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Quelle politique étrangère pour la France ?

mardi 5 juillet 2022 par Renaud Girard

Grand reporter au Figaro depuis 1984, Renaud Girard a couvert
la quasi-totalité des conflits et des grandes crises politiques de la planète y compris la guerre en Ukraine en 2022. À l’aube d’un nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron et alors que l’Europe est plongée dans une guerre longue en Ukraine, il analyse ici la place de la France dans le monde d’aujourd’hui. Et ce n’est pas sans surprise que nous découvrons un journaliste véritable (souvent présent dans l’ancienne émission de Frédéric Taddeï sur RT : Interdit d’Interdire). Loin des idées toutes faites et des fake new habituelles, un homme de droite certes, mais doué d’une grande réflexivité et surtout d’une bonne connaissance de ce dont il parle. Mais c’est quand même un journaliste du Figaro ne l’oublions pas ! (JP-ANC)

Quel bilan dressez-vous de la politique étrangère menée par Emmanuel Macron lors de son premier quinquennat ?

Davantage d’action que de réussite.
Mais Macron a beaucoup semé et nous aurons peut-être des succès au cours du deuxième mandat. Sur des thème cru- ciaux comme les relations Iran-États­ Unis, la Libye, le Liban,le Haut Karabagh, l’Ukraine, etc.
D’une certaine manière, au moins au début de son quinquennat, Emmanuel Macron a suivi ce qu’avait fait Sarkozy.

Il avait beaucoup de mépris pour la poli­tique intérieure et extérieure menée par Hollande. Sarkozy avait fait deux choses importantes au début de son mandat : une mesure pour sauver l’Europe et une mesure pour se rapprocher de la Russie. Macron a fait exactement la même chose. Il s’est concentré sur le rôle de la France dans l’Union européenne dès le discours de la Sorbonne en septembre 2017. La deuxième mesure, ce sont les bonnes relations avec la Russie.

Dès 2008, quand il est président de l’Europe, Sarkozy arrive à négocier avec Medvedev et Poutine pour que les chars russes n’entrent pas à Tbilissi. C’est un succès. De la même manière, le premier acte de la politique étran­gère d’Emmanuel Macron est d’inviter Vladimir Poutine à Versailles pour l’inauguration d’une exposition consa­crée au 300eanniversaire des liens diplomatiques franco-russes.

Macron s’est beaucoup impliqué pour cette politique : il s’est rendu lui-même à Saint-Pétersbourg où il s’est entretenu longuement avec Poutine et a rencontré sa famille, il a ensuite invité Poutine à dîner en tête-à-tête à Brégançon puis a organisé une rencontre à Paris entre Poutine et Zelensky qui s’est d’ailleurs mal passée.
Évidemment cette politique russe a échoué, car elle n’a pas empêché la Russie d’envahir l’Ukraine. Toutes les entreprises françaises qui avaient investi en Russie ont été obligées de se retirer du territoire russe. Elles n’ont pas été contraintes par Macron ; elles sont parties par peur des représailles du trésor américain.

En fait, la politique française en Russie est en cendres.
Aujourd’hui, Macron a toutefois une position différente de ses alliés anglo­ saxons sur la Russie, car il continue de parler avec Poutine. Johnson et Biden, qui ont traité Poutine de « boucher » et de« crocodile », expliquent qu,ils veulent profiter de l’occasion pour affaiblir la Russie. Si on était méchants, on ajoute­rait qu’ils sont prêts à le faire jusqu’à la dernière goutte de sang ukrainien.
En même temps, Macron condamne évi­demment la violation flagrante de la charte des Nations unies par Poutine. Personne ne peut accepter qu’un pays envahisse un autre pays sous un prétexte fallacieux, car il est totalement faux de dire que les Ukrainiens s’apprêtaient à envahir la Russie. Il n’y avait pas d’opé­ration Barbarossa en préparation.

Et au Donbass ?

Il est vraisemblable que les Ukrai­niens envisageaient un jour ou l’autre de récupérer militairement le Donbass et c’est un fait que ce sont les Ukrai­niens qui n’ont pas appliqué les accords de Minsk II qui prévoyaient l’autonomie des régions sécessionnistes de Donetsk et de Lougansk, autonomie qui aurait dû figurer dans la constitution ukrai­nienne. Ils avaient dû signer cet accord en février 2015 après le désastre mili­taire de Debaltsleve, mais ils ne l’ont pas appliqué par la suite.

Zelensky a essayé en 2019, mais il a dû faire face à des manifestations violentes à Kiev contre l’application des accords et il a fait marche arrière. Donc il est tout à fait possible que les Ukrainiens aient envisagé de récupérer le Donbass un peu comme le 4 août 1995, les Croates, conseillés par les Américains, avaient récupéré la Krajina, la partie serbe de la Croatie, par une offensive militaire.
Mais les choses étaient différentes, car le président Milosevic était d,accord pour cette opération et il avait retiré les troupes serbes la veille. Dans tous les cas, est-ce une raison pour bombarder des villes comme Kharkov ou Marioupol ?
La réponse est évidemment non.

Les Russes ont annexé la Crimée en 2014, car ils craignaient que le gouvernement de Maïdan donne le port de Sébastopol à l’OTAN. Ensuite ils se sont trompés en s’en prenant au Don­bass, car la population y est certes russo­ phone et méfiante vis-à-vis de Maïdan, mais ils se sentent Ukrainiens. C’est pour cela que des villes comme Kharkov n’ont pas basculé et que l’opération fut un échec en 2014.

Toute cette guerre est une vengeance russe pour la non-appli­cation d’un très bon accord négocié par la France, l’Allemagne et la Pologne le 21 février 2014. Car les puissances euro­péennes ont commis l’énorme erreur de ne pas baby-sitter leur propre accord qu’ils avaient fait signer aux trois lea­ders de l’opposition ukrainienne.
Fabius, Steinmeier et Sikorski ont raté le prix Nobel de la paix. Ils ont oublié les leçons du grand Kissinger.

Vous expliquez que le conflit russo­ ukrainien a ressuscité l’OTAN. L’Europe est-elle en train de sceller sa dépendance aux États-Unis ?

L’erreur de Poutine est un effet d’au­baine incroyable pour les Américains pour vassaliser l’Europe. La France reste le seul pays qui n’est pas complètement vassalisé en Europe. Mais c’est un cas particulier, car c’est le seul à avoir une arme nucléaire indépendante. À part la France, toute l’Europe s’est alignée sur les États-Unis avec même la Finlande et la Suède qui demandent à adhérer à l’OTAN.

Les Américains vont bien sûr en profiter. Déjà l’Allemagne a décidé de consacrer une partie de son budget exceptionnel de 100 milliards d’euros à l’achat d’avions et d’hélicoptères améri­cains plutôt que le Rafale français ou le Gripen suédois. À cela s’ajoute le pou­voir incroyable du trésor américain en plus de l’extraterritorialité de leur droit.

Ainsi les sociétés Total et Renault ont dû quitter la Russie sans que le président français ne leur ait jamais rien demandé. C’est une vassalisation tout à fait inédite. L’Europe va payer son énergie beaucoup plus cher et notamment le gaz de schiste américain. Nous faisions beaucoup de commerce avec la Russie et nous n’en avons plus tandis que les Anglo-saxons n’en ont jamais fait que très peu. L’Eu­rope va s’appauvrir et les États-Unis vont s’enrichir.

Qu’aurait-il fallu faire ?

D’abord les Européens n’ont pas suffi­samment écouté ce que leur disait Pou­tine dans son discours de février 2007 à la conférence de sécurité de Munich ou au sommet de l’OTAN de Bucarest en avril 2008. Il aurait fallu être clair. Sur­ tout mettre un veto absolu et non pas provisoire à l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine dans l’OTAN.

La France et l’Allemagne, qui étaient très échaudées à l’époque par la guerre civile provo­quée par les Américains en Irak, ont dit « non pas tout de suite » à la proposi­tion américaine d’intégrer l’Ukraine et la Géorgie dans l’OTAN. Il aurait fallu dire poliment « non pas du tout et jamais ». Il aurait fallu dire que la Géorgie et l’Ukraine donnent sur la mer Noire et non pas sur l’océan Atlantique comme le stipule la lettre A de « OTAN ».

Puis en 2013, la Commission européenne a commis l’erreur de proposer un accord d’association avec l’Ukraine. Au lieu de l’abandonner au simple commissaire tchèque et antirusse Stefan Füle, on aurait dû faire un grand discours poli­tique avec les principaux dirigeants de l’UE de l’ëpoque en disant que nous pro­posions cet accord d’association dans les mêmes termes à la Russie.

Tout comme Truman avait proposé le plan Marshall dans les mêmes termes aux Occidentaux et aux pays d’Europe orientale, y compris la Russie. C’est Staline qui a refusé. Troi­sièmement, il y a eu cette initiative excel­lente des Européens du 20 et 21 février 2014 qui fut un succès. Il fallait s’y tenir et lui accorder beaucoup plus d’impor­tance.

Enfin la dernière faute stratégique commise par les Occidentaux fut celle de Biden lorsqu’il déclara qu’en aucune façon des soldats américains ne seraient envoyés pour défendre l’Ukraine en cas d’invasion. Ce sont des choses qu’on ne dit pas. On cache ses intentions à son adversaire. C’est la base de la stratégie. Il l’a sans doute fait pour des raisons de politique intérieure. Mais quand les politiques étrangères sont faites sur des considérations de politiques intérieures, on court toujours à la catastrophe.

Il faut toujours établir des rapports de force. Je suis favorable à d’étroites relations avec la Russie qui est un partenaire historique. En septembre 1914, la Marne est gagnée grâce à une offensive russe sur le front de l’Est forçant l’armée alle­mande à y envoyer certaines divisions de l’Ouest. Il faut aussi se souvenir que 85 % des divisions nazies ont été détruites par l’Armée rouge.

Je trouve que c’est une erreur capitale de pousser les Russes dans les bras des Chinois. Mais cela dit, on ne peut pas accepter les coups de force. Je suis donc en même temps favorable à livrer des armes à nos alliés de l’OTAN. Nous en sommes membres et donc Pacta sunt servanda [1]. Il faut bien faire comprendre aux Russes que nous sommes présents dans la mer Baltique.

Je trouve également normal d’équiper un pays agressé avec des matériels militaires français comme les canons César.

Je pense que Macron a autant de pos­sibilités qu’Erdogan de faire la paix avec les Russes. L’inconvénient c’est qu’il s’est joint aux sanctions et je n’y suis pas favo­rable, car non seulement on se tire nous­ mêmes une balle dans le pied et ensuite c’est tout à fait faux de dire qu’on affaiblit les autocraties de cette manière.

Dans l’histoire, cela n’a jamais fonctionné. Les Américains ont sanctionné sévèrement le régime castriste à Cuba à partir de 1959, cela a jeté le régime dans les bras de l’URSS et Castro est mort dans son lit. Même chose pour Saddam Hussein, Kim Jong-un ou Khamenei. Ça ne sert à rien. Les autocraties sanctionnées se renforcent. En 1937, de manière agres­sive et injustifiable en droit internatio­nal, les Japonais s’emparent de Pékin.
Les Américains les ont sanctionnés. Cela a-t-il diminué l’agressivité japonaise ?

Il n’aurait pas été inutile que la France ne s’associât pas aux sanctions, de manière à pouvoir rester cet honest broker [2] tout en marquant bien qu’on fait une différence entre un agresseur et un agressé et tout en livrant du matériel militaire au pays agressé s’il le demande.

La Russie comme l’Ukraine sont dans un piège stratégique dans lequel elles pourraient sombrer ensemble. Poutine ne peut pas revenir en arrière et
l’Ukraine refuse le concept de « paix à tout prix ». Face à ce que vous appelez la rhétorique américaine du « chiffon rouge », comment la France peut-elle s’affirmer comme un honest broker fiable sans froisser son allié américain ?
Quelle fenêtre reste-t-il ?

C’est vrai que les Ukrainiens, et on peut les comprendre, ne peuvent pas céder, car s’ils font des concessions ter­ritoriales, ils vont aiguiser l’appétit des Russes. Il faut dire qu’ils ont l’histoire pour eux.
Quant aux Russes, ce qui compte pour Poutine, c’est de sauver son régime autocratique, qui repose sur un appareil militaro-policier qui ne suppor­terait pas une défaite.

L’important est qu’ils recommencent à se parler. Personne ne fera la paix sur le dos des Ukrainiens. D’abord parce que la presse joue un très grand rôle dans les pays occidentaux où personne ne voudra lâcher les Ukrainiens. Il ne faut pas non plus pousser Zelensky au crime.
Il faut essayer d’obtenir que Poutine accepte de le voir en tête-à-tête et qu’ils s’entendent. Mais ce n’est pas pour demain ! Il serait déjà intéressant qu’il y ait des terrains d’entente technico-économiques entre les deux hommes.

Aujourd’hui, Kiev chauffe son eau avec du gaz russe. Il pourrait y avoir des discussions sur les gazoducs, sur l’exportation des céréales et la pacification de la mer Noire. Il faut mettre l’ONU dans le jeu.
Peut-être que les Russes veulent reve­nir à la table internationale par le biais de l’ONU qui est une organisation qu’ils respectent puisqu’ils y ont un droit de veto. On pourrait concevoir d’abord l’établissement d’un corridor alimen­taire céréalier entre le port d’Odessa et le Bosphore ainsi qu’une pacification de toute la mer Noire pour que les bateaux russes puissent exporter leurs propres céréales.

Il faudrait aussi lever les sanc­tions contre la Russie dans les ports européens. Ce corridor commercial sous drapeau de l’ONU me semble une solution viable. Il faut bien commencer quelque part, une sorte de pelote dont on tire le fil, pour aller progressivement vers un cessez-le-feu de facta [3] puis de jure [4].
Pour qu’il y ait des négociations de paix, il faut aussi remettre à plus tard le sort des sujets les plus difficiles comme la Crimée et le Donbass. De toute façon, je ne pense pas que les Russes renoncent un jour à la Crimée. En revanche, si demain il y avait un nouveau pouvoir en Russie, je pense qu’ils ne s’accroche­raient absolument pas au Donbass.

L’un des grands jalons du dernier quinquennat est le retrait progressif des forces militaires françaises du théâtre africain à la suite de l’enlisement de l’opération Barkhane. Un sentiment antifrançais s’est même développé
dans une grande partie du Sahel et la question aujourd’hui est de savoir
comment l’on peut se retirer du théâtre africain la tête haute. Dans ce contexte, quel est l’intérêt de la France en Afrique de l’Ouest aujourd’hui ?

Nous sommes effectivement tombés dans le piège colonial. Dominique de Villepin avait pourtant averti. Ce n’est pas une faute de Macron puisque cet engagement date d’une décision du président Hollande en 2013. Quant à la désorganisation du Sahel, elle remonte à la plus grave faute stratégique de poli­tique étrangère de toute la Ve République française qui est l’intervention en Libye décidée par Sarkozy en mars 2011.

C’est elle qui a provoqué un désordre inouï dans toute la région et la guerre au Mali. Le président Macron a donc fait ce q’il a pu.Sans doute aurait-il dû se retirer plus tôt lorsque l’un des grands terroristes emblématiques Abdelmalek Droukdel fut tué. On a alors probablement raté une opportunité parce que l’armée de terre voulait rester plus longtemps.

Pourquoi je parle de piège colonial ?
Parce qu’il faut être constant en politique étrangère. Nous avons librement décidé sous le général de Gaulle de quitter nos colonies en Afrique noire. Nous n’avons pas à nous substituer aux États même quand ils sont défaillants sinon nous retournons à la colonisation.
Or nous avons renoncé à la mission civilisatrice de la colonisation, politique de gauche lancée par Jules Ferry en 1885. Il faut nous tenir à cette politique. On peut aider de manière ponctuelle une armée alliée qui serait en difficulté, mais on ne peut pas installer des bases, car si nous revenons sur la terre africaine, nous serons tenus pour responsables de ses misères.

Le problème du Mali, c’est que nous n’avions pas le même ennemi que le président Ibrahim Boubacar Keïta. Les ennemis des Maliens de Bamako sont les Touaregs. Nos ennemis sont les isla­mistes. Mais les dirigeants maliens n’ont aucun problème avec l’islamisme, ils sont contre les Touaregs. Or les Touaregs ne peuvent pas supporter l’idée que les petits-enfants de leurs esclaves prétendent les gouverner.
C’est aussi simple que cela. Mais ce n’est plus notre pro­blème aujourd’hui.

Nous avons quitté l’Afrique et nous n’avons pas à la pacifier. En fait, notre politique est sens dessus dessous, parce que si l’islamisme est into­lérable chez nous, il faut bien laisser les Africains vivre comme ils le veulent chez eux.
La réforme de l’islam n’est pas notre problème.

Cela me fait penser à Tony Blair qui plutôt que de gérer les pro­blèmes dans le Londonistan va attaquer l’Irak alors que Saddam Hussein ne s’en prenait pas aux intérêts anglais. Et puis le Royaume-Uni est victime d’un attentat en plein Londres en 2005 qui n’est pas du tout du fait des Irakiens, mais de terro­ristes venus du Londonistan.

Peut-on réparer l’erreur de 2011 en Libye ? En d’autres termes, peut-on
reconstituer un glacis protecteur au Maghreb pour contenir les migrations du sud ?

Macron a essayé d’être un honest broker en Libye, mais les Français se sont fait prendre la main dans le pot de confiture à soutenir le général Haftar lorsqu’un hélicoptère de la DGSE s’est fait descendre par les forces de Tripoli. La position était dès lors beaucoup plus dure à tenir.

La France pourrait d,abord avoir une politique de coopération en matière agricole pour garder la population mas­culine en Afrique. Ce sont les hommes africains des classes moyennes qui partent, financés par leur famille pour payer les passeurs afin d,aller travailler en Europe et ensuite envoyer de l’argent à leur famille.

La deuxième mesure c’est d’avoir des partenariats avec les pays maghrébins et africains. D’une part il ne faut pas accorder d’aides écono­miques et d’autre part il faut supprimer tout commerce s’ils refusent de reprendre leurs citoyens clandestins expulsés.
Nous devons être beaucoup moins laxistes sur le droit d’asile qui est systématiquement détourné. Beau­coup de réfugiés sont économiques. Quelqu’un qui vient du Pakistan ou de Côte d’Ivoire est un réfugié écono­mique. C’est un énorme détournement du droit d’asile pour l’émigration de tra­vail alors qu’on ne devrait accepter au titre de ce droit que ceux qui sont persé­cutés pour avoir défendu les valeurs de la République française.

Accueillir les isla­mistes que chassait le régime de Ben Ali était une erreur magistrale par exemple. Évidemment qu’il faut avoir une poli­tique migratoire stricte : on ne vient en France que si on l’aime. Il faut aussi avoir des contrôles maritimes beaucoup plus fermes. Il faudrait missionner des raids militaires dans les eaux territoriales de la Libye, en accord avec les autorités, pour couler sur les plages les embarcations de passeurs et éliminer les trafiquants.
Rien n’a été fait. Nous sommes dangereuse­ment naïfs dans la gestion de cette poli­tique migratoire.

Entretien réalisé par Louis du Breil
Retrouvez l’intégralité de l’entretien sur le site de Conflis


[1« Les conventions doivent être respectées »

[2honêtte courtier

[3de fait

[4selon le droit

   

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