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Quelques éléments de réflexion

mercredi 31 janvier 2018 par Jean Penichon

Texte issu de la discussion de l’AG de l’ANC du 20 janvier 2018.

La reconstruction n’est pas une tâche aisée mais elle est incontournable. Nous avons besoin de nous dire et redire qu’elle est possible, que l’ANC est un élément important de celle-ci et que nous avons besoin d’enthousiasme pour ce faire !

C’est pas Castro qui disait « il vaut mieux 10 guerriers que 100 brebis » non ?

A bientôt amis et camarades et nous comptons sur vous pour lire attentivement ce texte de réflexion et le critiquer !!!

Il y a un an presque jour pour jour nous tenions notre première AG ordinaire (après celle constitutive) et il y a 4 mois notre AG d’été. Si nous constatons toutes et tous que le contexte tant au plan international que national a quelque peu évolué et souvent de manière guère favorable aux peuples, la situation s’est partout complexifiée. C’est dans cette situation compliquée et contrastée, porteuse d’éléments contradictoires que ce texte est écrit. Il se veut une modeste contribution à la réflexion collective et ne prétend surtout pas répondre à toutes les questions posées. Il appelle donc à enrichissement et débats.

Au plan international

Dans notre dernière AG nous pointions la volonté impérialiste et le retour des guerres coloniales cela est toujours vrai mais avec un tableau qui est plus contrasté qu’il n’en a l’air à priori. Bien sur depuis son élection TRUMP pousse aux guerres mais les résistances qu’il rencontre, et avec lui les partisans d’un capitalisme le plus destructeur, ne manquent pas de jeter le trouble sur les projets les plus guerriers et ouvertement prédateurs. Le bulldozer du capitalisme international rencontre partout des résistances que nous devons faire connaître, soutenir, relayer.

Jérusalem est proclamée capitale d’Israël et Salah Hamouri arrêté ? Dans la foulée 63 jeunes israéliens refusent de servir sous le drapeau de l’entité sioniste, la politique américaine est désavouée à l’ONU, des artistes de renom s’engagent au côté de la Palestine, de plus en plus d’organisations dans le monde s’engagent dans la campagne BDS, ce que l’ANC peut s’honorer d’avoir fait depuis sa création dans un pays où les organisations dites de gauche sont à la traîne sur ce sujet s’enfermant dans une position qu’elles risquent de ne plus pouvoir tenir longtemps. De même d’ailleurs concernant Ibrahim Abdallah dont certaines voix encore timides certes, mais plus seulement la nôtre, demandent sa libération.

Impérialisme contrarié aussi en Asie où à peine les USA menacent la Corée du Nord ? Leur position parait intenable même à leurs plus fervents supporters et jusqu’aux États Unis où cette position est combattue par la Fondation Carter…que l’on ne saurait guère soupçonner d’être à l’avant-garde du communisme. Là aussi nous pouvons nous honorer de la position de l’ANC qui, en lien avec nos camarades du PDP de Corée du Sud n’a pas hurlé avec les loups mais porté l’exigence de paix et de désarmement envers tous les pays concernés.

En Afrique aussi les chefs de guerre Macron et Trump peinent à dicter leur loi en témoignent les réactions populaires en Algérie et au Burkina Faso qui sont loin d’être un soutien unanime à la politique étrangère des puissances européennes et nord-américaine, ce qui ne transparait guère dans les reportages télévisés formatés qui sont jetés en pâture au peuple de France.

Là encore, quand on voit la situation dans la Libye d’aujourd’hui, comment ne pas se rappeler que les communistes que nous sommes, avant même la création de l’ANC, n’avions pas cédé dans le tourbillon ambiant qui avait saisi tout le courant progressiste du NPA aux verts en passant par le PCF, le PIR, le MRAP ou la LDH et l’avait poussé, dans un appel à une manifestation de triste mémoire [1], à de fait accepter l’intervention militaire française et reconnaître comme seul représentant légitime du régime libyen, le front qui s’entretue aujourd’hui au pouvoir et est acteur du chaos dans lequel est plongé le peuple libyen ?

Nous ne pouvons que nous féliciter de voir dans la dernière période de nombreux jeunes, notamment issus de l’immigration, manifester leur indignation à l’occasion de la vente de migrants africains comme esclaves en Lybie, ou dans le soutien à la Palestine occupée et colonisée. D’autant que cette indignation justifiée contraste fort avec la faiblesse persistante des luttes populaires contre l’impérialisme et les dangers de guerre en France, que le PCF n’anime plus guère. Le rôle de l’ANC est de contribuer à leur renaissance, dans les rues et les entreprises.

En Amérique du Sud aussi la situation n’est pas celle que l’impérialisme yankee voudrait pour son jardin. Si les médias sont discrets sur les manifestations en Argentine, le coup d’état au Honduras, ce qui leur est facile et coutumier, la disparition des écrans du Venezuela est plus gênante pour eux à expliquer. Mais où est donc passé ce pays qui devait sombrer dans la pire des pagailles et dont le peuple entier rejetait le dictateur au pouvoir ? Et là encore nous nous honorons que l’ANC ait affirmé un soutien sans faille au processus bolivarien quand d’autres bafouillaient et que le PCF discutait son soutien à Maduro à l’aune de sa lecture de la situation et des conclusions qu’il en tirait depuis Paris…

C’est toujours notre position, même si nous ne sous-estimons pas les contradictions de la situation en Amérique, par exemple le retour en force de la Droite brésilienne, la persistance des forces contre-révolutionnaires et réformistes, contre le socialisme à Cuba et à Caracas, etc.

Au plan géopolitique il nous faut prendre en compte aussi le nouveau rapport de forces dans le monde où l’hégémonie US est contestée. La chute de l’URSS n’a pas été " la fin de l’histoire " promise par l’impérialisme et ne lui a pas permis d’imposer partout sa vision de l’organisation mondialiste du monde notamment prônée par le sommet du millénaire [2] de l’ONU [3]. Au plan économique de nouvelles alliances internationales se font qui, si elles ne sont pas facteurs de progrès en elles-mêmes, contestent l’impérialisme américain et tendent de plus en plus à fonctionner avec de nouvelles monnaies concurrentes du dollar. Dans cette nouvelle donne internationale nous avons à analyser le rôle grandissant de la Chine dans les échanges internationaux .

En Europe il y a une crise croissante chez les partisans de l’Europe fédérale, crise qui se manifeste partout de manière d’autant plus forte que l’Allemagne est en difficulté pour appliquer chez elle le modèle qu’elle voudrait imposer aux autres pays de l’union. Par manque de perspective révolutionnaire allant dans le sens du progrès social elle se manifeste parfois sur des bases nationalistes et xénophobes mais partout le rejet de la dictature supranationale de l’UE s’exprime.

C’est parce qu’il est en difficultés que le capitalisme accentue partout ses manœuvres militaires et sa politique guerrière. Notre bataille pour la paix doit être un axe central de notre action. Le slogan de 1917 " A bas la guerre vive la révolution " est plus que jamais d’actualité.

Au plan national

Le gouvernement actuel Macron/Philippe semble dérouler son programme sans anicroche, servi qu’il est par des médias plus serviles que jamais, une opposition progressiste disloquée qui se déchire bien plus d’ailleurs sur la stratégie que sur le fond de la perspective à offrir et qui du coup peine à être crédible, un front syndical bien maigre et dont la combativité ne semble pas à la hauteur des enjeux, une population qui semble davantage céder aux sirènes de l’individualisme et surtout à la fatalité qu’à la lucidité sur le nécessaire combat collectif à entreprendre et ses chances de pouvoir renverser les choix politiques mis en œuvre.

La politique mise en œuvre est la continuation aggravée de la politique antérieure et marque une rupture dans la conception de l’état et du parlementarisme. Il y a la volonté affirmée et assumée d’aller sur une alliance à l’allemande qui n’était pas possible avant même si l’opération vient de loin pilotée par le PS qui a choisi de saborder sa forme originelle pour mieux poursuivre ses objectifs.

Pour autant cela peut-il durer ? Pouvons-nous en rester à la surface des choses et ne pas mesurer ce qui existe en profondeur comme rejet du capitalisme, de sa barbarie impérialiste ?

Bien sûr ce rejet, en particulier dans la jeunesse peine à se construire et s’organiser et il faut dire que l’on peut comprendre cette peine quand on voit les stratégies politiques boutiquières et/ou illisibles mises en œuvre par les organisations qui se réclament de l’anticapitalisme mais pour autant peut ignorer ce sondage mondial (qui s’ajoute à tant d’autres qui vont dans le même sens) mené par un institut américain dans 20 pays du monde et qui indique que seulement 36% des français adhérent à l’économie de marché ? Si nous sous estimons ce résultat ou n’y attachons pas beaucoup d’importance nos adversaires eux semblent bien avoir compris le danger qui dans les médias, du Nouvel Observateur à Libération, tentent de combattre ce " sentiment français " comme ils disent.

Autre exemple de la bataille idéologique que nos adversaires ont bien pris en compte ce sont les attaques contre le film " Le jeune Karl Marx " qui, malgré le peu de publicité dont il bénéficie approche du million d’entrées !!
Ça c’était pour dépasser le strict cadre militant, mais dans le syndicalisme il est intéressant d’analyser ce qui se passe.

Si on peut s’interroger sur la stratégie confédérale de la CGT (ou son illisibilité comme l’ont dit nombres d’organisations en interne) il faut mesurer avec soin ce qui bouge au sein même de l’organisation. Dans la bataille contre les ordonnances des fédérations et des UD se sont positionnées de manière offensive avec des critiques grandissantes. C’est un fait nouveau par son ampleur et que le fédéralisme permet d’exprimer pleinement et surtout de mettre en œuvre ce qui ne serait pas le cas dans d’autres organisations. Cela n’a pas été sans résultats avec ce qui a été obtenu par exemple sur les ports pour les dockers ou par les 45 syndicats qui ont gagné l’annulation par la justice du référendum d’entreprise.

Au plan international si on constate le silence de la CES et de la CSI, leur absence de soutien ce qui n’est guère étonnant vu leur choix affirmé depuis leur création de privilégier le contrat sur la loi, le soutien sans faille de la FSM est un élément remarquable et appréciable pour le rapport de forces. Le colloque international qui, à l’initiative de la CGT 13, a réuni 13 pays du bassin Méditerranéen et du sud de l’Europe (et auquel la confédération CGT n’a pas pu faire autrement que participer) relève aussi de la même volonté de mener le combat de classe et la solidarité internationale. Sur ces questions il appartient aux syndicalistes français de se prononcer en toute souveraineté sur la question des coopérations et des affiliations internationales.

Concernant l’actualité politique et sociale l’AG a retenu le principe d’expressions prochaines sur :

  • ¢ Notre Dame des Landes où la lutte a payé et il est nécessaire que l’ANC s’exprime sur notre conception d’un service public des transports permettant souveraineté, solidarité et cohésion nationales.
  • ¢ Les volontés croissantes de museler l’expression sur Internet.
  • ¢ La loi sur les migrants qui va plus loin que celles de Sarkozy et approuve au fond, même en d’autres termes que Trump, son propos sur les " pays de merde " et les autres où le droit de circulation sera la règle.

Les réponses politiques en France

Le succès apparent jusqu’à présent de l’enfumage réussi par le gouvernement Macron (voir sa récente remontée dans les sondages) ne tient pas seulement au matraquage médiatique. Il illustre la force des idées socio-démocrates qui ont gagné y compris les directions des forces censées combattre le Capitalisme en France. C’est bien cette force actuelle de la social-démocratie, l’absence de perspective révolutionnaire et l’impuissance du mouvement syndical à inverser les choix qui pèsent sur les consciences.

Cela se traduit par les refus de votes grandissants d’autant que la social-démocratie a réussi pour l’instant à ancrer l’idée qu’une fois les élections passées les gens n’ont plus rien à faire. On est passé ainsi en quelques décennies du vote expression des luttes et du niveau de conscience au vote de résignation et de délégation de pouvoir. Il appartient à l’ANC de dire avec force que les plus grands acquis de l’histoire ont été la combinaison dans un même temps de la force des luttes sociales et de la prise de pouvoir politique et qu’il n’y a jamais eu de conquêtes sans luttes.

Concernant la réponse politique nous nous limiterons ici à deux forces, la France Insoumise et le PCF, forces non uniformes, traversées elles aussi par le courant social-démocrate et dont nous déplorons que leurs directions apparaissent bien souvent plus mues par un réflexe de concurrence mutuelle que par un désir d’être utiles à celles et ceux qu’elles prétendent incarner.

Ce qui nous est posé en tant qu’ANC c’est comment se situer vis-à-vis de ces deux forces non pas pour définir nos propres positions en fonction d’autres mais pour analyser de façon matérialiste la réalité des forces en présence et la possibilité pour une force communiste nationale, même modeste, de travailler avec d’autres pour faire avancer nos idées dans la perspective d’être utiles aux intérêts du monde du travail.

Concernant la FI nous savons bien qu’elle est composite, composée de membres désireux d’un changement radical de société et qui ont été séduits par son aspect nouvelle forme politique mais aussi qu’elle peut être, sous l’impulsion de ses animateurs, une forme de force social-démocrate plus dangereuse pour les idées révolutionnaires, que ne l’a pu être le PS. Nous avions déjà dit en août ce que nous en pensions tant sur sa forme "mouvementiste" que sur sa volonté hégémonique sans parler des fois où elle apparait coupée elle-aussi des réalités populaires.

Pour autant la considérer comme un adversaire ne serait-ce pas une erreur ? Mesurons-nous assez que les abandons et les errements de la direction du PCF ont fait que parmi les personnes qui s’investissent ou se reconnaissent dans la FI se trouvent aussi des camarades, en particulier du monde du travail qui sont authentiquement opposés au capitalisme et voient dans ce mouvement une étape, voire un moyen de changer leurs conditions de vie et de faire avancer leurs revendications ? Pouvons-nous soutenir Maduro aujourd’hui ou Chavez hier sans tenir compte des rassemblements possibles en France même s’il ne s’agit pas de faire des analogies ou des comparaisons sur des personnes et des mouvements ?

Concernant le PCF nous avons bien noté que le débat interne continue et qu’il est l’œuvre de plusieurs courants sans paraître être en mesure aujourd’hui d’inverser le choix de la direction actuelle qui continue de rêver à la création d’une nouvelle force " d’union des gauches " qui a pour modèle SIRYZA en Grèce ou PODEMOS en Espagne et qui voudrait de fait en finir avec une organisation communiste en laquelle elle ne croit plus. Les membres du PCF qui partagent notre analyse tout en restant au PCF le font au regard de leur histoire personnelle et celle nationale du parti. Pour eux la question électorale pèse aussi.

Nous suivons bien sûr les efforts méritoires de nos camarades qui se battent à l’intérieur et en particulier celles et ceux du réseau mais force est de constater que depuis des années que ce débat interne existe ni il n’a inversé la tendance, ni il a influé durablement sur la ligne nationale, ni le PCF ne s’est renforcé. Au contraire non seulement la dérive a continué mais le PCF ne cesse de baisser en influence dans le débat politique national et en forces organisées. De plus la dérive fait que celles et ceux qui y adhèrent aujourd’hui ne le font souvent plus sur des bases marxistes mais sur les bases d’un humanisme qui tient du keynésianisme et de fait dénué des repères qui ont fait de ce parti jadis un marqueur du débat politique et une alternative au capitalisme.

Quels que soient les défauts qu’il ait eus par ailleurs nous mesurons l’apport historique du PCF à la classe ouvrière de France et nous ne voulons ni jeter le bébé avec l’eau du bain ni par nostalgie ressusciter aujourd’hui ce qui a échoué hier mais en tirer les leçons afin d’inventer à la fois le socialisme de notre temps et l’outil nécessaire pour y arriver.

L’ANC pour rassembler et ouvrir une perspective

En créant l’ANC nous avons voulu et nous voulons rassembler les communistes (et non faire un cartel d’organisations ou de groupes). Nous pensons que pour toutes celles et ceux qui se battent pour que grandissent les idées révolutionnaires dans ce pays, qu’ils soient membres ou non d’un parti ou d’une organisation, le combat sera plus efficace si nous apparaissons visibles comme un courant de pensée qui existe nationalement et dépasse les organisations existantes ?

Quelle lisibilité dans le monde du travail et la population pour un groupe local, même affilié à une organisation nationale, quand une direction nationale brouille le message voire dit le contraire de ce qu’affirment les locaux ?

Au contraire une force autonome comme l’ANC qui s’exprime nationalement peut représenter une perspective d’autant que nous n’affirmons pas vouloir " dégager " ce qui existe comme si nous étions les seuls sauveurs mais vouloir agir avec celles et ceux qui partagent nos points de vue pour pouvoir se rassembler dans une même structure, association aujourd’hui, parti demain.

C’est bien tout le sens de nos statuts qui prévoient, faut-il le rappeler la possibilité de la double affiliation.

Nous avons encore à convaincre sur ce point même si nous observons un regard de plus en plus bienveillant de membres d’autres organisations. Combat en interne et rassemblement visible au plan national de toutes et tous doivent aller d’un même pas si nous voulons ouvrir une perspective politique en donnant des repères de classe.

Concernant les repères, même si nous tâtonnons encore et que parmi nos adhérent-e-s il y en a pour trouver d’ailleurs à juste titre que cela ne va pas assez vite, nous pouvons mesurer que la ligne de l’ANC n’est pas mise en cause et qu’au contraire nos propositions et analyses rencontrent un écho certain.

Outre les questions internationales où le déroulement des évènements nous donne raison, il y a les questions nationales où le point de vue communiste s’impose par sa clarté et ses choix en rupture. En août dernier nous évoquions l’exemple de nos propositions pour un code du travail du 21ème siècle on pourrait rajouter aujourd’hui celles concernant le logement et la baisse de l’APL à une époque où tout le monde semble avoir oublié ce que proposait et revendiquait le mouvement de classe jusque dans les années 80, la rupture de l’union avec le PS, la nécessité de rompre avec l’UE et l’euro, l’affirmation du lien dialectique, à l’opposé d’une vision étriquée de la charte d’Amiens ou d’une conception utilitariste du mouvement social, entre combat syndical et associatif et perspective politique l’un et l’autre se nourrissant mutuellement, notre affirmation de la nécessité de rupture avec le capitalisme qui passe par de véritables nationalisations des grands secteurs de l’économie, notre soutien de communistes au syndicalisme de classe, notre affirmation de l’importance de la souveraineté populaire et nationale, notre engagement dans BDS, bref tout ce qui est contenu dans le Manifeste et qui est d’une brûlante actualité…

Dans le domaine des repères il est heureux que notre site Internet, après un démarrage laborieux, joue un rôle grandissant et s’anime grâce à ses contributeurs qui pourraient être plus nombreux encore.

Reste posée pour la communication la question de la coordination des différents animateurs de blogs existants et de leurs liens avec le site ANC. Notre rencontre et ses suites peuvent nous permettre de franchir une étape importante en ce sens.

L’AG a adopté le principe de la mise en synergie des blogs et sites animés par des membres de l’ANC. La commission communication va présenter un projet en ce sens.

En 2018 où en sommes-nous ?

Nos effectifs

Nous progressons lentement (mais nous progressons) et nous avons des efforts à faire en ce domaine si nous voulons peser dans le débat politique national.

Outre les questions soulevées plus haut, l’ampleur de la tâche de reconstruction peut décourager nombre de camarades. Pourtant n’avons-nous pas à faire réfléchir sur le fait que si Macron a marqué des points dans la bataille des ordonnances c’est bien aussi dû à la faiblesse politique des militants ? Là où les combats sont les plus tenaces n’est-ce pas les endroits où la vision politique est sur des bases de classe ?

A l’inverse, et c’est encore plus vrai, là où on est le plus faible dans la lutte n’est-ce pas les endroits où l’opposition politique à la politique gouvernementale est la plus faible ?

Nous avons tous en mémoire cet appel de dirigeants syndicaux appelant à voter Macron pour faire barrage à Le Pen…aujourd’hui ils ne sont pas les fers de lance de la lutte même si nous savons bien qu’il existe des militants de base sincères et déterminés qui n’ont pas vu à l’époque d’autre choix que celui-là.

L’adhésion est une bataille qu’il nous faut renforcer. Ne devrions-nous pas rédiger un argumentaire simple portant à la fois des éléments d’histoire et nos perspectives ?

Nous avons aussi à mettre en œuvre ce que nous avions décidé à savoir la tenue de réunions publiques décentralisées et la mise en place d’une activité locale.

D’ores et déjà plusieurs rendez-vous s’annoncent comme incontournables même si leur forme et leur contour précis reste à définir :

  • ¢ Une AG en juin ou été 2018 (liée ou pas à des universités d’été) où le budget 2018 sera adopté.
  • ¢ Notre présence à la fête de l’Huma
  • ¢ Fixer le plus tôt possible notre AG de début 2019 afin que, 3 ans après notre création, elle soit un véritable congrès dont toutes les modalités de participation doivent être précisées à l’avance

La formation

L’AG a décidé de créer une association nationale d’éducation politique populaire en élargissant, et en accord avec elle, celle qui existe déjà localement, le Cercle Manouchian, et en étendant son CA afin que les différents endroits où déjà des formations existent en particulier le Nord, la région parisienne, l’Alsace, la Loire Atlantique et les BDR.

Ce faisant, c’est à la fois un moyen d’enrichir ce qui se fait déjà et d’aider là où cela doit se mettre en place. C’est un enjeu pour tout ce qui précède : les repères, la stratégie, les effectifs, la communication. Concernant les cahiers de formation, la commission formation réunie dans la foulée de l’AG a mis au point un plan de travail dont les adhérent-e-s seront informés.

Suite à l’AG chaque adhérent-e- de l’ANC est membre de droit du Cercle Manouchian. Le CA est élargi à deux membres du bureau, aux représentants de chaque département ou région où les cours existent déjà. Il est présidé par Judicaëlle LOUIS.

20/01/2018


[1En soutien à la résolution de l’ONU (en fait il s’agit de la résolution 1973) initiée par Sarkozy qui voulait obtenir un blanc-seing pour l’intervention française, résolution que la Chine et la Russie n’ont pas votée à l’époque. Outre ce fait, il n’y avait pas un mot dans l’appel pour condamner dans l’opposition l’état islamique. Plus tard Obama (qui parla de " spectacle de merde " donné par les français) et Kofi Annan eux-mêmes ont reconnu que cela avait été une erreur (et même maintenant Macron !!!)

[2Sur le sommet du millénaire voir sur Rouge Midi syndicalisme international où en est-on ? Ici

[3Cela est particulièrement visible dans cette instance lors des votes sur le blocus de Cuba ou la situation en Palestine.

   

Messages

  • 1. Quelques éléments de réflexion
    1er février 2018, 12:13 - par Jean pierre de Lacruz


    Je ne peut que souscrire a ce constat de Jean sur la situation politique de notre pays.
    Mais après çà, nos forces ne sont pas prêtes , loin s’en faut a pouvoir modifier cet "attentisme" dans lequel baignent les travailleurs ( et ce bien que des luttes sociales voient le jour ), nous sommes bien dans le creux de la vague .
    Concernant la position internationale de certain pays ( Russie , Chine etc ! )se sont des positions nationalistes en faveur de leurs intérêts économiques étroits , très loin d’un internationalisme généreux.
    Ce ci dit , l’on ne peut que continuer la lutte avec nos moyens et garder espoir sur un changement futur Fraternellement a tous

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