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Libre ! Enfin

Ahed et Nariman Tamimi libérées !

mardi 31 juillet 2018 par Jean Penichon

"Ma vie a énormément changé mais je n’ai rien fait de mal que je puisse regretter", a affirmé lundi dans un entretien à l’AFP Ahed Tamimi, l’adolescente palestinienne devenue icône de la résistance à l’occupation israélienne après avoir passé huit mois en prison pour avoir giflé deux soldats.

Elles [1] ont été conduites par des soldats israéliens jusqu’à leur village de Nabi Saleh.

Ahed a embrassé les membres de sa famille et les soutiens venus l’accueillir, sur un petit chemin menant à la bourgade.

Face à un mur de caméras, Ahed Tamimi a adressé des remerciements à la foule venue l’accueillir. "La résistance continue jusqu’à ce que l’occupation prenne fin", a-t-elle clamé, sa voix recouverte par les cris de ses soutiens.

L’adolescente a ensuite rendu visite à des proches qui ont perdu l’un des leurs, tué en juin dernier lors d’affrontements avec des soldats israéliens. Puis elle a déposé des fleurs sur la tombe du dirigeant palestinien Yasser Arafat, à Ramallah et s’est rendue au siège de l’Autorité palestinienne.

Samedi, deux Italiens et un Palestinien ont été arrêtés après avoir peint le visage désormais célèbre de l’adolescente aux longues boucles blondes sur le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie occupée.

Ahed et Nariman Tamimi libérées !

Cette jeune palestinienne qui a fêté ses 17 ans dans les geôles israéliennes n’aurait jamais dû connaitre la prison. Mais elle vit sous occupation militaire israélienne comme tous les Palestiniens de Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est.

Ahed est de la trempe de celles et ceux qui ne courbent pas l’échine sous le poids de l’occupation. Comme sa famille, comme les habitants des villes et villages palestiniens, comme la jeunesse de Jérusalem-Est, comme la population de Gaza, elle résiste à l’occupation et à la colonisation.

Elle est le symbole de la jeune génération de résisant.es palestinien.nes, déterminée à faire valoir ses droits et à en finir avec l’occupation, à le faire par des moyens non violents, face à une armée toujours plus meurtrière comme on le voit à Gaza depuis le début de la grande marche du retour.

Que demandent-ils. Leurs droits, rien que leurs droits mais tous leurs droits et en premier celui de vivre libre sur leur terre ! Ce qui signifie la fin de l’occupation, la fin de la colonisation, le levée du blocus de Gaza, l’application du droit au retour des réfugié.es palestinien.nes mais aussi la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens.

Elle avait été arrêtée comme des centaines d’autres dans les jours et les semaines qui ont suivi la « reconnaissance » par Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël, une complicité affichée avec la violation du droit international qui avait entrainé une vague de protestation suivie d’une terrible répression en Palestine occupée.

Devenue bien malgré elle une « icône » de la résistance palestinienne elle avait permis de faire la lumière sur cette résistance populaire mais aussi sur les plus de 6000 prisonniers politiques palestiniens enfermés dans les geôles israéliennes en violation du droit international.

Devant le tribunal militaire elle a déclaré : « Il n’y a pas de justice sous occupation ». Comment pourrait-on effectivement qualifier de justice ce que l’armée israélienne fait subir à celles et ceux qui ne font rien d’autre que d’exercer leur droit à résister à la puissance occupante ?

Quand une enfant de 16 ans est considérée comme une terroriste et est condamnée à 8 mois de prison parce qu’elle demande à des soldats de sortir de chez elle que doit-on dire ? Quand 8 mois, c’est un mois de moins que la peine qu’a effectué Elor Azaria, ce Franco-israélien condamné pour le meurtre d’un Palestinien gisant à terre inanimé, on prend la mesure du « deux poids deux mesures » qui est la « règle » sur cette terre.

Non, il n’y a pas de justice sous occupation et l’arrestation de Ahed avait entrainé une très grande mobilisation dans le monde entier pour exiger sa libération. Nous nous associons à la fête pour la libération de Ahed et de sa mère Nariman ; comme elles, nous nous inclinons devant la mémoire des manifestants assassinés ; et avec elles nous rappelons qu’ils sont encore plus de 6000 prisonniers politiques palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes, 6000 dont près de 300 mineurs et près de 450 en détention administrative c’est-à-dire détenus sans aucun chef d’inculpation, 442 précisément, dont la députée Khalida Jarrar et notre compatriote Salah Hamouri détenu depuis bientôt une année !

Ils sont le symbole de l’oppression subie par le peuple palestinien, ils doivent être libérés ! Il n’y a jamais eu de règlement de conflits sans, en préalable, la libération des prisonniers politiques. Tout règlement de la question palestinienne passe en effet par leur libération, à commencer par celle des enfants. En attendant, Ahed l’a déclaré à sa libération « La résistance continue jusqu’à ce que l’occupation prenne fin ».

Le Bureau national de l’Association France Palestine Solidarité
29 juillet 2018


Voir en ligne : http://www.france-palestine.org/Ahe...


[1Ahed était emprisonnée avec sa mère

   

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