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Résumé des questions économiques et sociales : semaine n° 80 du 02 aout 2022

vendredi 5 août 2022 par PRC

Renault : Dénonciation de 13 accords d’entreprise !

Le 21 juillet, la direction Renault France a annoncé qu’elle dénonçait de manière unilatérale 13 des accords signés par les organisations syndicales, sous prétexte de créer un socle social commun, à l’image de ce qui existe dans d’autres multinationales.

C’est une attaque sans précédent sur le statut des salariés ! Classifications, aménagement du système de rémunération du personnel, statuts et organisation du travail des salariés ETAM au forfait ; parcours d’adaptation et d’intégration des ETAM débutants …beaucoup d’acquis se trouvent donc remis en cause. Renault cherche à vendre cette dénonciation d’accords comme un progrès social pour les salariés. Pourtant, les derniers accords de compétitivité et toute la politique mise en place depuis des années ne se sont traduits que par des dégradations de conditions de travail, sociales et des pertes d’emplois conséquentes dans l’hexagone.

Le dernier accord de la nouvelle convention collective de la métallurgie signée par les organisations CFE-CGC, CFDT et FO n’est qu’une aubaine pour s’attaquer une fois de plus au statut de ses salariés !

Le gouvernement, actionnaire de Renault ne peut laisser faire et doit prendre ses responsabilités pour que les salariés de Renault soient justement un exemple social et non celui de la dégradation des acquis. La Fédération CGT Métallurgie soutient la CGT du groupe Renault qui revendique un statut de haut niveau, comme nous avons soutenu le projet industriel porté par nos camarades. Renault et l’état actionnaire doivent porter et mettre en avant un statut exemplaire pour les salariés et non le contraire !

Pourquoi le capital continue de tuer la Sécurité Sociale ? La seule réponse, augmenter les profits !!!

Depuis sa création les libéraux n’ont eu de cesse de vouloir réduire la Sécurité sociale à un simple filet de sécurité pour les pauvres afin que la santé devienne un produit marchand comme un autre dans les mains des assureurs et cliniques privés. Le gouvernement Macron accélère le processus mis en place notamment par Juppé dans les années 1990. A la demande du patronat, les exonérations de cotisations sociales se sont multipliées pour atteindre aujourd’hui plus de 70 milliards d’euros.

Plusieurs problèmes se posent : D’une part la compensation par l’État se fait par affectation de recettes issus de la TVA, impôt très injuste car non progressif, avec un taux identique pour tous, ce qui fait que plus on est riche, plus la part de ses revenus ponctionnée par la TVA est faible. Il s’agit donc d’une rupture du principe de la cotisation selon ses moyens. D’autre part, par divers mécanismes, l’État ne respecte pas la loi Veil de 1994 qui prévoit une compensation intégrale des exonérations.

Par ailleurs, les dépenses sanitaires et sociales de 136 milliards issues de la crise COVID sont affectées à la dette sociale qui doit être remboursée par la cotisation supplémentaire payée par les salariés, la fameuse CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale). Celle-ci devait s’éteindre en 2024 mais elle devrait perdurer jusqu’en 2033. Non seulement, elle continuera à amputer les salaires mais en plus ce seront environ 15 milliards en moins par an pour la sécurité sociale.

Par contre, l’État a pris entièrement à sa charge les aides aux entreprises versées pendant la même période. A cela s’ajoute, la volonté de remplacer les augmentations de salaires par diverses primes ou autres modes de rétribution exonérées de cotisations sociales, ce qui ampute la Sécurité Sociale d’une partie de ses revenus. Il faut également noter qu’il existe une totale convergence entre Macron, LR et le RN qui tous proposent d’augmenter les salaires en réduisant les cotisations sociales.

Face à cette situation, il s’agit aujourd’hui d’expliquer ce qui correspond au salaire sur une fiche de paie : il s’agit en fait du coût total employeur, c’est-à-dire du salaire net plus les cotisations sociales du salarié et de l’employeur, sachant que le total provient de la force de travail du salarié. L’ensemble de ces cotisations, appelé le salaire socialisé, représente 40 % de la rémunération totale qui sont versés à la Sécurité sociale pour assurer les frais de santé, la retraite, les allocations familiales et les accidents du travail.

Ce montant n’a rien d’excessif, n’en déplaise au patronat, et correspond à peu près à ce qui existe dans la plupart des pays dit riches. La grande différence est le niveau des prestations reçues en retour. Avec la Sécurité sociale, chacun reçoit selon ses besoins et non en fonction de son niveau de cotisation comme c’est le cas avec les assurances privées. Par ailleurs, la gestion du système est très économe puisque les coûts de gestion de la Sécurité sociale sont d’environ 5 % alors que ceux des assurances privées sont d’environ 25 %.

Ce surcoût s’explique par le fait que dans un système d’assurances concurrentes, il faut aller chercher les clients et surtout il faut dégager le meilleur bénéfice possible pour les actionnaires. Alors il ne faut pas se laisser abuser par des mesures qui ne visent qu’à nous voler une partie de ce qui nous appartient, c’est-à-dire nos cotisations sociales, pour en faire profiter le marché des assurances et des cliniques privées.

Automobile : Net recul des immatriculations en France en juillet

Les immatriculations de voitures particulières neuves en France ont diminué de 7 % en rythme annuel le mois dernier, selon les données communiquées ce lundi par la Plateforme automobile (PFA). Sur les sept premiers mois de 2022, le marché est en baisse de plus de 15 %.

Le marché de l’automobile reste empêtré dans la crise. Selon la Plateforme automobile (PFA), le nombre d’immatriculations de voitures neuves particulières en France a reculé de 7,06 % en rythme annuel en juillet. C’est la quatorzième baisse consécutive enregistrée, avec seulement 107.547 véhicules particuliers immatriculés le mois dernier.

En juin, le marché automobile français avait baissé de 14 %, après une baisse de 10 % en mai. Des baisses d’autant plus notables qu’elles se basent sur les immatriculations de 2021, elle-même année difficile. Les constructeurs restent mis en difficulté par les pénuries de composants électronique qui brident l’offre.

Stellantis en recul, du mieux pour Renault

Avec 35.886 immatriculations, Stellantis enregistre un recul de 9,91 % par rapport à juillet 2021. Sur les sept premiers mois de l’année, l’entreprise, qui regroupe notamment les marques Peugeot, Citroën, DS et Opel, a vu les immatriculations baisser de près de 20 % par rapport à la même période l’année passée, avec moins de 290.000 véhicules particuliers enregistrés.

Deuxième vendeur français,Renault s’en sort un peu mieux avec un rebond de plus de 10 % en juillet 2022 et près de 25.000 véhicules immatriculés. Le recul est ainsi légèrement moins important que celui de Stellantis sur les sept premiers mois de l’année, avec une baisse de 8,72 %.

Les trois autres principaux constructeurs du marché français sont, eux, dans le rouge. On note une baisse de plus d’un quart des immatriculations pour Volkswagen en juillet 2021 (-25,52 % sur les sept premiers mois de l’année), de 0,59 % pour BMW (-10,87 % sur les sept premiers mois) et de 11,26 % pour Toyota (-18,66 % sur les sept premiers mois).

Santé Hôpital : Opération diversion des syndicats signataires du Ségur !!!

Accompagnant dans les faits la casse de l’hôpital public, les 3 syndicats signataires du Ségur qui n’a résolu aucun des problèmes du secteur et notamment celui dit de l’attractivité pour les personnels (salaires, conditions de travail), tentent une opération de diversion pour tenter de justifier leur positionnement et l’inscription dans un " dialogue social " bidon destiné à seulement avaliser les politiques destructrice du pouvoir macronien !
Les trois syndicats signataires du Ségur de la santé organiseront une journée de mobilisation fin septembre pour réclamer de nouvelles négociations sur les salaires et les effectifs.

Les trois syndicats hospitaliers signataires du Ségur de la santé (FO, CFDT, Unsa) ont déclaré ce lundi avoir "convenu d’une journée de mobilisation" fin septembre et réclamé au gouvernement "d’ouvrir de nouvelles négociations", notamment sur les salaires et les effectifs.

Attendus cette semaine au ministère de la Santé pour discuter des soignants non vaccinés contre le Covid, les syndicats ont l’intention de profiter de leurs premières entrevues avec François Braun pour parler d’autres sujets.
De nouvelles négociations demandées :
Réunies vendredi pour "préparer la rentrée sociale", les fédérations santé de la CFDT, FO et l’Unsa ont ainsi "acté la décision du gouvernement de refuser de réintégrer les agents hospitaliers suspendus", pour mieux se concentrer sur "leurs revendications prioritaires", selon leur communiqué commun.
L’intersyndicale demande ainsi à l’exécutif "d’ouvrir de nouvelles négociations sur les conditions de travail, les salaires, les effectifs et l’attractivité des métiers", à l’hôpital comme dans le secteur social, "dans la continuité" du Ségur.

Pour preuve de leur détermination, les trois organisations "ont convenu d’une journée de mobilisation qui se déroulera durant la dernière semaine du mois de septembre" et dont "la date précise et la nature" seront annoncés après "une nouvelle rencontre le 2 septembre".

À moins d’une improbable union avec les syndicats opposés au Ségur, ce ne sera pas le 22 septembre, préempté par la CGT-Santé et ses alliés, ni le 29, également réservé par la CGT et Solidaires pour une "journée de grève interprofessionnelle" sur le thème des salaires.

Orpea : Plus de 15 Ehpad, sur 227 au total en France, se sont déclarés en grève.(Photo) Pour la CGT, « la colère gronde » à cause du non-versement de la prime d’intéressement.

Les salariés d’une quinzaine d’établissements Orpea ont lancé des mouvements de grève après la décision mi-mai du groupe de ne pas verser de prime d’intéressement cette année, a annoncé lundi la CGT, qui appelle à la grève à partir de vendredi dans l’ensemble des Ehpad du groupe.
Plus de 15 Ehpad, sur 227 au total en France, se sont déjà déclarés en grève auprès de la CGT : "dans certains établissements il s’agit d’un jour de grève, dans d’autres davantage", a indiqué à le secrétaire général de la CGT "santé privée".
Par ailleurs, les personnels de "dizaines" d’autres maisons de retraite se préparent pour une grève plus large, prévue à partir de vendredi, a précisé le syndicat dans un communiqué.
Dans la tourmente depuis la sortie en janvier du livre-enquête "Les Fossoyeurs", la direction de l’entreprise a précisé de son côté que ses résultats financiers "ne permettaient malheureusement pas de verser un intéressement cette année". Habituellement, cette prime était d’environ 700 euros.
En revanche, Orpea s’apprête à verser une "prime exceptionnelle de pouvoir d’achat" (Pepa), dite prime "Macron", de 1.000 euros par salarié, a ajouté la direction, précisant que la décision avait été prise "avant même l’annonce de ce mouvement de grève" !!!

Malgré ce mouvement, "la continuité des soins et de l’accompagnement des résidents a été assurée au sein de l’ensemble des établissements concernés, grâce à l’engagement des équipes et à la solidarité d’établissements voisins", a précisé la direction.
Avec la prime, "l’objectif est de préserver le pouvoir d’achat des collaborateurs", et d’"aller au-delà de ce qui avait été versé les années antérieures, pour reconnaître le travail accompli par tous", a poursuivi la direction du groupe.
Mais selon la déléguée syndicale nationale CGT, les salariés toucheront moins que les années précédentes, où ils avaient touché l’intéressement et la prime Pepa.

Pour la CGT, "la colère gronde" à cause du non-versement de la prime d’intéressement. Pour les salariés, cette prime "représente les vacances qui cette année n’auront pas lieu. Sacré culot pour cette nouvelle direction et ce nouveau DRH que d’agir ainsi face à des personnels aux petits salaires qui ont tant donné et continuent de donner", a fustigé le syndicat.

"Orpea continue de faire des bénéfices mais provisionne en vue des contentieux ouverts sur des soupçons de maltraitance institutionnelle ou d’infractions financières après les révélations de Victor Castanet dans "Les Fossoyeurs".
"Les salariés en ont ras-le-bol de devoir payer pour les abus d’Orpea", affirment les représentants du syndicat CGT. « Nous considérons qu’il s’agit d’un combat de pointe pour les droits civils, ce qui est le cas ; nous considérons que cela fait partie du combat pour le droit au logement ».

Lacroix Saint-Herblain : Les salariés de Lacroix (Saint Herblain) en grève pour les salaires.

Les salariés de Lacroix City St Herblain subissent l’inflation comme tout le monde.
A cela s’ajoute : l’absence de reconnaissance du travail, le manque de personnel, les bas salaires rattrapés par le SMIC… Les salariés ont fait leurs calculs…
Mobilisés avec la CGT, ils sont en grève pour revendiquer une augmentation générale de 6% des salaires. Malgré l’impact de l’arrêt de travail sur la production du nouveau produit phare de l’entreprise, la direction ignore les salariés en lutte et leurs revendications et se contente d’esquiver la négociation en appliquant unilatéralement une hausse de 1.5% réservée aux salaires inférieurs à 2500€ bruts…

Manifestement, la direction ne montre aucun respect envers les collaborateurs en faisant le choix de les ignorer. Déception, colère, sentiment d’humiliation …
Aujourd’hui, plus de 60 salariés des équipes de matin et d’après-midi des ateliers Tolerie, Décor, Expédition, Application, Peinture ont reconduit la grève et sont rassemblés devant le site de ST Herblain pour leur deuxième jour de grève, décidés à gagner une réelle négociation.

Université : répression anti-syndicale chez le sous-traitant Arc en ciel

Les syndicats ont tenu une conférence de presse, au sein de Sorbonne Université à Paris, pour dénoncer les infractions répétées au Code du travail opérées par le sous-traitant du nettoyage. La répression bat son plein sur le campus de Jussieu (5e arrondissement de Paris). Mercredi 26 juillet, la CGT de Sorbonne Université, SUD éducation, ainsi que le collectif CGT parisien du nettoyage tenaient une conférence de presse pour dénoncer les licenciements abusifs de certains employés du sous-traitant chargé de l’entretien, Arc En Ciel Propreté. « Il y a urgence à agir », exhorte le collectif CGT parisien du nettoyage.

Trois chefs d’équipe ont été virés et d’autres personnes sont sur la sellette à la suite des différentes grèves qui ont été menées. Depuis avril, on impose aux salariés des charges de travail supplémentaires et ceux qui refusent sont sanctionnés. Pour les syndicats, depuis la prise de contrat de cette société, en février 2021, tout part complètement à vau-l’eau. Une grève massive, suivie par 100 % des 120 des employés en septembre 2021, avait permis de mettre au jour des conditions de travail inhumaines, avec des tentatives de modification radicale des horaires et des heures complémentaires non payées et non majorées.

Mais le protocole de fin de conflit, qui avait permis d’obtenir quelques avancées, n’a ensuite pas été respecté. Sur ce constat, une seconde mobilisation a éclaté en février 2022 pour exiger le non-licenciement de deux chefs d’équipe et également le retrait du projet de pointeuse mobile. Le 19 mai, c’est un autre chef d’équipe qui est licencié. Pour le secrétaire général de l’union locale CGT du 5e et du 6e arrondissement, pas de doute : « Les trois chefs sur cinq qui ont été licenciés ont participé à la première grève. Ils se débarrassent des personnels récalcitrants ; 10 % des effectifs ont disparu depuis 2021. »

« Arc En Ciel a un sentiment d’impunité. Elle sait qu’elle va être condamnée mais elle s’en moque, compte tenu de la lenteur de la justice. Le montant des condamnations à venir est intégré dans son fonctionnement ».

Alors qu’une enquête de l’inspection du travail est en cours, le représentant de SUD éducation, rappelle que la société n’en est pas à son coup d’essai : « Elle a été condamnée 24 fois en appel pour des faits quasi similaires. Depuis sa création, elle a toujours été en conflit avec les salariés. »
De son côté, l’université, donneuse d’ordres du prestataire de nettoyage, ne semble pas non plus exemplaire dans ce dossier. « Nous avons alerté au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) précisent les syndicats ».
Le recours à la sous-traitance ne peut se faire que via une dégradation des conditions de travail. Il faut réinternaliser cette activité.


Voir en ligne : https://www.sitecommunistes.org/ind...

   

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