Quel que soit le résultat des élections prochaines, il faudra intensifier la lutte !

Dans ce qu’on nomme gauche de la gauche, rarement le temps de débat sur un projet de société que doit normalement représenter la période électorale se réduit comme jamais à des choix tactiques, qui divisent profondément celles et ceux qui veulent changer de société. La force communiste elle-même est plus dispersée que jamais : pire, aujourd’hui, elle se déchire, y compris publiquement.

Dans ce brouillard ambiant, certains, sans se bercer d’illusions entendent se servir des élections pour peser sur le rapport de forces qu’il faut de toute façon monter d’un cran alors que pour d’autres il est hors de question de participer à la mascarade électorale.

Ces choix personnels sont respectables puisqu’ils sont tous le fait de camarades qui ont décidé de relever le défi que nous lance un système aux abois, porteurs des pires dangers pour le futur.

Dans ces conditions comment nous rassembler ?

Nous le disons avec force la priorité est de rassembler les communistes et cela ne peut se faire que sur un projet et les luttes au service de celui-ci.
En annonçant la création de notre Association de militants du Communisme, nous affirmions que notre engagement avait pour ambition d’être un outil au service de la lutte pour gagner le droit au bonheur « en ayant pour boussole d’être utile au monde du travail et aux précaires, à celles et ceux qui résistent comme ils peuvent dans les quartiers populaires, à celles et ceux qui luttent contre toutes les discriminations, aux militantes et militants de la solidarité internationale de la Palestine aux kurdes, de Mumia Abu Jamal à George Ibrahim Abdallah, du refus du retour des guerres coloniales et pour l’éradication de l’impérialisme qui a fait des USA et de ses alliés les plus grands terroristes du monde, relevons donc en ayant en tête tout cela l’immense défi qui nous est posé. »

Parlons clair :

Si nous n’ignorons pas qu’un score d’une force clairement opposée au capitalisme puisse peser sur les alliés du capital, nous savons aussi que le suffrage universel est impuissant quand il ne s’accompagne pas de luttes massives. IL n’a jamais apporté d’améliorations dans la vie quotidienne. Si l’élection d’une majorité de gauche en 1936 n’avait pas été suivie par l’intervention de la classe ouvrière dans les grandes grèves et occupations d’usines, on ne parlerait pas aujourd’hui de nos acquis du front populaire.

C’est en étant convaincue de cela que l’A.N.C entend se situer non pas seulement en soutien aux luttes, ce qui est bien mais ne suffit pas, mais se nourrir d’elles et permettre à celles et ceux qui souffrent le plus du capitalisme, des quartiers populaires aux entreprises, celles et ceux qui sont dans l’action, d’être les acteurs du combat politique dont notre pays a besoin afin qu’il n’y ait « aucun gouffre entre le monde syndical ou associatif et l’organisation politique » [1] et de permettre que la classe ouvrière de notre temps retrouve une organisation qui soit la sienne et dans laquelle elle se reconnaisse.

À portée de luttes, en bâtissant ensemble un projet d’émancipation, en aidant à reconstruire une force communiste aujourd’hui éparpillée, divisée, engluée dans des querelles de « tactiques » pour les échéances du printemps.

Ce que les urnes ne feront pas notre Manifeste à l’ambition de le permettre.

Nous n’avons donc à dicter des choix électoraux à personne !

Nous agissons pour qu’un jour, voter le dimanche permette de se sentir plus forts, collectivement le lundi ! Rien ne peut nous détourner de ce combat passionnant !

ANC