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Revenu universel : utopie communiste ou contre offensive capitaliste ?
mardi 1er novembre 2016 par Jean-Pierre Tricaud
Le débat sur la question de « revenu universel » ou « revenu de base » ou « revenu d’existence » resurgit à l’occasion de la campagne présidentielle.
Avec des motivations et propositions aussi diverses qu’opposées, voire contradictoires.
Mais quelle que soit leur origine, droite ou gauche, elles semblent relever d’un même concept, d’un même dogme : PAS TOUCHE AU CAPITAL !!
Avec toujours les mêmes solutions :
Démantèlement de notre système de Sécurité sociale par plusieurs angles d’attaque :
- o Suppression des prestations actuelles
- o Détournement du produit de la cotisation sociale vers le budget de l’Etat, donc l’impôt
- o Abandon des principes de répartition et de solidarité
Et en corollaire, ce vœu encore jamais exaucé du Capital :
Transformation du rapport social Capital/Travail :
- o Sortie du salarié du statut du salariat
- o Déconnexion Travail = Salaire
- o Plus de lien de subordination Employeur/Salarié
- o Le plein-emploi considéré comme inatteignable
Derrière tout çà, il y a tentative du Capital de s’adapter, de se transformer pour surmonter sa crise systémique, en s’attaquant à son seul adversaire qui vaille, les salariés.
Il y a l’idée sous-jacente que l’on peut gagner sa vie, autrement qu’en étant producteur.
Plus simplement que l’on peut gagner de l’argent sans travailler.
Or seul le travail est créateur de richesses.
Quelque soit la forme, son montant, ses bénéficiaires, son financement, le revenu universel version Capital, est un nouveau leurre d’un faux partage des richesses.
Ce n’est pas de partage qu’il est question ; c’est d’une répartition juste et équitable (et non égalitaire) entre les producteurs de ces richesses.
Pour le Capital, le problème ce n’est pas qu’il y ait des pauvres, c’est qu’ils ne sont pas assez nombreux !!!
La CGT, par exemple, propose un statut du travailleur salarié et une sécurité sociale professionnelle.
Très bien…sauf qu’elle les place dans une perspective de « contre(r) les aléas du marché du travail ».
Alors çà change quoi au système capitaliste ?
La question est de savoir si cela s’inscrit dans un processus visant à dépasser la propriété capitaliste, par une forme d’appropriation sociale par les travailleurs et le début de leur émancipation, ou si ce n’est qu’une nouvelle adaptation réformiste, relevant de la pensée « c’est la fin de l’histoire ».
Messages
1. Revenu universel : utopie communiste ou contre offensive capitaliste ?
2 novembre 2016, 09:42 - par RICHARD PALAO
je suis tout a fait d’accord avec ce texte , pour faire court je rappellerais que ceux qui comme B ; FRIOT "l économiste" en cours au PCF propose le salaire universel oublient tout simplement un des fondamentaux du communisme : L’ ABOLITION DU SALARIAT .
Autre principe fondamental de la lutte des classes énoncé par MARX , le salaire c ’est " la location de la force de travail du salarié " en conséquence prétendre verser un salaire aux inactifs ou aux classes qui ne sont pas dans la production est un non-sens , on peut toujours "tortiller" le mot salaire dans tous les sens pour lui faire dire le contraire de sa fonction , il restera toujours le lien de subordination du salarié envers son employeur que cet employeur soit un capitaliste ou même une entreprise " socialisée " .
La revendication d’un salaire minimum n’ est donc pas révolutionnaire mais au contraire relève du pur réformisme et vise à faire croire que le capitalisme peut offrir des espaces de socialisme notamment en abandonnant son principal instrument de domination : le salaire .
Plutôt qu’un salaire universel c’est donc bien un système de protection universel qu’il convient de revendiquer et construire en s’inspirant du système voulu par le CNR , un système universel , démocratique , unique et solidaire ; entièrement financé par le produit du travail et donc par les entreprises .