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Plus que jamais avec la Palestine !

lundi 24 mai 2021 par ANC

Aujourd’hui (hier aussi) en 2021, l’attitude de l’état d’Israël est telle, qu’hormis parmi les politiques les plus acharnés et attardés, le gouvernement sioniste a du mal à trouver des justifications et des appuis internationaux au-delà de l’U.E. et des USA.
Netanyahu en a bien conscience qui, dans son discours du 13 mai dernier s’en prend au monde entier, à la « fameuse communauté internationale » (terme cher aux puissances occidentales) celle-là même qui en 1948 a créé de toutes pièces un nouvel état en procédant au hold-up de la terre et des maisons des personnes habitant là.

Car l’origine de la révolte d’aujourd’hui est bien là.

Elle n’est pas dans une pseudo guerre de religions version 21ème siècle comme certains voudraient nous le faire croire.

Elle n’est pas dans la révolte de gens qui en pleine nuit ont été mis dehors de leur maison même.

Cette révolte réelle et légitime n’est que le révélateur d’une situation héritée de la colonisation, des lois qui s’en sont suivies pour donner un vernis d’état légitime à cette politique de la confiscation et de l’affirmation de plus en plus prononcée d’une politique d’apartheid et des volontés génocidaires qui apparaissent avec force aujourd’hui.

Son origine se trouve dans la création même de ce nouvel état.

Celui-ci est né, dans la lignée de la déclaration de Balfour en 1917, de la volonté des dirigeants des puissances occidentales en mal de rachat après une guerre et un génocide qu’elles n’avaient pas empêché obsédées qu’elles étaient par la « menace communiste » qui leur avaient fait dire en France « plutôt Hitler que le Front populaire ».

À la sortie de la guerre, le sionisme, une doctrine inventée au 20ème siècle, fut bien pratique pour permettre aux antisémites qui avaient permis l’arrivée de Hitler au pouvoir, de se donner bonne conscience en envoyant les juifs ailleurs que chez eux et aux capitalistes de créer dans le Moyen Orient une puissance à leur dévotion.

Les puissances occidentales ont décidé qu’il était naturel de disposer de l’organisation des territoires sans se soucier de l’opinion des peuples qui s’y trouvaient.

Dans un monde où la colonisation était la règle depuis 900 ans depuis qu’un pape, autorité internationale suprême d’alors, avait énoncé en 1091 le concept de Terra Nullius qui permettait de s’approprier les terres occupées par les « non catholiques ».

C’est bien dans cette logique que fut créé, par des chrétiens d’ailleurs, le sionisme, qui ont fait d’une religion, un droit pour ses adeptes, de s’approprier une terre. En même le partage du monde au nom des confessions.
Comme le disait Yasser Arafat, si les juifs étaient venus en nombre ils auraient été bien accueillis mais qu’ils prennent des villages entiers et expulsent 800 000 personnes cela ne pouvait pas et ne peut toujours pas être accepté.

Comme le dit Pierre Stambul dans son livre, la Nakba ne sera jamais légitime.
D’autant que les enfants de ces expulsés sont toujours dans des camps à l’étranger et revendiquent toujours leur droit au retour.
Ne pas prendre en compte cette question des réfugiés et du vol initial des terres et de villages entiers, pour créer, parce que les choses doivent être clairement dites, un état théocratique juif et un état arabe ne pouvait que mener à une impasse.

Impasse faut-il le rappeler ?
Soulignée à l’époque par Einstein qui, sollicité pour être le premier président de l’état d’Israël refusa en expliquant qu’il y aurait des décennies de guerre. La guerre de 67 puis la trahison des accords d’Oslo (pourtant bien revus à la baisse dans la prise en compte des demandes des Palestiniens) aggravèrent encore les choses et rendent encore plus illusoire et illégitime la solution des deux états.

Elle put paraitre à certaines forces progressistes en France comme une « solution » réaliste d’autant qu’elle s’appuyait sur une décision de l’ONU, mais le principe de réalité oblige à dire que ce n’est pas La Solution parce que :

  • - C’est au fond admettre une sacrée entaille au droit international et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
  • - C’est légitimer le sionisme qui décide, au nom de textes écrits il y a des milliers d’années, qu’une terre quelque part sur la planète revient de droit aux croyants d’une religion donnée ce qui crée un précédent qui pourrait demain être appliqué à d’autres.
  • - C’est consacrer le vol des territoires.
  • - C’est enfin qu’Israël ne le veut pas mais cherche au contraire à expulser les Palestiniens du « Grand Israël » de ses rêves.

Au fil du temps les Palestiniens ont été trahis par les pétromonarchies, pour la plupart classés pays musulmans, preuve que pour les dirigeants du monde la seule religion qui vaille est l’argent, le peuple a payé le prix lourd de ces choix.

Chassés de leur terre, entassés dans des camps, maintenus dans la misère et sans cesse agressés dans un pays où ils vivaient naguère en paix, ils n’ont pas eu d’autre choix que de se soumettre ou combattre.

Dans ce combat pour leur terre ils n’ont guère trouvé dans la région, hormis quelques forces, de soutien offensif constant ailleurs que dans le mouvement issu de l’islam politique quoiqu’on pense de ses objectifs et au plan international du syndicalisme de classe et des partis ouvriers et communistes qui de par le monde n’ont pas lâché les objectifs initiaux.

Même avec un rapport de forces apparaissant déséquilibré, et c’est une leçon constante de l’histoire, les Palestiniens, comme tous les peuples à qui on a volé la terre, n’ont jamais renoncé. Ils ont fait leur la devise : on n’a pas perdu quand l’adversaire déclare la victoire mais quand on reconnait la défaite.
Leur combat continue et il appartient aux forces attachées à la paix, à la justice et au droit à l’autodétermination de les soutenir.

Nous sommes aujourd’hui à un tournant. Les peuples de la région se révoltent y compris contre leurs gouvernants et s’engagent dans le soutien aux Palestiniens. Le franchissement de la frontière de Jordanie en est un exemple saisissant.

En France notre soutien passe par :

  • - Notre soutien au syndicalisme de lutte de classe de Palestine et à la résistance palestinienne
  • - Notre engagement dans BDS
  • - Que chaque ville engage un jumelage avec une ville de Palestine
  • - Que chaque ville nomme une rue Georges Ibrahim Abdallah en particulier en renommant les rues Thiers, Bugeaud, Cavaignac et autres tortionnaires de l’histoire
  • - L’exigence d’une solution permettant que les réfugiés retrouvent leurs droits, dont le premier, le droit au retour et pour la région tout entière la justice sans laquelle il n’est pas de paix.
   

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