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Interrogations concernant le "capitalisme " en Chine.

jeudi 1er septembre 2022 par Elena Veduta

Pour ceux qui croyaient que la Chine allait devenir un Etat capitaliste classique, la déconvenue doit être énorme, et elle explique sans doute pourquoi les médias occidentaux ne disent pas un mot sur ce procès de masse en Chine. L’information provient de Elena Veduta, Directrice de la chaire de cybenernétique (et planification socialiste) à l’université Lomonosov de Moscou, chaire qui a miraculeusement survécu à l’ère Brejnev où l’on a préféré la "planification manuelle" à celle plus avancée technologiquement proposée par cette chaire, et à l’ère post-1991 où l’on a supprimé toute planification .(traduction du russe approximative.(BD-ANC)
J’avoue être songeur devant cet article. Il n’y aurait donc plus aucune entreprise capitaliste en Chine aujourd’hui ? Je croyais savoir le contraire, y compris de source Chinoise…(FA-ANC)

Le résultat de la privatisation à la chinoise.

(ce n’est pas du tout comme ça chez nous !) – 28 août 2022 :

La campagne menée par la Chine pour enquêter et annuler les privatisations et les réformes du marché réalisées dans les années 1990 est officiellement terminée.

Le procès, qui a duré huit ans, a abouti à ce que 4 082 actionnaires, dont 1 039 ressortissants étrangers, soient dépouillés de leurs biens et condamnés à la prison à vie dans des camps de travail, dont 590 par contumace.
Plus de 6 000 fonctionnaires ayant organisé la vente de biens publics ont reçu des peines similaires. Jusqu’à 15 000 autres personnes dans toute la Chine ont été condamnées à diverses peines pour avoir facilité la privatisation, notamment des responsables de l’application de la loi et des commissions de contrôle qui "ont fait preuve d’une inaction criminelle et n’ont pas empêché à tout prix le détournement des biens du peuple".

Le dernier en date à avoir été envoyé en prison est Zhao Bo, 62 ans, qui a acheté une participation de 22 % dans la société Shenzhen Iron and Steel Works en 1994. Il avait été condamné à l’origine à être fusillé pour avoir acquis sa propriété privée en s’accaparant de biens et des moyens de production du peuple, mais comme dans les autres cas de “contre-privatisation”, il a été autorisé à "se racheter auprès de la société en travaillant dur tout le reste de sa vie pour le bien du peuple".

"Avec ce verdict, nous mettons fin à l’un des processus les plus importants de l’histoire moderne de la Chine", a annoncé le juge. -

  • "En vertu de la loi et de la constitution chinoise actuelles, personne n’a le droit de posséder les moyens de production et d’exploiter les gens ordinaires de cette manière. Certains politiciens ennemis ont permis la vente d’une partie des biens du peuple il y a plus de 20 ans, mais aujourd’hui, tous, ainsi que les acheteurs, ou plutôt les parasites du corps de notre société, ont été poursuivis et condamnés. Je décrète que les biens saisis à l’ancien exploiteur Zhao Bo soient rendus au peuple."
    Telle est la décision du juge.

En 8 ans au total, la Chine a récupéré des usines et des entreprises d’une valeur totale de 122 000 milliards de RM. Sous la menace du peloton d’exécution, les membres des familles des anciens actionnaires ont également réussi à récupérer 45 000 milliards de yuans emportés à l’étranger.

Selon Xi Jinping, "le peuple chinois a dit clairement ce qu’il pense de la soi-disant privatisation, qui est en fait du vol des biens socialistes".

En Chine, la loi interdit aux particuliers de posséder des moyens de production acquis au dépens de l’État socialiste et d’exploiter les salariés. Une telle mesure était initialement prévue dans la constitution “stalinienne” de la Chine, mais son application a été retardée jusqu’à récemment.

Depuis 2012, les autorités chinoises ont annoncé une politique "anticapitaliste au profit du peuple" et intensifié la persécution des exploiteurs de la classe ouvrière.
Dans le cadre de cette politique, une règle de droit rétroactif a été adoptée ; les participants à un processus de privatisation peuvent désormais être poursuivis même s’ils n’ont pas formellement violé de lois au moment de l’achat des actions.

Affaire à suivre et à confirmer ! (JP-ANC)

   

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