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Maman, j’ai peur ! À vos ordres, chef ! Maréchal nous voilà !

mardi 17 mars 2020 par Francis Arzalier (ANC)

Quand en 2017, l’appareil politico-médiatique d’État a fabriqué en manipulant l’opinion française "l’élection" du candidat Macron choisi par les "élites" bourgeoises, après avoir éliminé pour lui faire place le hobereau maladroit Fillon, nous avons cru naïvement avoir touché le fond.
Jamais encore on n’avait vu en France une telle emprise idéologique, une si rapide installation au pouvoir d’un monarque sorti en quelques mois de nulle part, pourvu sans autre forme de procès d’une majorité de députés élus dans sa foulée, bien que son parti n’ait jamais dépassé vingt pour cent d’opinions favorables.

La Nation française, qui enfanta Descartes, Voltaire, Robespierre, et l’un des mouvements ouvriers les plus rationnels et combattifs du monde aux siècles 19eme et 20eme, serait-elle en quelques décennies devenue cet ectoplasme mou, décérébré, oublieux des héritages élémentaires de son histoire, ses organisations représentatives et rationnelles, une sorte de limace molle bavant une morve impuissante, avançant à l’aveugle sans autre but précis que ceux donnés par ses chefs auto-proclamés ?

La contre-révolution libérale avait-elle définitivement gagné la partie grâce à la puissance inouïe de manipulation que lui donnaient les techniques actuelles de " communication ", c’est à dire de contrôle des esprits ? Une vision redoutable, celle d’une société française baptisée "Démocratie", "citoyenne", et de fait totalitaire au sens propre du terme, car le formatage des esprits y est bien plus efficace que par les seules matraques...

Les années 2018 et 2019 ont atténué ce constat pessimiste : le mécontentement restait majoritaire, et les mouvements sociaux n’ont pas manqué, Gilets Jaunes durant un an, puis grèves et manifestations contre le projet de libéralisation des retraites. Une effervescence sociale comme le pays n’en avait pas connu depuis longtemps : l’image désespérante de la limace gluante et aveugle était fausse, la Nation avait encore des ressources.

Mais ce n’est pas faire injure à ce peuple rétif de noter que si sa défaite n’est pas complète, la guerre idéologique et sociale est loin d’être finie. Les luttes de 2018 et 2019 ont été largement réduites à l’impuissance, par l’isolement des minorités grévistes, par l’apolitisme et le rejet des organisations répandus par les médias, par l’absence d’objectifs politiques cohérents.

La guerre sociale se poursuit, tissée de défaites et victoires partielles : entre d’un côté un Appareil complexe de Pouvoir, qui inclut à la fois l’économie et les tenants du Capital, le Politique, ses rouages Étatiques et ses idéologues, ses dimensions médiatiques et répressives, etc. Avec, à son sommet, un stratège Macron qui n’a peut être pas l’envergure d’Homme d’État qu’il voudrait être ( n’est pas Napoléon ou De Gaulle qui veut ), mais ne sous-estimons pas ses capacités de nuisance.
Cet homme-lige du Capitalisme français mondialisé et son entourage décisionnel ont des capacités politiciennes évidentes, de manipulation des citoyens : ils ont été choisis pour cela.
D’ailleurs quand au sein de cette équipe dirigeante macronienne un élément révèle faiblesse ou incapacité, un "règlement à la Fillon " l’élimine très vite : ce malheureux Griveaux en fit les frais !

En matière de manipulation, nous pensions avoir touché le fond ! C’était sous-estimer notre monarque et ses communicants, face à cet événement imprévu que constitue l’épidémie de corona-virus. Un épisode bien réel et fâcheux, comme la France en a d’ailleurs déjà vécu. Et la seule question pertinente à se poser à ce sujet est de savoir si le système de santé français, qui fut un des meilleurs du monde, n’a pas été trop délabré par les restrictions budgétaires de Sarkozy, Hollande et Macron pour faire face avec succès à l’afflux de patients. D’autant qu’il ne viendrait pas à l’idée du Monarque et de ses Ministres de proposer en urgence les rallonges financières nécessaires !

Beaucoup d’idées, mais pas les bonnes !

En fait, la diarrhée verbale de nos dirigeants et de leur meute médiatique a instrumentalisé l’épidémie sous la direction du Monarque, qui se conduit en chef de guerre, et de son chef-larbin Philippe, qui s’offre le luxe de venir gronder les Français, coupables de ne pas assez écouter ses directives ! Comme si ces dames et messieurs avaient la moindre compétence en matière de prophylaxie, alors qu’ils n’ont pour objectifs que ceux politiciens.

Car ils ont usé et abusé de la situation épidémique pour établir par le biais des médias une panique collective comme la France en a rarement vécu, pas plus en temps de guerres que de maladies infectieuses, de la grippe dite "espagnole" en 1918 (entre 50 et 100 mille morts) aux tuberculoses, typhoïdes et poliomyélites d’avant les antibiotiques. En fait, ils ont délibérément fabriqué une atmosphère d’hystérie collective, quitte à la critiquer après.

Cela pour déjà en finir avec le mouvement social de cette année dernière, et tenter de créer enfin "l’union nationale"autour du chef de guerre.

Le slogan non dit de nos " élites ", c’est à la fois " Maman, j’ai peur ! " et " Maréchal, nous voilà ! ".

Ils ne sont pas la France, elle n’est pas tombée si bas, et se relèvera, en s’en débarrassant comme d’un pardessus puant !

   

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