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Crise : Le Pentagone dit que la Russie pourrait s’emparer de villes ukrainiennes, Kiev appelle au calme

samedi 29 janvier 2022 par Bruno Drweski et Courrier International (Paris)

Nous avons affaire à une guerre contre la montre. Il est clair que la Russie n’a aucun intérêt à la guerre, l’Ukraine est un fruit pourri qui tombera comme si c’était un fruit mur, ...mais il était déjà mur en 1991, un des fleurons de l’économie soviétique alors. En revanche, la mobilisation de l’armée ukrainienne coûte très cher et on estime que l’économie du pays ne pourra pas tenir plus de six mois à ce régime là. Par ailleurs, une masse de jeunes fuit le pays vers la Pologne ou la Russie pour échapper au service militaire et trouver un boulot rémunéré ...à peu près rémunéré, ce sont eux les vrais nouveaux migrants.

Donc soit les puissances occidentales acceptent de financer l’Ukraine à fonds perdus en maintenant la pression sur la Russie qui, elle, maintient la pression économique sur l’Ukraine, soit après des barouds d’honneur, elles devront se retirer d’une Ukraine économiquement effondrée, encore plus qu’elle ne l’est depuis 1991. Observant l’attitude de l’Allemagne dans la crise, on peut penser qu’elle veut se dégager de cette charge pour pousser les USA à prendre seuls ce fardeau (avec le Canada et l’Angleterre. ?), la France devrait suivre l’Allemagne.

Restent donc les USA pour financer l’effort militaire en Ukraine (qui rapporte au complexe militaro-industriel mais qui devient un poids sans doute très lourd pour le contribuable ou les entreprises US non liées aux intérêts guerriers), ce qui explique pourquoi ce choix est de plus en plus contesté aux States par Trump et son parti qui risque de gagner les prochaines mid-terms (Trump qui a pris le contrôle des éléments clefs du parti "républicain").

Certes, les puissances occidentales ont déjà entretenu à fonds perdus l’Ukraine depuis 2014, mais à moindre frais, et jusqu’à présent les entreprises occidentales en ont profité en mettant en partie la main sur les terres noires ukrainiennes et sur des réseaux oligarchiques (voire l’affaire Hunter Biden, le fiston de l’autre).
Cette fois ci, les coûts vont augmenter car sinon c’est tout l’appareil étatique ukrainien garantissant ces "petits avantages" qui pourrait s’effondrer économiquement ...ce que Zelensky dit d’ailleurs à mots couverts dans l’article cité plus bas. Merci pour son envoi. (BD-ANC)

Les remarques du Pentagone interviennent alors que le président russe Vladimir Poutine a déclaré que ses “préoccupations fondamentales” concernant l’Ukraine avaient été ignorées par les Occidentaux.

Le Pentagone a averti, vendredi 28 janvier, que la Russie avait amassé une puissance de combat suffisante pour lancer une invasion à tout moment et prendre des villes et des pans entiers de territoire en Ukraine, alors que Kiev appelle au calme, rapporte le Wall Street Journal.

“Même si nous ne pensons pas que le président [russe] Vladimir Poutine ait pris la décision finale d’utiliser ces forces contre l’Ukraine, il est clair qu’il en a désormais la capacité”, a déclaré vendredi à la presse le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin.
Il a détaillé les options du dirigeant russe : “La prise de villes et de territoires importants, mais aussi des actes coercitifs et des actes politiques provocateurs comme la reconnaissance de territoires sécessionnistes.” Si M. Austin a ajouté qu’il restait de la place pour une issue diplomatique, il s’agit de “l’avertissement public le plus sévère de l’armée américaine à ce jour”, relève le quotidien.

S’exprimant à ses côtés, le président des chefs d’état-major interarmées, le général Mark Milley, a lui “décrit sans détour l’impact d’une invasion potentielle”. “Si cela était déclenché en Ukraine, ce serait important, très important, et cela ferait beaucoup de victimes”, a-t-il dit.

Zelensky appelle au calme

De “terribles remarques”, selon les mots du Wall Street Journal, qui “contrastent nettement” avec l’appel au calme lancé plus tôt vendredi par les responsables ukrainiens qui, “en public et en privé”, ont appelé les États-Unis à modérer leur discours public selon lequel une nouvelle incursion russe pourrait être imminente. “

Cela va créer la panique sur le marché, la panique dans le secteur financier, a déclaré le président Volodymyr Zelensky aux journalistes vendredi soir. Nous avons besoin de l’unité de notre peuple. Les gens doivent se sentir sûrs de leur armée, de leur président.”

Zelensky, “le deuxième président ukrainien en guerre depuis l’indépendance s’est rangé à l’avis des services de renseignement occidentaux selon lequel une guerre à grande échelle avec Moscou est ‘imminente’, mais a déclaré que les interprétations divergent quant à la signification du rassemblement de 130 000 soldats russes bien équipés le long des frontières du pays”, retient pour sa part le Kyiv Post.
Des propos “francs” prononcés “alors que la voix de l’Ukraine a été noyée dans une frénésie de diplomatie visant à dissuader la Russie de faire de nouvelles incursions militaires dans une guerre que Moscou mène depuis 2014 au prix de 15 000 vies”, ajoute le journal.

Auparavant vendredi, Vladimir Poutine avait lui estimé que les États-Unis et l’Otan avaient ignoré ses demandes concernant l’Ukraine, rapporte The Moscow Times. Le président russe, qui “n’avait pas commenté publiquement la crise ukrainienne depuis plus d’un mois” a jugé inadéquate la réponse à ses “préoccupations fondamentales” – un retrait des troupes de l’Otan et une interdiction pour l’Ukraine de rejoindre l’alliance.

Selon le compte-rendu publié par le Kremlin d’une conversation avec le président français Emmanuel Macron vendredi, M. Poutine a déclaré au dirigeant français qu’il étudierait les réponses écrites de Washington et de l’Otan à ses demandes. “Ce n’est qu’alors qu’il décidera de ce qu’il appelle ‘d’autres actions’”, relate le Wall Street Journal.

Ces propos du dirigeant russe, et l’évaluation de la situation par le Pentagone “soulèvent de nouvelles questions sur la fermeture du canal diplomatique pour résoudre l’impasse”, met en garde le Financial Times.

Prises ensemble, les mises en garde de Washington et de Moscou semblent indiquer que l’Otan et l’armée russe sont plus près d’être sur le pied de guerre. Bien que les États-Unis et l’Alliance atlantique aient déclaré qu’ils n’engageraient pas de troupes sur le sol ukrainien en cas d’attaque de la Russie, certains alliés ont armé à la hâte l’armée ukrainienne soutenue par les États-Unis.”

   

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