Assemblée Générale ANC : réorganiser nos forces, discuter de nos fondements

Pour faire une bonne analyse, on doit recommencer à utiliser la boîte à outils que la tradition communiste nous a laissée. Dans ce sens, il était important de décliner notre raisonnement à partir de la situation internationale, un contexte multipolaire dominé par l’hypercompétition entre d’un côté le bloc impérialiste euroatlantique et de l’autre un ensemble divers d’états qui contestent cette volonté hégémonique.
Pour les communistes, s’interroger sur la nature de ces oppositions, leur consistance et leur tendance actuelles, c’est poser le problème d’une catégorie qui n’a jamais été aussi actuelle qu’au cours de ces dernières décennies : l’impérialisme.

Pour nous, le moment est venu des discussions franches, sans crainte d’une quelconque confrontation, même et surtout entre camarades de l’organisation. De ce point de vue l’AG a décidé d’une séance de travail sur l’impérialisme aujourd’hui et l’analyse des rôles des états dans le monde.

Dans le processus de reconstruction d’un projet communiste cohérent, tâche stratégique pour ceux qui adhèrent à l’ANC, nous devons savoir trouver un équilibre entre l’unité d’action et la saine confrontation, dialectique, analytique, aussi scientifique que possible. L’AG a unanimement apprécié la démarche unitaire de l’ANC.
Nous nous engageons donc, encore plus que nous ne l’avons fait jusqu’à présent, à promouvoir le débat et la discussion entre communistes, vers l’unité des forces en France et certainement au niveau international.
De ce point de vue les déclarations communes RC/ANC et PRCF/ANC sont un signe donné aux communistes de France de même que notre poursuite de contacts avec des communistes organisés ou non.
Pour nous unité ne signifie pas uniformité.

De grandes et difficiles tâches nous attendent, face auxquelles nous n’avons pas peur de dire que nous sommes encore inadéquats et insuffisants. En effet, nos forces augmentent mais cela est encore insuffisant. Nous devons également impérativement gagner en qualité. C’est pourquoi nous avons réfléchi à la nécessité d’adapter notre structure organisationnelle à ce que nous sommes actuellement, c’est-à-dire une organisation en pleine croissance dans un environnement hautement politisé et en évolution rapide.

La restructuration organisationnelle que nous avons entamée vise à promouvoir le débat politique interne, à renforcer une communication à la fois de masse et pour les militants, à lier de manière plus fine et efficace notre engagement quotidien dans les luttes sociales et ouvrières à une vision plus stratégique.

Après les rencontres du printemps dernier, la rencontre du 14 octobre à Paris a permis la naissance de la Plateforme mondiale anti-impérialiste dans laquelle s’inscrit l’ANC.
En novembre et décembre déjà, nous avons pris le parti d’une campagne pour la paix, un travail que nous avons l’intention de poursuivre, avec un engagement croissant.
Notre participation à la rencontre de Belgrade était dans cette optique et la rencontre de dimanche s’inscrivait donc dans cette dynamique avant les rencontres de Caracas et Séoul.

Nous tenons tout particulièrement à remercier les structures étrangères qui se sont jointes à nous lors de la réunion internationaliste du dimanche. Nous pensons surtout à la présence des nombreux camarades africains, à commencer par la DUP, avec laquelle nous coopérons depuis des années et qui regroupe des organisations de 23 pays africains.

L’assemblée internationale de dimanche a été un moment de discussion chaleureuse et déterminée, sur les perspectives de la Plate-forme mondiale anti-impérialiste. Le principe d’une rencontre en Afrique coorganisée par la DUP, l’ANC (et sans doute d’autres à venir) et la plateforme a été arrêté.
De même qu’a été évoqué la possibilité d’une rencontre plus particulièrement adressée aux pays arabes.

L’assemblée a donc été un succès, mais nous ne sommes pas des gens qui se reposent sur leurs lauriers. Ce que nous avons vécu était une bouffée d’air frais, nous montrant des problèmes et des résolutions possibles, des contradictions et des synthèses possibles.

En bref, ces deux rencontres furent des réunions qui nous montrent la voie à suivre pour renforcer nos forces et le fondement de notre engagement.

L’Assemblée Générale du samedi 14 Janvier et la Journée Internationale du 15 Janvier 2023 :

Le matin.
L’après-midi.
La Journée Internationale.