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Et si on parlait d’écologie ?

dimanche 20 mai 2018 par Francis Arzalier (ANC)

Si on en croit nos discoureurs quotidiens à la télévision, l’écologie est une cause défendue par des politiciens liés au parti qu’on disait autrefois les Verts, en perte aujourd’hui de repères et d’influence, comme le parti Socialiste. Et ce ne sont pas les contorsions d’un Nicolas Hulot, accroché à son ministère de faire-valoir auprès de Macron comme une moule à son rocher, qui va lui redonner de la vigueur !

En fait, le débat écologique nous concerne tous, bien au delà des quelques Zadistes de Notre Dame des Landes. Le dérèglement climatique entraîné par la profusion du CO2 lie aux activités humaines à et aura des conséquences lourdes pour l’ensemble des peuples, suffisamment pour qu’on s’y intéresse. Encore faut il le faire avec une approche rationnelle, en précisant clairement qui sont les pollueurs, et comment les combattre.

La Commission Européenne, qui régit de ses directives les 27 pays du Marché Commun Européen, ne s’est jamais inquiétée que la suppression des barrières douanières, dogme de l’Europe supranationale, amène la croissance exponentielle des échanges et de transports routiers et aériens, gros producteurs de CO2 et autres dégâts atmosphériques.

La dite Commission, qui se présente en Directoire des Sages Européens, et ne recule devant aucune contradiction, vient de menacer divers pays du continent dont la France, de sanctions pour avoir produit une quantité de CO2 supérieure aux engagements de " l’Europe ".

Pour une fois, nous ne nous plaindrons pas de cette ingérence grossière dans les affaires françaises, car les coupables de cette " mauvaise conduite écologique " sont faciles à discerner, et sont plutôt les " Libéraux ", politiciens et financiers, partisans de l’UE, que nous combattons par ailleurs. Ces dogmatiques du "libre marché capitaliste" dirigent notre pays sous couvert de partis successifs, de Présidents et de ministres en alternance droites ou PS, mais tous acharnés depuis des décennies à vider de leur contenu les services publics, au profit d’entreprises privées, capables d’engranger des profits pour leurs actionnaires.

Ce furent les privatisations parrainées par Mitterand, Jospin, puis Sarkozy et Hollande, notamment en matière de transports. C’est ainsi que le fringant ministre de l’économie du Président Hollande, Emmanuel Macron se rendit populaire auprès des dogmatiques du "libre marché" en créant des lignes privées de cars pour relier les provinces françaises autrefois desservies par la SNCF.

Cela venait s’ajouter aux poids-lourds privés qui s’étaient multipliés sur les routes depuis la privatisation du fret enlevé a la SNCF publique. Tout pour encombrer davantage les routes, qu’il faut ensuite réparer aux frais du contribuable, une consommation accrue de carburants d’origine fossile et une hausse exponentielle du CO2 produit.
Mais une possibilité supplémentaire de profits pour les investisseurs privés.

Avec Macron à la présidence, l’offensive "libérale", contre les services publics, a pris des allures de tsunami. L’exemple le plus parfait en est l’actuel projet de démantèlement du service public SNCF, qui doit être soumis dans le cadre des dogmes "libéraux" de l’Union Européenne, à la loi du Marché, donnant aux investisseurs capitalistes la possibilité de tirer des profits de ce qui est "rentable" pour les actionnaires ( le TGV ), au détriment des lignes destinées aux transports quotidiens, jugées assez "déficitaires" pour être confiées aux collectivités publiques.

Avec pour conséquence prévisible une forte augmentation du trafic routier, et une forte pollution supplémentaire.
MAIS UNE RENTABILITÉ ACCRUE DES CAPITAUX INVESTIS !

À qui donc profite le crime écologique dénoncé par la Commission Européenne, sinon à elle-même

Et à ses partisans en France ?

Les cheminots se battent courageusement, avec parfois le soutien d’autres salariés et du public, depuis de nombreuses semaines, contre les projets de Macron et ses amis.

Leur lutte est aussi un combat pour l’écologie, contre le Capitalisme destructeur.


Afin d’approfondir ces question l’ANC vous conseille la lecture du livre de Guillaume Suing :L’Écologie réelle, une histoire soviétique et cubaine.

Des premières aires naturelles protégées (zapovedniki) en 1918 jusqu’au plus grand plan d’agroforesterie au monde en 1948, avant que Nikita Khrouchtchev ne s’aligne sur le modèle intensif américain dans les années soixante, c’est toute une écologie soviétique qui fut jadis raillée par les premiers zélateurs occidentaux de l’agriculture « chimique ».

Cette « préhistoire dogmatique », pourtant riche d’enseignements pour l’époque actuelle, est aujourd’hui totalement passée sous silence, y compris dans le discours écologiste contemporain, « décroissant », volontiers malthusianiste, et concrètement incapable de participer au renversement du seul véritable responsable de la destruction barbare de notre environnement : le capital.

De même, les efforts de l’écosocialisme, très en vogue aujourd’hui, pour tenter une nouvelle « rénovation » du marxisme, s’accompagnent d’une étrange omertà sur l’indiscutable avant-garde cubaine en matière d’agro-écologie.

Sans doute par aversion pour une question indissociable de la protection de l’environnement, à Cuba comme ailleurs : celle de la souveraineté nationale.

On l’aura compris, Guillaume Suing, agrégé de biologie et spécialiste de l’histoire de la biologie, nous montre que sur la question de l’écologie et du marxisme, tout est à revoir.

Préface de Viktor Dedaj

   

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