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2021, la grande peur du capital … aidons-le à trembler

Affichée au travers des grandes peurs cachées du FMI.

dimanche 7 mars 2021 par Guy Hervy

Dans un document mis en débat par Mediapart, il apparaît que le FMI, outil majeur de régulation économique et de domination impérialiste soit suffisamment inquiet pour mandater des chercheurs et diffuser le résultat de leurs travaux montrant historiquement, dans la longue durée, un lien entre crises sanitaires ou pandémies avec ce qu’il pointe comme des « dangers lourds de troubles sociaux ».

Les mots utilisés ne sont pas anodins : « répercussions sociales des pandémies » , le fait que la crise « mette en évidence et exacerbe des problèmes préexistants comme le manque de confiance dans les institutions, une mauvaise gouvernance, la pauvreté ou des inégalités croissantes » (sic) mais aussi « Nos résultats impliquent un risque élevé de désordres sociaux après le Covid-19, sauf si des politiques courageuses et rapides sont mises en place pour protéger les plus vulnérables dans la société » (resic) ».

S’il est bon que, coronavirus aidant, l’impact des épidémies soit réévalué, sans pour autant tomber dans une vision de type mono-causale qui ferait des grandes crises sanitaires des excroissances mécaniquement prévisibles des phénomènes sociaux. Ce forme de déterminisme masquerait bien d’autres branches de l’arbre des causes pouvant conduire à ces désordres que redoute le capital.
Mais ne ne pas prendre en compte cet impact qui fait au moins catalyseur des colères individuelles serait une grave erreur pour qui cherche à trouver une issue durable et neuve à un système qui révèle douloureusement son incapacité à porter l’humanité vers une issue crédible et persiste par ses pratiques à détruire la planète, alimentant ainsi l’aiguisement des crises sanitaires.

S’il ne faut pas y voir un enchainement mécanique poussant à attendre que le temps fasse mûrir les situations, cette étude montre que comme Achille, le capital a son talon d’extrême vulnérabilité. L’ignorer, ne pas apporter des explications étayées par les actes et l’expérience subits, cela à partir de la façon dont les états ont tous priorisé le critère économique et le profit plutôt que de fédérer l’ensemble des outils médicaux et pharmaceutiques pour en venir à bout, serait se priver d’un levier décisif pour subvertir le capital.

Ces indispensables explications appelant pour chaque peuple à la construction d’un rapport de force, chacun dans les conditions historique du régime politique et des institutions d’état là où il peut intervenir, pour construire une alternative profonde… et féconde pour transformer le monde.

Cela exige pour ceux qui à ce moment de la crise en ont conscience de mettre ces questions sur la table pour que le Travail (l’ensemble du corps social des salariés), à partir de ces explications de fond rapportée à l’expérience de la destruction systématique des outils de construction sociale solidaire que constitue le service public dont son service de santé, appellent à la subversion de ce système.

Si les chercheurs pointent des pistes qui alimentent la réflexion du capital mondialisée, escompter une réponse socialement efficace du FMI, autant attendre que le chaudron magique remplis d’œufs de lapin en or vous soit livré par les patron du CAC à rente d’ici la fin du mois. C’est que l’outil monétaire du talon de fer ne reste pas inactif et avance ses solutions. Lesquelles note Mediapart sont – quelle coïncidence – la feuille de route du gouvernement en place :

le FMI : « La dette en France est élevée et nous pensons que le moment est venu d’élaborer et d’approuver un plan d’assainissement budgétaire crédible à moyen terme. »

En France  : Castex, comme par hasard, installe de suite une commission de gestion de la dette . Toute la galaxie dorée du capital et ses chiens de garde faisant chorus pour annoncer au peuple victime que ce sera à lui de payer. Version pour la France des plans d’ajustement structurels hérités des Chicago boys.

L’heure n’est pas qu’à l’analyse mais exige construction de la riposte et de repartir à l’offensive. Pour cela, partir de ce que les gens ont dans la tête à partir de ce qu’ils vivent, être en résonance avec leur colère pour les aider à penser les solutions et les construire, cela remet en débat l’idée qui est dans l’air mais évidemment pas reprise de façon claire et argumentée de l’impérative urgence de la maîtrise publique collective totale des outils de santé publique : Hôpitaux et leurs moyens de fonctionnement personnels et crédit mais aussi recherches, production industrielle et moyens financier.

Solution possible par leur appropriation par la collectivité, idée timidement évoqués de façon plus qu’édulcorée et parcellaire ici ou là mais non politiquement portés de façon organisée pour en faire un front de combat liant l’urgence humanitaire et les moyens de rompre avec les causes de fond de cette situation qui pourtant participerait à la prise de conscience redouté par le FMI.

Là aussi retroussons nos manches.


Voir en ligne : https://pagesaideesrouges.wordpress...

   

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