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Non, la Social-Démocratie n’est plus une voie vers un quelconque progrès Humain !

dimanche 18 décembre 2022 par Alain Chancogne (ANC)

On aura le droit de me reprocher à juste titre du rabâchage, voire "d’enfoncer des portes ouvertes".
Il vaut mieux se répéter que ce contredire.

Un échange avec une camarade me conduit à préciser
(pardon de me citer) :

Nous devrions ( moi le premier), éviter cette référence à la "sociale démocratie". Parce qu’elle n’a plus aucun espace et que rien ne justifie maintenant cette appellation.
Pas plus que celle de" réformisme ".

Il fut un temps où pour reprendre la parole de Bergeron "il y avait du grain à moudre" pour notre classe dans l’affrontement avec le Capital.
Ce qui nous a permis effectivement des avancées sociales et démocratiques, sans processus révolutionnaire.

Ces temps sont révolus.

Pour cause de crise systémique du capitalisme.

J’userai d’une comparaison comme toujours très discutable.
Il fut un temps ou dans le cadre de l’accumulation du capital les propriétaires des moyens de production et d’échanges ont eu besoin d’améliorer la condition de ce qui n’ont que leur force de travail à vendre....
Je m’en tiendrai un exemple
Celui des mineurs.

C’est le besoin pour les patrons d’avoir des salariés très proches du terril que les exploiteurs construisirent les corons...
Qui constituèrent une amélioration de l’habitat !
C’est pour ne pas que les enfants meurent trop vite en étant au fond de la mine à 8 ans, que l’âge du début de l’exploitation fut reculé.
Pour avoir une force de travail à acheter dans les meilleures conditions de rentabilité, il était nécessaire de la conserver "en bon état ".

Pour ne pas avoir une baisse de taux de profit !

Le prolétaire mourant trop jeune, ou de maladies au moment où il réunissait les conditions de surexploitation maximale, imposait au capital, y compris des progrès à réaliser dans le domaine de la Santé...
Dans un pays comme la France le niveau de lutte de classe permit de transformer cela en véritable conquis sociaux.

Longtemps unique au monde et encore aujourd’hui d’une spécificité intolérable au MEDEF, compte tenu des contradictions qui secoue un système à bout de souffle. Incapable de faire face à tout ce qui a constitué depuis des décennies une véritable révolution scientifique et technique et généré des besoins humains que le capitalisme ne peut pas satisfaire !!
Sous peine d’accélérer la façon dont il creuse sa tombe.

Au contraire, et nous l’observons aujourd’hui par la violence de son attaque, le capitalisme est obligé de tenter de faire admettre que le terme "réforme" est un synonyme d’abandon de ce qu’il appelle des privilèges à détruire.

Donc pour reprendre mon exemple de la mine.
Dans les années 60-70 la baisse tendancielle du taux de profit dans le secteur de la production a conduit à fermer les puits !
Le Capital s’est engouffré dans la recherche de "survie" avec la rentabilité financière, les spéculations etc...

Et toujours bien sûr avec le besoin des Guerres.

Cette nouvelle donne de la crise systémique ne laisse plus aucune place aux forces politiques et syndicales qui ont pu prétendre pendant des décennies (et elles n’avaient pas tort) que l’on pouvait améliorer son sort... en faisant l’économie de la Révolution.

C’est fini !

   

Messages

  • 1. Non, la Social-Démocratie n’est plus une voie vers un quelconque progrès Humain !
    18 décembre 2022, 18:19 - par Yvette Genestal


    Entièrement d’accord avec ce texte. Mais les militants communistes ont été élevés avec "la démocratie avancée", le passage pacifique au socialisme, l’ "union de la gauche", et maintenant la NUPES et son leader. D’où une trop grande importance accordée aux élections ... Sortir de là sera difficile. Le mot "révolution" semble un gros mot aujourd’hui. Pourtant il faudrait une prise de conscience collective : jamais la classe capitaliste et ses soutiens n’accepteront des changements radicaux correspondant à la volonté populaire. Fût-ce cette volonté sanctionnée par les urnes. D’une certaine façon, cette prise de conscience nécessaire est en train de se former : n’est-ce pas la raison de la forte abstention aujourd’hui ? Encore faudrait-il lui donner une perspective politique autre que l’horizon de la présidentielle.
    Yvette Genestal

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