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Les luttes en France, vers la convergence ?

dimanche 13 novembre 2022 par Communistes

De l’argent pour les salaires ! Pas pour la guerre, ni les actionnaires ! (ANC)

Scandale de l’amiante : Un nouveau renvoi dans l’affaire Eternit, "ça frise le ridicule !"

Mercredi 19 octobre 2022, la Cour d’appel de Paris devait rendre son délibéré sur la demande formulée par l’association Andeva contre le non-lieu de juillet 2019 pour Eternit. Le délibéré a été reporté au 25 janvier 2023.
"On a l’impression que personne ne veut juger ces affaires, ça frise le ridicule. Il y a toujours une nouvelle raison, une nouvelle explication, résultat ça fait 25 ans que ça dure !" commente François Desriaux, vice-président de l’association Andeva, l’Association Nationale de Défense des Victimes de l’Amiante.
Le dossier de l’amiante concerne 100 000 personnes exposées à l’amiante, qui pourraient décéder de mésothéliome (cancer pleural) d’ici 2025.
« Les magistrats instructeurs, vu le peu de motivation, la faiblesse de leurs arguments pour rendre des non-lieux, c’est une volonté de ne pas instruire. Une volonté de rendre des non-lieux contre l’évidence !"
La Cour de Cassation a étudié les impacts du « délai déraisonnable » dans la vaste affaire de corruption de « la chaufferie de la Défense » : cinq chefs d’entreprise devaient être jugés pour corruption en 2021 à Nanterre (Hauts- de-Seine), mais le tribunal correctionnel, puis la cour d’appel de Versailles, ont annulé l’intégralité des presque vingt ans d’enquête, craignant un procès inéquitable.
C’est donc le 9 novembre prochain que la Cour de Cassation rendra son arrêt, la Cour d’appel de Paris va s’appuyer sur cette décision pour statuer ou non de l’aspect « raisonnable » des délais dans le procès Eternit.

L’affaire Eternit entrant dans le canevas des délais longs, l’association Andeva rejette la responsabilité de ces délais dits "raisonnables" sur les mis en cause : "Quand même, si le dossier a pris autant de temps, c’est que les mis en cause ont joué de toutes les ficelles qu’ils pouvaient pour que ça prenne beaucoup de temps. Après, dire et plaider qu’on ne peut juger après un délai déraisonnable... ils sont en partie responsables du délai déraisonnable !"
Un ancien salarié d’Eternit à Vitry-en-Charolais rappelle que : "la première plainte qui a été déposée pour faute inexcusable de l’employeur, c’était en 1997, donc ça fait déjà 25 ans. L’usine avait ouvert en 1942."

Ce sont plus de 1000 dossiers qui ont été traités par la Caper Bourgogne, pour certains "indemnisés, mais il y a aussi des personnes décédées".
Il a été compté plus de 160 morts des suites de l’amiante sur le site de Vitry-en-Charolais, "décédés de maladie professionnelle. On sait très bien que dans les années 60 - 70, il y a des personnes qui sont décédées du cancer du poumon, il n’y avait pas de recherches, la maladie professionnelle n’était pas reconnue. On a beaucoup de décès du cancer du poumon à Eternit qui ne sont pas comptabilisés dans les 160 décès dont on est sûrs aujourd’hui !"
La Bourgogne est l’une des régions les plus touchée par l’amiante : Eternit à Vitry-en-Charolais (Saône-et-Loire), Saint-Gobain et Kodak à Chalon, les cheminots des ateliers de maintenance SNCF.

Saint Gobain : Le 2 octobre 2009, l’entreprise est classée « site amiante », ce qui autorise les salariés concernés par la période 1967-1984 à faire leur demande d’indemnisation.
Kodak  : la première condamnation par la cour d’appel de Dijon de Kodak pour « faute inexcusable » remonte au 28 janvier 2016, pour avoir exposé un de ses salariés à l’amiante. Ce sont plusieurs salariés qui par la suite vont poursuivre leur employeur, pour leur activité pendant une trentaine d’années à partir des années 70.

BENEDICTA (59) : Jusqu’à 10 % d’augmentation obtenus par la grève !

Après plusieurs jours de grève et de mobilisations à différentes périodes, impulsées par la CGT et la CGC, les salariés de l’entreprise Benedicta du groupe Heinz avaient arraché pour l’année 2022 de francs succès revendicatifs. Ces actions ont imposé des avancées sur les salaires, les primes mensuelles (transport, chèques déjeuner, remplacement, forfait étape pour les commerciaux), les primes annuelles comme celle des vacances.
A également été arrachée une prime dite « de partage de la valeur » de 1 000 €. Ce qui signifie concrètement qu’un salarié au coefficient 145 ayant un salaire de 1 864,81 € au 1er février voit son salaire passé à 2 064,69 € au 1er octobre soit une augmentation de 10,7 %. L’unité, la solidarité, la ténacité, la persévérance collective et syndicale des salariés a permis de gagner des avancées sociales qui participent au maintien et à la progression du pouvoir d’achat des salariés du groupe Heinz France.
Avec l’intersyndicale, les salariés restent solidaires et déterminés pour défendre leur pouvoir d’achat et leurs conditions de travail.

Géodis Gennevilliers (Ile-de-France)

(Photo)

Depuis le lundi 17 octobre, les ouvriers de la plate-forme logistique Géodis à Gennevilliers sont en grève reconductible. Très suivie, la mobilisation rassemble plus de 80 ouvriers (sur 112 au total) et a été rejointe par la moitié des agents de maîtrise, soit un taux de participation autour de 75 %. L’entrepôt est donc à l’arrêt et les colis s’entassent sur les quais.
Nous avons besoin de votre soutien pour tenir !

Géodis est un des leaders de la logistique en France et la plate-forme de Gennevilliers est un point stratégique pour l’approvisionnement de la région Ile-de-France. Comme d’autres grands groupes de la logistique, Géodis a affiché des profits records au sortir de la crise sanitaire. Pour l’année 2021, le chiffre d’affaires s’élève à 10,9 milliards (+30 %).
Les bénéfices ont aussi atteint un pic historique de 948 millions (+35 %).
Dans l’entrepôt, les salaires des manutentionnaires plafonnent à proximité du SMIC. Nous sommes tellement mal payés que l’entreprise a dû mettre en place un document type pour gérer toutes les demandes d’acompte !
La diffusion des fiches de salaire des plus hauts responsables du groupe est venue alimenter un peu plus la colère : eux, ils ont touché des primes d’objectifs annuels allant de 180 000 à 320 000 euros.

La CGT Géodis Calberson demande donc une anticipation des NAO prévues en janvier 2023 et revendique une hausse générale des salaires de 150 euros, plus de 100 euros pour les bas salaires et une prime de 1000 euros pour décembre. Sinon, avec l’inflation, notre niveau de vie va encore s’aggraver !
La logistique rassemble aujourd’hui un quart des ouvriers en France. C’est nous qui produisons la circulation des marchandises sur laquelle repose les économies contemporaines.
Nous faisons partie des travailleurs « essentiels » qui ont trimé pendant toute la crise sanitaire.

Arc en Ciel : Les salarié.es harcelé-e-s en toute impunité par l’entreprise de nettoyage à l’Université Paris 1 !

A l’université Paris 1, le nettoyage et l’entretien des locaux et infrastructures sont sous-traités à l’entreprise Arc- En-Ciel depuis 2021. Nous avons été informés par des travailleur-se-s du site Pierre Mendés France que depuis plusieurs mois, l’entreprise mène à leur encontre une série d’attaques.
Les salarié-e-s sont contraint-e-s de nettoyer les tours de 22 étages, en sous-effectifs et en un temps record. Lorsque les contrats prennent fin, aucune embauche n’est effectuée car la direction veut réduire les équipes de 12 à 9 personnes par tour.
A l’heure actuelle, plusieurs travailleur-es-s effectuent des heures non payées, tandis que certain-e-s n’ont même pas encore reçu leur paie de septembre. Enfin, malgré les relances des agents de maîtrise, le matériel manque, ce qui dégrade d’autant plus les conditions de travail.
Face à cette situation intenable, les travailleur-se-s ont tiré la sonnette d’alarme auprès de leur direction. Sa réponse, répressive, a été immédiate : changement impromptu d’horaires, hausse de la charge de travail, surveillance pendant le service pour intimider les travailleur-se-s et éviter toute interaction avec le reste du personnel… La direction menace même de licenciement celles et ceux qui refuseraient d’être muté-e-s sur des sites où leurs contrats seraient encore plus précaires.
En tant qu’organisations étudiantes et syndicales, nous dénonçons cette situation. Nous ne pouvons accepter que les hommes et les femmes qui font tourner l’université et nous permettent d’étudier dans des locaux toujours entretenus soient exploités et harcelés au quotidien.

Les méthodes d’Arc-en-ciel ne sont pas propres à l’université Paris 1 : il y a un an, la grève des travailleur-se-s du nettoyage de Jussieu révélait des conditions de travail désastreuses similaires. Il s’agit de la conséquence directe d’une externalisation des tâches de nettoyage, qui précarise les travailleur-se-s invisibles des universités pour permettre aux présidences de réduire les coûts. Ces travailleur-se-s ne bénéficient d’aucun statut protecteur, et sont soumis à une politique de rendement, destructrice de leurs corps.
Dans ce cadre, nous exprimons notre solidarité avec les travailleur-se-s d’Arc-en-ciel et revendiquons la fin du harcèlement et des tentatives de licenciement dont ils et elles sont la cible, ainsi que leur internalisation au sein de l’université. Face à l’inflation et la crise énergétique, nous exigeons également que l’ensemble des travailleur-se-s de l’université bénéficient d’une augmentation générale des salaires, et que ces derniers soient indexés sur l’inflation.
Signataires : Le Poing Levé P1, SAP1, Solidaire Etudiant.e.s P1, FSE P1, UNEF P1, CGT FERC SUP P1, SNESUP FSU P1, SUD Education P1.
Comme il l’a fait à Sorbonne Université Le parti révolutionnaire Communistes soutient le personnel d’Arc en Ciel contre l’attitude répressive de la société sous-traitante de l’Université Paris 1.

La Poste : Haussons le ton pour nos salaires, tous dans l’action !

Les dirigeants de La Poste font la promotion de leur politique salariale en mettant en avant les organisations signataires !!! Un choix qui ne remplit ni le réservoir ni le frigo !!! En 2021, par son travail, chaque salarié a rapporté à La Poste 141 000 € contre 98 000 € en 2018, soit 45% d’augmentation !
Nous vous invitons à chercher une collègue ou un collègue dont la rémunération a suivi cette tendance. La réalité des choix, La Poste la souligne elle-même dans sa présentation : « En 2022, dans un contexte économique complexe, La Poste a mis en place un ensemble de mesures destinées à accompagner le pouvoir d’achat des postiers et valoriser leur engagement dans la poursuite de la transformation du groupe ».
La Poste, c’est plus de 2 Milliards d’€ de résultat net en 2021, 769 Millions d’€ de dividendes aux actionnaires ! Plus de un milliard utilisés pour des acquisitions et des investissements à l’international.

On ne résiste pas tous à l’inflation de la même façon : Tous dans l’action !
La Poste + 11 % en 2021, les salariés de La Poste + 2 % d’augmentation au 1er juillet et + 1,5 % supplémentaire au 1er octobre. Le compte n’y est pas !!!

TER Auvergne-Rhône-Alpes : L’heure est venue de refonder un service public ferroviaire répondant aux enjeux sociaux !

La CGT cheminots a distribué lundi 7 novembre, des tracts pour convier les usagers à "défendre" le réseau TER en Auvergne-Rhône-Alpes.
À l’occasion de la fin de la Convention TER 2017/2022, les discussions sont ouvertes au sujet de l’adoption de la prochaine. Les cheminots de la région Auvergne-Rhône-Alpes font une nouvelle proposition pour améliorer le service des TER. Ils invitent les usagers à construire avec eux le train de demain. "Le réseau ferroviaire TER doit être consolidé, modernisé et développé (...) pour éviter tous les dysfonctionnements que vous (les usagers) subissez quotidiennement", clame le tract.
Une pétition en ligne est disponible pour que les propositions des cheminots soient adoptées.
Augmenter la part des trains et fin de la concurrence
Moins de pannes, de retards, de trains bondés, voilà la promesse des cheminots de la CGT. La proposition prévoit aussi des réouvertures de gares et de lignes dans la région. "L’heure est venue de refonder un service public ferroviaire répondant aux enjeux sociaux", annonce la CGT. Ils demandent plus de moyens matériels et humains pour pouvoir assurer un service de meilleure qualité aux usagers. Le tract dénonce le fait que sur les dernières années, l’accent a été mis sur les autocars plutôt que sur le transport ferroviaire.

Autre litige, l’ouverture à la concurrence. Une "fausse bonne idée" déclarent les cheminots qui craignent que le monopole de la SNCF bascule vers de multiples monopoles privés. La réglementation européenne et la réforme ferroviaire permettent, depuis 2018, à des entreprises privées de circuler sur les voies de chemin de fer françaises.
C’est ainsi que Trenitalia commercialise désormais des allers-retours entre Lyon et Paris.
Le transport ferroviaire, un défi environnemental !
Une étude de santé publique France informe que 48 000 décès prématurés par an en France seraient à imputer à la pollution. Seulement sur la vallée de l’Arve, on en compte déjà près de 80. Le train est considéré comme l’un des transports les plus propres. Selon les cheminots, le simple fait de valoriser les TER serait déjà une avancée significative pour l’environnement et la qualité de l’air. "La politique favorisant les transports routiers de voyageurs comme de fret doit être abandonnée sans délai au profit des transports plus propres", dénonce le syndicat.

Groupe Vinci : Des sanctions disciplinaires pour plus de dividendes !

Depuis que le groupe Vinci a racheté les sociétés d’autoroutes, il n’a cessé de prospérer financièrement. Malheureusement les conditions de travail pour les salarié-e-s, elles, se sont totalement dégradées. Ils n’ont jamais autant souffert que sous le règne de Vinci.
Depuis 4 ans les sanctions disciplinaires se multiplient, pas moins de 12 à 20 par an. Cette tendance ne fait que s’accentuer depuis 2018 !!
Depuis 2018 les sanctions ruissellent mais pas l’argent des actionnaires !!
Ainsi chez Vinci le bonheur de l’actionnaire fait le malheur des salarié(e)s.
La sanction et la politique du bâton utilisées par nos dirigeants- salariés servent à :
• Faire accepter une surcharge de travail qui ne passe pas,
• Pour diaboliser des mouvements de grève qui ne plaisent pas,
• Diminuer les effectifs encore et toujours. Et ce, au détriment des conditions de travail, de la sécurité et de la santé des salariés. Nous avons alerté à plusieurs reprises les directions des sociétés d’autoroutes à ce sujet mais cela n’a conduit qu’à des démentis de leur part.
Nous alertons aujourd’hui le ministère des transports sur les pratiques délétères du groupe Vinci sur le personnel des autoroutes.

Dordogne : Grève à Péribus, la CGT réclame une hausse des salaires de 15 % !

Lundi 7 novembre, au matin, à l’appel de la CGT, 30 salariés en grève de Péribus ont installé un piquet de grève devant l’entrée du dépôt de réseau de bus de l’agglomération, situé rue du 5e-Régiment-de-chasseurs, à Périgueux. Les conducteurs receveurs et les mécaniciens grévistes demandent une hausse de leurs salaires de 15 % pour faire face à l’inflation généralisée.
« On a mis volontairement la barre haute, admet, le délégué syndical de la CGT. Les négociations annuelles qui se sont tenues en janvier 2022 ont débouché sur une augmentation d’à peine 1,4 %.  »
Après avoir discuté avec leur directeur, autour du piquet de grève, les manifestants se sont rendus en milieu de matinée devant le siège du Grand Périgueux, gestionnaire de Péribus.
« Nous voulons que nos élus sachent à quelle sauce nous sommes mangés. Beaucoup ignorent sans doute que les salariés victimes d’accident de travail n’ont pas touché leur prime d’assiduité et leur prime vacances, sans que les syndicats n’en soient avertis dans le cadre du comité social et économique (CSE) ».
La CGT a déposé un préavis de grève jusqu’à la fin du mois de décembre. À défaut de s’engager dans un mouvement social dur, le syndicat pourrait organiser plusieurs débrayages d’une heure dans les semaines à venir, afin de maintenir la pression sur la direction. Ce lundi 7 novembre, la grève a entraîné des perturbations sur les lignes secondaires du réseau, sans désorganiser le trafic des lignes structurantes.
Majoritaire chez les 100 salariés de Péribus, la CFDT n’a pas souhaité s’associer au mouvement de grève. Le syndicat pourrait toutefois envisager de mener une action pour la revalorisation des salaires dans les semaines prochaines.

Issoire (Puy-de-Dôme) :La lutte PAYE, démonstration de force chez Constellium !

Lundi 7 et mardi 8 novembre, des salariés de l’usine Constellium, à l’appel de la CGT, ont bloqué l’entrée au site spécialisé dans l’aluminium.
Une montagne de pneus, des palettes de bois et des salariés tenant des pancartes. Mardi 8 novembre au matin, une centaine de salariés ont bloqué, à l’invitation de la CGT du site issoirien, l’entrée de l’usine.
Une centaine de manifestants devant l’entrée : « On bloque l’usine dans le cadre des négociations obligatoires annuelles (NAO), suite à la première proposition de la direction que l’on juge largement insuffisante », commentent les élus CGT au CSE, qui ajoutent : « Nous demandons 7 % d’augmentation générale avec un talon minimum de 200 € ».
Les syndicalistes confient que pour eux, la priorité « est la hausse des plus petits salaires sur un site qui connaît une année 2022 qui s’annonce exceptionnelle en termes de résultats » mais également que le « conflit avec la direction dure depuis le début de l’année ».
La direction veut privilégier le dialogue !!!
La direction explique que « les NAO ont été avancées exceptionnellement en raison du contexte ». Les dirigeants de la société ajoutent qu’ils souhaitent « privilégier le dialogue afin de trouver un accord et concilier les enjeux économiques et énergétiques de l’entreprise avec les attentes du personnel ». Et de conclure, après une longue journée de négociations : « Les négociations sont terminées, la direction a proposé une augmentation de 6,2 % avec un minimum de 128 € et des compléments d’augmentation concernant la mutuelle et les transports. »
Du côté de la CGT, les salariés seront de nouveau consultés mercredi 9 novembre.

Compin à Evreux (Eure) : Plusieurs semaines de luttes pour la défense de l’emploi !

Il y a maintenant plusieurs semaines que la direction de Compin, entreprise spécialisée dans la fabrication et de montage de siège pour le domaine ferroviaire et de transport collectif, a annoncé vouloir se séparer de 55 de ses salariés sur les 113 présents sur le site d’Evreux dans l’Eure.
Depuis cette annonce, les salariés avec leur syndicat CGT se mobilisent pour défendre leur emploi !

L’actionnaire majoritaire de Compin, le fonds d’investissement Equistone et Alstom, le principal donneur d’ordres, ont un seul objectif : faire un maximum de bénéfices au détriment de l’emploi en considérant les salariés du groupe à l’échelle de l’Europe comme des pions interchangeables.
De nombreuses personnes politiques, associatifs, syndicales ont exprimé leur solidarité envers les salariés qui aujourd’hui vont travailler, rentrent chez eux, avec la boule au ventre de peur d’être sur la liste des 55 emplois supprimés. De plus, personne n’a la garantie qu’après ce premier plan social, il n’y en aura pas un deuxième, annonçant la fermeture du site !
D’autre choix sont possible que celui de délocaliser la production en Pologne et en Espagne !!!

Daher (Pyrénéés-Atlantique)

Les salariés de l’entreprise Daher (sous-traitant logistique) sont en grève sur les salaires depuis le vendredi 21 Octobre principalement sur le site de Safran Bordes. Le mouvement est suivi par près de 90% des salariés. La direction leur propose une prime de 150 euros et les menace de sanctions si le conflit continue.

Enedis : les grévistes arrachent des augmentations de salaire d’au moins 200€ !

« Une augmentation de 10 % dans les industries électriques et gazières (IEG) c’est historique », avance, le secrétaire général de la CGT énergie Ouest Île-de-France. La veille au soir, la direction d’Enedis a fait de nouvelles propositions lors d’une séance de négociation. Et un accord sera soumis à signature à partir de la semaine prochaine. Entre-temps, la CGT va consulter les salariés qui ont multiplié les grèves ces derniers mois.
Selon le responsable CGT, Enedis s’est engagé sur l’attribution de deux niveaux de rémunération (NR), ce qui représente une augmentation de salaire de 4,6 %.
Additionné aux +1 % et +0,3 % obtenu en janvier et octobre 2022, la hausse des salaires approche les 6 % dans l’entreprise. Hausse à laquelle s’ajoutent les mesures de branche dans les IEG : une augmentation de 2,3 %, plus l’attribution de 80 € supplémentaires de relèvement des grilles pour les plus petits salaires.
Un total de branche que la CGT estime en moyenne à +3,8 %. Ainsi, pour les années 2022 et 2023, la totalité des augmentations atteindrait 9,7 %, quasiment les 10 % de hausse salariale que réclamait la CGT dès le printemps de cette année.
Par ailleurs, si les augmentations de branche et d’entreprise n’atteignaient pas 200 € pour les salariés les moins bien payés, « Enedis propose une prime complémentaire sur l’année 2023 pour garantir individuellement sur 13 mois à chacun-une augmentation de 200 € par mois », explique le militant syndical. Enfin, les syndicats auraient obtenu un réajustement des niveaux d’embauche pour compenser l’augmentation du SMIC, ainsi que des augmentations pour les avancements individuels.
La grève, qui a encore connu un temps fort unitaire (CGT, CFDT, CFE-CGC, FO) mardi 8 novembre, n’est pas finie pour autant. D’abord, parce qu’un accord ne sera signé que la semaine prochaine et que certaines revendications locales restent insatisfaites. Enfin, parce qu’au moins une partie des électriciens se sentent solidaires de leurs collègues gaziers de GRDF, autrefois dans la même entreprise. Chez GRDF aucun accord n’est en vue pour le moment !

Safran : Saint-Crépin-Ibouvillers (Oise) : La lutte continue pour les revendications salariales !

Le mouvement pour des augmentations de salaire est reconduit.
Les salariés de l’usine Safran réclament des augmentations de salaire afin de faire face à l’inflation.
Les salariés ont débrayé depuis début novembre pour réclamer des augmentations de salaires. C’est la deuxième action de la sorte en deux semaines devant l’usine située prés de Méru. Le 20 octobre déjà, les syndicats avaient appelé les salariés à sortir du bâtiment pour protester.
La déléguée de la CGT sur le site, indique que « pour l’instant, nous n’avons eu aucun retour de la direction ».

Elle promet donc de nouvelles actions à venir. « Plus ça va aller, plus ça va les impacter », assure-t-elle. Ce jeudi, ils étaient près de 70 à être sortis de l’usine pendant environ deux heures confirme la déléguée syndicale.
Des hausses de salaire face à l’inflation !
Les revendications des salarié-es sont multiples : une hausse des salaires de 3,3 % ; la prise en charge de la mutuelle à hauteur de 100 % ; 1 500 € de prime Macron ; une meilleure répartition des primes de participation et d’intéressement ainsi qu’une aide pour les salariés qui utilisent leur véhicule personnel.
Pour justifier ces demandes, la militante syndicale explique que l’inflation impacte fortement les salariés de l’usine. Et que ces augmentations sont nécessaires pour faire face à la situation économique actuelle.

   

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