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Services publics : il faut y revenir !

vendredi 30 mars 2018 par l’A.N.C

Les personnels de santé, les cheminots, les salarié-e-s de l’énergie, les fonctionnaires sont en lutte et ils ont raison !

Dans leur action ils convergent avec celles et ceux du commerce, de la chimie, de l’agroalimentaire et de tant d’autres professions en lutte pour l’emploi et donc pour l’avenir de la jeunesse et du pays tout entier.

En ce qui concerne les services publics l’enjeu est double : pour la nation et pour les citoyens et les citoyennes qui la composent.

  • - En effet quelle peut être la souveraineté du peuple d’un pays si ce dernier ne maitrise pas sa monnaie, ses banques, ses transports, son énergie, son système de santé et d’éducation, les grands moyens de production et d’échange ?
  • - Pour la population, sans services publics, c’est-à-dire sans l’ensemble des moyens qui lui permettent d’exercer ou de faire valoir ses droits fondamentaux d’hommes et de femmes libres dans notre mode d’organisation de société qui s’appelle la République, comment avoir accès au droit ?

Depuis le tournant libéral de 1983, tous les gouvernements n’ont eu de cesse de s’attaquer aux services publics sous divers prétextes avec un record de privatisations (ce qui est un comble !) sous le gouvernement de gauche plurielle de Jospin, 1997 marquant la coupure de la SNCF en deux et l’ouverture à la concurrence d’EDF-GDF.

Pour quel résultat ? Une dégradation du service rendu, une augmentation des tarifs, une précarisation des conditions de travail et du statut du personnel et (ce qui est un autre comble !) une dégradation y compris financière des entreprises concernées et dont on nous dit maintenant qu’elles s’en sortiront mieux grâce à plus de casse et plus de concurrence…

Il faut en finir avec cette logique et celles et ceux qui disent nous comprendre et nous soutenir ne doivent plus tergiverser : il faut rompre avec les termes abscons de « mixite public-privé », de « pôle public » dont pourraient faire partie des entreprises privées (et donc dont les décisions nous échapperaient puisque aujourd’hui en France un employeur peut décider seul ce qui, dans le cas de multinationales met en cause la souveraineté du peuple et qu’au mieux nous avons un pouvoir consultatif qu’on nous rogne régulièrement), bref il faut en revenir à des services publics détenus à 100% par la nation.

  • - Avec des directions élues
  • - Des choix de gestion pris en commun avec la population
  • - Un personnel respecté et dont la professionnalité [1] est prise compte
  • - Des droits fondamentaux des usagers et des usagères réaffirmés

En clair une nation toute entière qui voit le social non comme un fardeau mais comme une condition indispensable pour un progrès économique partagé.

Non aux privatisations qui nous privent de tout,

Vive les services publics gérés par le public !

Ci-dessous à toutes fins utiles le tract nationale services publics.

Et pour plus d’infos lire le dans le dernier Monde Diplo d’avril :

Les fonctionnaires, voilà l’ennemi par Anicet Le Pors

Propageant la plus grande confusion entre rentabilité à des fins particulières et efficacité au bénéfice de tous, le gouvernement français veut délégitimer un peu plus l’État social, qui fut pourtant gage d’émancipation pour de nombreuses générations. Après avoir multiplié les cadeaux fiscaux aux vrais privilégiés, il tente de dévier l’attention sur la fonction publique.

Refonder plutôt que réformer par Pierre Rimbert

C’est une bataille ritualisée entre des adversaires inégaux. Elle commence toujours ainsi : au nom de la modernité, un gouvernement impose la mutilation du système d’intérêt général créé après-guerre comme un point d’appui pour des conquêtes à venir : le régime général de la Sécurité sociale, les retraites, le statut des fonctionnaires, le secteur nationalisé où les salariés échappent à l’arbitraire du « marché du travail ».

Aussitôt, les dirigeants éditoriaux déploient la « pédagogie de la réforme ». La déréglementation serait « inéluctable » puisque nécessaire (ou l’inverse) ; sans appel, car révélatrice du « courage politique » d’un exécutif décidé à contourner le Parlement ; « juste », car pensée pour araser les « privilèges » de ceux qui travaillent dans des conditions un peu moins précaires que les autres. Écrit lors de la réforme de la Sécurité sociale lancée par M. Alain Juppé en novembre 1995, ce scénario réserve aux opposants un rôle bien encadré et tout aussi rituel. Montrer que les « privilèges » ne se situent pas précisément où le gouvernement les désigne, contrer la crécelle médiatique et… défendre les services publics.

Mais que défendre, au juste ? Le 12 décembre 1995, lors d’une réunion publique de solidarité avec les cheminots en grève, le sociologue Pierre Bourdieu avait exposé la nécessité d’empêcher « la destruction d’une civilisation associée à l’existence du service public ». Un quart de siècle plus tard, ces institutions d’intérêt général sont abîmées. Parfois même en ruine.

La « main droite » de l’État que forment le ministère de l’économie et des finances, d’une part, et la technocratie patronale, de l’autre, a accompli sa mission. De réformes en privatisations, la part du secteur public dans l’emploi est passée de 19 % en 1985 à 5,5 % fin 2015, avec 791 000 salariés résiduels. Alors que ces entreprises produisaient un quart de la richesse nationale au milieu des années 1980, le chiffre est tombé à moins de 6 % trente ans plus tard. Partout, les directions ont instauré les exigences comptables et la (...)

La suite dans le journal.


[1Ensemble des compétences professionelles nécessaires à l’exercice d’un métier

   

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