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Accumuler des forces pour une sortie révolutionnaire de la crise du capitalisme dépendant et rentier vénézuélien.

vendredi 25 septembre 2020 par Le Parti Communiste du Venezuela (PCV)

Camarades :
Directions Nationales et militants
Partis communistes et ouvriers du monde (PP.CC.OO.)
« Chers Camarades,
Tout d’abord, recevez les salutations cordiales et fraternelles de la part du Bureau Politique du Comité Central du Parti Communiste du Venezuela (PCV).

L’objectif de cette lettre est de vous apporter des informations mises à jour concernant la ligne politique élaborée par le Comité Central de notre organisation en réponse à la crise intense du capitalisme vénézuélien dépendant et rentier. Cette crise a été accentuée par les multiples agressions de l’impérialisme états-unien et par la mise en place par le gouvernement de politiques libérales en faveur du capital qui rendent extrêmement difficiles les conditions de vie de la classe travailleuse et des travailleurs de la ville et de la campagne, en particulier dans le contexte de la pandémie de coronavirus et des prochaines élections parlementaires.

Au début des mois de juillet et d’août de cette année, nous avons tenu respectivement les XVIIè et XVIIIè séances plénières du Comité Central, qui ont permis de réaliser une analyse du contexte international et national avec la finalité d’ajuster nos tactiques politiques aux nouvelles conditions de la lutte des classes au Venezuela. Nous avons également réfléchi à l’accumulation de forces dans le cadre des prochaines élections parlementaires annoncées par le Conseil National Électoral (CNE) pour le 6 décembre 2020.

Après une discussion approfondie et fructueuse, la XVIIè séance plénière du Comité Central (2 et 3 juillet 2020) a approuvé l’orientation politique consistant à « … promouvoir la construction d’une Alliance Alternative Populaire Révolutionnaire large, unitaire, non-exclusive, patriotique et anti-impérialiste, adoptant un programme combatif pour une voie révolutionnaire vers la sortie de la crise vénézuélienne du capitalisme dépendant et rentier, programme qui dépasse l’événement électoral et qui exprime l’unité révolutionnaire populaire des paysans-travailleurs et des comuneros et la grande alliance patriotique et anti-impérialiste… ».

Cette décision correspond à la mise en place de la politique approuvée par le 15è Congrès National du PCV (juin 2017) et développée par notre 14è Conférence Nationale (février 2018) qui conclut que : « La construction d’une nouvelle combinaison de forces, menées par une forte unité populaire révolutionnaire de paysans-travailleurs et de comuneros, est un objectif stratégique pour assurer la mise en place de politiques, de mesures et d’actions gouvernementales qui visent non seulement à sortir de la crise du système capitaliste en faveur de la classe travailleuse et des travailleurs de la ville et de la campagne mais aussi à atteindre le triomphe de la révolution prolétarienne et populaire… ».

C’est sur la base des formulations de notre Congrès et de notre Conférence Nationale, ainsi que des développements ultérieurs du Comité Central, que se construit l’Alterntive Populaire Révolutionnaire (APR).
Dans le cadre de la 14è Conférence Nationale, notre Parti a approuvé la décision d’apporter son soutien à la candidature du compatriote Nicolás Maduro Moros à l’élection présidentielle de mai 2018. À cette fin, le 26 février 2018, Maduro a signé « l’Accord de Cadre Unitaire entre le PSUV et le PCV afin de traiter de la crise vénézuélienne du capitalisme dépendant et rentier, doté d’actions politiques et socio-économiques anti-impérialistes, patriotiques et populaires. ».

Dans les 30 mois qui ont suivi la signature de ce document jusqu’à la XVIIè séance plénière du Comité Central du PCV, et malgré les efforts du PCV, le gouvernement du Président Nicolás Maduro et la direction nationale du PSUV n’ont montré aucune volonté politique de discuter et encore moins de réaliser au niveau national un seul des engagements contenus dans l’accord bilatéral. Les initiatives communes n’ont été coordonnées qu’au niveau international, par la recherche de la solidarité avec le peuple vénézuélien et la dénonciation de l’agression de l’impérialisme états-unien et de ses alliés européens.

De plus, les contradictions dans les relations entre le PCV et le gouvernement du PSUV ont été exacerbées dans la même mesure que la mise en place d’une politique économique gouvernementale de plus en plus soumise aux intérêts du capital et au détriment des conquêtes et des droits conquis par les travailleurs, paysans et secteurs populaires durant le processus bolivarien, et particulièrement pendant le mandat du Président Hugo Chávez.

La mise en place d’une politique économique libérale, réformiste et visant la privatisation, totalement différente de ce qui était prévu dans l’Accord de Cadre Unitaire PSUV-PCV, montre la progression de la rupture entre le gouvernement et la majorité du PSUV avec la classe travailleuse et les travailleurs de la ville et de la campagne. Comme on peut s’en douter, de par notre programme et notre pratique, cette rupture place le PCV dans le camp des exigences populaires pour la défense des conquis sociaux.

La réalité concrète est visible dans la mise en place d’une politique régressive des salaires, qui résulte en une chute brutale des revenus nets des travailleurs, l’élimination des droits contractuels contenus dans les conventions collectives, l’évaporation de l’épargne et des allocations sociales, les licenciements de masse illégaux de travailleurs des secteurs public et privé avec la complicité ouverte des autorités du Ministère du Travail.

La chute des salaires est renforcée par la politique d’ouverture et de dollarisation de l’activité économique, par la soumission complète aux intérêts des entreprises en ce qui concerne la fixation du prix des produits de première nécessité et de la nourriture, et par la détérioration progressive des services publics qui, dans certains cas, sont privatisés ou concédés au secteur privé sous des conditions exceptionnelles de fonctionnement.

L’inéluctable précarité des conditions de vie de la classe travailleuse a engendré une réaction combative face aux régressions de plus en plus importantes des droits des travailleurs. À cela, l’état du Venezuela a répondu par la répression, la criminalisation et la persécution des luttes syndicales légitimes qui se dressent contre la configuration de ces nouvelles conditions d’exploitation de la main-d’œuvre dans le contexte de la crise capitaliste.

Dans le secteur agricole, les intérêts des secteurs capitalistes de l’agrobusiness et la recomposition des propriétaires terriens de la campagne ont également été imposés. Depuis deux ans, l’offensive criminelle des propriétaires terriens contre les paysans et les travailleurs agricoles s’est intensifiée, multipliant l’éviction de familles paysannes, tuant ou persécutant des chefs paysans.

Le 31 octobre 2018, le Camarade Luis Fajardo, membre du Comité Central du PCV et chef paysan du secteur de Sur de Lago, a été tué sur les ordres de propriétaires terriens, aux côtés de l’activiste populaire Javier Aldana et, jusqu’à maintenant, aucun jugement n’a été prononcé, que ce soit contre les criminels ou en faveur des 300 familles paysannes en lutte. Cela n’est qu’un cas parmi des milliers.

Le PCV : l’Alliance large, patriotique et anti-impérialiste

La mise en place de cette politique de libéralisation économique s’est accélérée et approfondie au moment où s’est intensifiée l’agression impérialiste contre le peuple du Venezuela et ses institutions légitimes. Vers la fin de l’année 2019 et même pendant la période d’expansion de la pandémie planétaire, l’impérialisme états-unien et celui de ses alliés européens n’ont jamais cessé leurs pressions politiques, économiques et militaires à tenter de renverser le gouvernement du Venezuela.

L’appropriation illégale d’actifs vénézuéliens à l’étranger, des sanctions unilatérales et coercitives visant à bloquer le commerce avec le Venezuela et les sources de financement, ainsi que la mobilisation de forces militaires pour construire une barrière terrestre et maritime autour du Venezuela n’ont eu de cesse d’augmenter cette année. Le Venezuela est pris au sein de conflits mondiaux entre grandes entreprises transnationales, ce qui intensifie les contradictions intercapitalistes.

Face à ce scénario complexe de siège impérialiste qui met en danger la souveraineté et l’autodétermination du pays, le Parti Communiste du Venezuela insiste sur le besoin de bâtir la plus large alliance de forces démocratiques, populaires, patriotiques, progressives, anti-impérialistes et révolutionnaires qui dépasse les temps présents et prenne la forme d’une orientation collective et d’un programme commun pour vaincre l’agression impérialiste grâce à la transformation révolutionnaire de la société vénézuélienne.

Pour le PCV, la lutte qui s’ensuit contre le siège impérialiste et en défense de la souveraineté est inséparable de la lutte pour une voie de sortie révolutionnaire de la crise capitaliste. En ce sens, le renforcement des politiques d’austérité libérales et impopulaires ne fait que multiplier le poids du fardeau de la crise capitaliste et des sanctions impérialistes sur les épaules des travailleurs, alors qu’elles affaiblissent les capacités du mouvement travailleur et populaire pour intervenir en faveur des tâches urgentes de développement agricole et industriel, nécessaire pour contrecarrer les sanctions, le blocus économique et le sabotage de l’économie nationale. Au PCV, nous sommes convaincus que ce n’est pas par des concessions et par la soumission aux intérêts des capitalistes qu’on pourra vaincre l’impérialisme.

De ce point de vue et de cette reconnaissance mutuelle que l’impérialisme est l’ennemi principal de notre peuple, l’Alternative Populaire Révolutionnaire (APR) ne représente pas une rupture avec le gouvernement du Président Nicolás Maduro, pas plus qu’avec le Grand Pôle Patriotique Simon Bolívar, et encore moins avec notre alliance large patriotique et anti-impérialiste chargée de lutter contre l’impérialisme. Le Parti Communiste est cohérent dans ses tactiques unificatrices étant donné les menaces impérialistes actuelles.

À ce titre, nous continuerons de travailler et d’insister sur le besoin d’appuyer cette unité sur les bases solides des accords de notre programme dans le but de reprendre le chemin de la révolution nationale et libératrice de caractère démocratique, anti-impérialiste et anti-monopoliste. Nous insistons également sur la nécessité de bâtir des espaces de débat et de construire collectivement des politiques entre les forces démocratiques, patriotiques, anti-impérialistes et révolutionnaires.

Nous l’exprimons comme suit dans les résolutions de la XVIIIè séance plénière du Comité Central (1er août 2020) :

« 4. Cet ajustement de la tactique politique n’est pas une rupture du PCV avec le gouvernement mené par le Président Nicolás Maduro, que nous considérons comme le président légal et légitime de la République Bolivarienne du Venezuela ; il ne s’agit pas non plus d’une rupture avec le Grand Pole Patriotique Simon Bolívar, avec lequel nous sommes d’accord pour affronter l’agression de l’impérialisme états-unien et de ses alliés européens. En revanche, cet ajustement implique une distance plus importante sur le plan des politiques internes : idéologie, politique, agriculture et, par conséquent, dans la conception du développement économique productif du pays et dans le contrôle social sur les processus de l’organisation sociale, de la production et de la distribution et également sur les aspects éthiques et moraux qui affectent sévèrement la société et, en particulier, l’administration gouvernementale. ».

« 5. Le PCV ne se sépare pas du Grand Pôle Patriotique Simon Bolívar. Nous n’abandonnons pas non plus nos relations avec les organisations politiques et sociales qui la composent. Nous considérons ce Pôle comme un espace servant à coordonner, lorsque le gouvernement du PSUV le décide, des actions spécifiques ou de grande envergure face à l’agression impérialiste. (…) Nous ne nous retirons pas non plus du gouvernement puisque nous n’en faisons pas partie : personne ne peut quitter un endroit où il n’a jamais été ou dont il n’a jamais fait partie. Nous nous retirons encore moins du processus révolutionnaire vénézuélien et mondial, qui s’étend bien au-delà du gouvernement, et duquel le PCV fait partie depuis sa fondation le 5 mars 1931. ».

Le PCV et l’Alternative Populaire Révolutionnaire (APR)

Comme nous l’avons expliqué au début de cette lettre, l’Alternative Populaire Révolutionnaire est un effort unitaire visant à la construction d’un point organique de référence des courants révolutionnaires des domaines du travail, de la paysannerie, des comuneros ainsi que que du peuple, à l’intérieur du cadre de développement de notre politique consistant à « affronter, distancer, regrouper et accumuler des forces pour avancer et réussir face à l’impérialisme et au réformisme de privatisation ». Cela est un ajustement des tactiques politiques du PCV face aux nouvelles conditions de l’agression impérialiste et du renforcement de la lutte de classes engendrée par l’avancée des politiques réformistes.

L’Alternative Populaire Révolutionnaire est un projet de construction unitaire qui dépasse la conjoncture électorale. Son objectif immédiat est d’avancer dans le regroupement des organisations politiques et sociales révolutionnaires, des courants comuneros et populaires ainsi que d’importants noyaux populaires chavistes qui se retrouvent sur le besoin de bâtir une nouvelle alliance de forces pour défendre les conquêtes sociales du peuple travailleur, pour vaincre l’agression impérialiste par l’action combative du peuple travailleur de la ville et de la campagne et emprunter une voie de sortie révolutionnaire de la crise capitaliste pour ouvrir le chemin de la révolution socialiste.

C’est à partir de cette perspective stratégique que le Parti Communiste du Venezuela, en conjonction avec d’autres organisations politiques révolutionnaires et mouvement sociaux, courants populaires ainsi qu’avec le cœur du chavisme populaire, façonne l’Alliance Populaire Révolutionnaire (APR).

L’APR participera aux élections parlementaires le 6 décembre 2020 en présentant des candidatures indépendantes sur les listes et dans les circonscriptions du territoire national et en exprimant une vraie unité à travers la diversité populaire révolutionnaire, le tout basé sur une consultation dynamique en provenance de et avec les fondations de nos organisations.

Cette décision politique légitime et cohérente de la part du PCV, accompagnée des intérêts et des objectifs de la classe travailleuse de la ville et de la campagne, est actuellement attaquée de manière disproportionnée par des portions du la direction nationale du PSUV et du gouvernement qui, nous le supposons, ont objectivement une dynamique qui exprime le conflit avec des intérêts de classe.
La représentation complexe du siège impérialiste du Venezuela est utilisée dans le but de discréditer l’Alternative Populaire Révolutionnaire, en essayant de nier la gamme de contradictions qui existent et qui appellent à des réponses et à des changements de la part de la politique gouvernementale.

Ces attaques sont destinées à empêcher la mise en place d’une série de forces populaires et révolutionnaires autour desquelles la résistance de classe est organisée face à la ligne non engagée de la politique gouvernementale. Ces intentions ont été confirmés par les récents jugements émis par la Cour Suprême de Justice, qui a décidé de contrôler judiciairement le parti Patria Para Todos (PPT), membre du Front Populaire Anti-impérialiste et Antifasciste aux côtés du PCV, et qui a accepté la proposition du PCV de constituer l’Alternative Populaire Révolutionnaire (APR).

Bien que pour d’autres raisons, une intervention judiciaire a également été menée contre le Mouvement Révolutionnaire Tupamaro (MRT), dont le courant principal a été démis de sa direction et incorporé à l’APR.

Le PCV a exprimé son vif rejet de tout contrôle judiciaire de partis politiques et nous avons averti que de telles procédures violent l’exercice de leur démocratie interne, violent la souveraineté du militantisme par rapport à sa propre organisation, en imposant les directives des partis qui correspondent à la fraction qui s’identifie au gouvernement du PSUV, ce qui représente un danger sérieux aux libertés démocratiques établies dans la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela.

Malgré les attaques systématiques lancées contre l’APR, cette dernière est en train de consolider des forces et attirent de plus en plus de personnes de tout le territoire national. En un peu moins de deux mois, l’APR a été constituée dans les 24 états du pays et les Assemblées Populaires Constituantes sont en train de se développer dans des municipalités et des localités à travers le pays.

Les élections parlementaires seront une échéance importante de la lutte de classe pendant laquelle nous espérons que l’APR – grâce à ses candidats travailleurs et populaires ainsi que grâce à les propositions de son programme visant une sortie révolutionnaire de la crise capitaliste – continuera à regrouper des forces autour de son élan unitaire et à promouvoir le profond débat politique et idéologique parmi les masses travailleuses.

L’essence des contradictions

Comme cela a été démontré dans cette lettre, l’essence des contradictions qui détermine l’ajustement des tactiques politiques du PCV et l’élan de l’APR est basée principalement sur la classe. Il ne s’agit pas d’un enjeu bureaucratique de « distribution de quotas de pouvoir » ou de « besoin d’espaces » au gouvernement ou du fait que le PSUV gagne l’Assemblée Nationale.

Aujourd’hui, ces contradictions se manifestent clairement dans l’existence de projets politiques exprimant différents intérêts de classe. D’une part, la bourgeoisie et des fractions de la petite-bourgeoisie, à la phraséologie pseudo-socialiste, accaparent la direction du gouvernement du Venezuela et mettent en œuvre une politique bourgeoise libérale (même si l’on parle de créer une « bourgeoisie révolutionnaire ») qui consiste à revenir sur les conquêtes du peuple durant le processus bolivarien et dont les pratiques sont de nature réformiste.

Voilà sa conception de la sortie du pays de la crise générale, produit du modèle épuisé du capitalisme dépendant et rentier présent au Venezuela, aggravé par les effets de l’agression impérialiste et de la politique du gouvernement.

D’autre part, nous trouvons d’autres portions du mouvement populaire révolutionnaire et des travailleurs, paysans, pêcheurs, comuneros, indigènes, des femmes et des jeunes, des professionnels et des intellectuels, des croyants et des non-croyants, des patriotes civils et militaires et une diversité d’expressions organisées de notre peuple, dont nous supposons, comme mentionné auparavant, que la lutte conséquente contre le siège impérialiste et en défense de la souveraineté, est inséparable de la lutte pour une sortie révolutionnaire de la crise capitaliste, et nous sommes convaincus que ce n’est pas en faisant des concessions et en se soumettant aux intérêts capitalistes qu’on pourra vaincre l’impérialisme.

C’est à partir de ces principes qu’au cours de plusieurs conversations avec des représentants du gouvernement et la direction du PSUV (en personne avec Jorge Rodríguez le 30 juillet ; via des vidéoconférences avec Jorge Arreaza le 20 août et avec Diosdado Cabello et Aristobulo Istúriz le 21 août 2020) nous leur avons proposé de discuter de la politique : nous avons proposé des changements d’ampleur dans la politique économique et le développement productif national, dans la politique salariale et syndicale, en réponse aux luttes et aux exigences des travailleurs, paysans et prolétaires, l’inversion des processus de privatisation et de retour des grands propriétaires terriens dans la campagne vénézuélienne, la lutte sans pitié contre les mafias, la corruption et l’impunité.

Il n’a pas été possible d’ouvrir ce dialogue, de bâtir les espaces propices au débat, à l’analyse critique et à l’autocritique, nécessaire à l’exercice de la construction collective de la politique. Et ça n’a pas été possible car il s’agit de projets qui expriment des intérêts de classe différents, tandis qu’avec d’importants secteurs de l’opposition bourgeoise il est possible de s’asseoir, de dialoguer et de se mettre d’accord parce qu’il y a convergence d’intérêts de classe et que, de plus, ils ont une force interne renforcée par l’ingérence et la pression extérieure.
Voilà le point de la situation, chers camarades.

La demande du PCV à nos organisations sœurs

La présente lettre n’a pas pour objet de vous inviter à prononcer des paroles de solidarité envers le PCV et de remettre en question le gouvernement PSUV. La seule finalité de cette lettre est de vous tenir informés de la ligne politique développée par le Parti Communiste du Venezuela sur le territoire de la République Bolivarienne du Venezuela, en tant qu’organisations sœurs se retrouvant au sein dans un débat convergent ou divergent de la diversité de ce que nous appelons aujourd’hui le Mouvement Communiste International.

Nous reconnaissons et vous sommes reconnaissants de l’immense solidarité avec la classe ouvrière et le peuple travailleur du Venezuela, de la ville et de la campagne, avec leur résistance et leur lutte contre l’agression impérialiste et sioniste et contre les politiques réformistes qui nous affectent.

Nous sommes convaincus que cette solidarité internationaliste et prolétarienne demeurera, à l’image de ce qu’ont toujours été les Partis Communistes et Travailleurs du monde face aux justes causes de nos peuples en lutte pour conquérir la libération nationale et le véritable socialisme-communisme.

Nous vous sommes reconnaissants de l’attention portée à cette lettre et sommes à votre entière disposition pour tout échange, pour plus d’informations, pour toute opinion ou tout éclaircissement ou interview qui vous semblerait nécessaire.
Salutations fraternelles et solidaires.
VIVE L’INTERNATIONALISME PROLÉTARIEN !

   

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