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La guerre médiatique, une guerre que nous n’avons pas comprise

jeudi 29 décembre 2022 par Rebelion

La guerre médiatique est très synthétique de l’usine à couillons que sont devenus nos sociétés « inclusives » ! (BD-ANC)

Certains doutent que nous soyons à l’épicentre d’une « guerre médiatique » hybride. Ils ne voient pas que toutes les armes idéologiques, financières et militaires du capitalisme sont déployées. Certains ne se rendent pas compte que nous parlons les langues colonisatrices qui nous sont imposées ; que nous achetions compulsivement leurs technologies ; que nous racontons l’histoire avec leurs prémisses logiques ; que nous finançons leurs monopoles médiatiques ; que nous gouvernons nos vies avec des « valeurs » et une « culture » qui nous infiltrent. Ils pensent que c’est une conspiration.
Dans quelle guerre les victimes financent-elles leurs agresseurs ?

Malgré les réalisations d’une certaine gauche et du progressisme, ou précisément à cause de cela, les offensives des classes dominantes (militaires, financières, ecclésiastiques...) avancent rétrograde vers un néo-nazisme-fascisme parce qu’elles traversent une crise de vide intellectuel qui se coagule dans un processus de condensation de la haine et de la peur.

Ils voient que « l’esprit qui parcourt le monde » gagne des adhérents. Ils suintent la justice, la persécution des médias, les fausses nouvelles, l’espionnage, la répression et les passages à tabac inflationnistes. Ils conçoivent des « réformes du travail » et induisent la désorganisation contre la classe ouvrière.
Pendant ce temps, certains gouvernements continuent de transférer d’énormes sommes d’argent aux monopoles médiatiques qui les attaquent ou les font chanter.

Qu’est-ce que nous n’avons pas compris ?

La santé mentale sociale est menacée. L’arsenal médiatique monopolistique est organisé et déployé sur tous les fronts camouflé en divertissement, en églises médiatiques, en programmes d’information et en jeux télévisés. Les bureaux de rédaction et les comités de rédaction sont infestés de « services » de renseignement et d’espionnage.

Presque tout est verni de calomnies et de calomnies contre la volonté organisationnelle des peuples en lutte et contre leurs dirigeants. De mille façons, ils infiltrent « l’anti- politique » et recrutent des jeunes, anesthésiés académiquement, avec des illusions d’argent ou avec une idéologie de pacotille d’orientation suprémaciste ou nazie.

Ne le voyons-nous pas ?

C’est sur la « TV », les réseaux ou les tabloïds que déploient des attaques conçues par manipulation symbolique. Pour aggraver les choses, l’impuissance nous enferme dans un festin de surdité déguisé en « dialogue ». Et cela s’aggrave en période électorale. Il y a des gouvernements de riches exaltés par les votes des pauvres ; Il y a un consumérisme effréné de produits coûteux.

D’énormes profits sont générés par le retard de croissance des salaires des travailleurs. Une immense minorité affame la grande majorité. Avec quelques armes, des masses de travailleurs sont réprimées.

Qu’est-ce que nous ne comprenons pas ?

La mémoire est aussi un champ de bataille sémiotique. Ils veulent tout réinitialiser, l’oubli est leur grande affaire. Sa « Théorie de l’État » s’accroche à une conception médiévale de la « communication » qui se consacre à la fabrication de prédicateurs armés d’histrioniques mussoliniennes.

Ils se multiplient comme des champignons. Ainsi avance la « guerre médiatique » convertie en une communauté de sens oppressif financée par le « pouvoir réel » vers le dogmatisme de fer de l’anéantissement de l’autre.

Le fascisme nazi dont Hitler rêvait et qu’il voyait grandir.

C’est ce sur quoi travaillent les centres d’opérations chargés de la guerre symbolique, pleins de vide et de banalité. L’objectif est de semer la haine de classe contre tout ce qui est organisé dans la clé de la rébellion.

Injectez de la peur contre toute tentative de modifier le statu quo.

À cette époque, la cascade de fausses consciences, véhiculée par les médias de masse, déverse des embuscades juridiques commandées par les meutes judiciaires et leurs appareils policiers et militaires, de répression objective et subjective.

Lawfare appelle cela une « guerre judiciaire ».

Au cœur de la guerre des médias vit l’aberration suprématiste, rechargée, déterminée à nous convaincre qu’ils ont toujours raison, que nous devrions être reconnaissants qu’ils nous pillent et nous exploitent.
Reconnaissants pour ce monde, au bord du désastre écologique et noyé dans l’échec civilisationnel du capitalisme.
Reconnaissant pour une planète intoxiquée par la faim, la misère, la pauvreté, l’insalubrité, l’ignorance et l’humiliation.

Ils veulent que nous le remerciions comme le meilleur héritage pour notre progéniture... Soyons fiers de cela. Guerre hybride par tous les moyens.

Quelle partie ne comprenons- nous pas ?

Paradoxalement, la « guerre médiatique » a des fronts internes.
La guerre entre nous où la tâche de l’unité, qui est la plus importante pour une communauté de sens émancipateur, s’enlise entre escarmouches de jalousie, le sectarisme et le bureaucratisme rendent de grandes faveurs au pouvoir factuel hégémonique parce que, entre autres choses, nous sommes capables de communiquer une manière humaniste de surmonter un nouveau genre et nous leur épargnons le travail de nous diviser parce que nous nous divisons nous-mêmes, et gratuit (au mieux).

Nous avons besoin de toute urgence d’une commission internationale des peuples, vaste depuis celle qui a rédigé le rapport MacBride, pour résoudre les problèmes de communication du monde.

Affrontez, de manière ordonnée, la guerre médiatique en développement. Des temps pires s’annoncent.

Traduit de l’espagnol par Bruno Drweski (ANC)


Rebelión a publié cet article avec la permission de l’auteur par le biais d’une licence Creative Commons, en respectant sa liberté de le publier dans d’autres sources.

   

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