Le grand menteur Colin Powell est mort

Jusqu’à présent, ce sont les "nouveautés" représentées dans sa biographie. Mais ces "premières" - qui font généralement hurler à l’"inclusivité" de l’establishment américain - n’auraient pas été possibles si Powell n’avait pas été plus que malléable en tant que criminel de guerre et parmi les plus grands menteurs de l’histoire récente.

Sa prestation éhontée à l’Assemblée générale des Nations unies en 2003 restera dans les annales et dans les livres. Tenant un flacon rempli de poudre blanche, il a accusé l’Irak, alors encore dirigé par Saddam Hussein, de posséder des armes chimiques de destruction massive dans ses arsenaux.

"Je ne peux pas vous dire tout ce que nous savons", a-t-il déclaré. "Mais je peux vous dire que la totalité des choses qui ont été mises en lumière au fil des ans est très inquiétante. Les faits et les comportements montrent comment Saddam Hussein et son régime dissimulent leurs tentatives de produire davantage d’armes de destruction massive."

Grâce à ce mensonge flagrant - uniquement possible en raison de la puissance militaire des États-Unis et du contrôle presque total des principaux médias - la deuxième guerre contre l’Irak a été justifiée et, dans une certaine mesure, "autorisée", conduisant à l’occupation permanente de ce pays... et de ses ressources pétrolières.

Un discours qui a été démenti par la suite par la guerre de conquête elle-même, puisque rien de tel n’a été trouvé dans aucun arsenal.

Mais en tout cas, une "stratégie de communication" s’est affirmée, qui a certes des origines plus lointaines - dans la "propagande de guerre", avant tout - mais qui s’est imposée depuis comme la "nouvelle normalité" de tous les gouvernements occidentaux et néolibéraux.
Il suffit de regarder la rhétorique de Renzi, Salvini, Letta, Draghi ou Macron.

Cependant, ce démenti a été si retentissant qu’il a brûlé sa carrière qui s’était construite entre-temps. Au lieu de devenir "le premier président noir" - avant même que l’étoile d’Obama n’explose - il a été ridiculisé dans le monde entier, malgré sa solide carrière diplomatique.

Un mensonge, en somme, qui a mis fin à sa chance presque légendaire : envoyé deux fois au Vietnam dans les années 1960, il a été blessé à chaque fois et a même survécu à un accident d’hélicoptère.

Avec l’aimable autorisation de de camarades de Rete dei Comunisti