faire céder le pouvoir et créer une brèche dans le systemE capitaliste , alors pourquoi pas ? Le débat est ouvert ....

    .

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