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Suite à une initiative de Jean Luc Mélanchon et une comparaison avec le Conseil National de la Résistance

dimanche 12 août 2018 par le billet d’Alain Chancogne

On lira sur son mur facebook, ce que l’ami Segundo Cimbron développe et les commentaires qui suivent.
Segundo écrit :

"Jean Luc Mélenchon qui invite tous les opposants à Macron (hors RN) à l’université d’été de la FI  :
Je trouve que c’est une initiative adaptée à la gravité de la situation.
Après tout, le Conseil National de la Résistance qui permit toutes les avancées sociales et économiques de la libération et que Macron est en train de torpiller, était bien composé de représentants de tous les courants de pensée politiques (hors les pétainistes), depuis les communistes jusqu’aux gaullistes"

Fin de citation.

Sans revenir sur ce que j’ai écrit ici de ces invitations, plus fondamentalement , la comparaison de mon camarade qui est reprise ici ou là (je pense à des amis du Comité Valmy et d’autres dont j’évite de citer le nom pour ne pas leur faire de pub), un mot qui ne me semble pas inutile.

Le CNR dont il nous faut défendre les acquis fut objectivement un compromis de Classe à resituer dans son contexte.
Notre bourgeoisie avait besoin et les gaullistes en furent, gommer le fait que dans sa quasi totalité, elle s"était roulée dans la fange de la Kollaboration.
Re-citons Mauriac  : " Au fond de l’abîme, seule la classe ouvrière dans sa masse aura été fidèle à la France profanée ".

A/

S’ils voulaient sauver leur raison d’être (Exploitation et Profit) il fallait obligatoirement que les possédants en passent par des avancées sociales aux exploités.

B/

"Le parti" de son côté inscrivait sa stratégie à la fois en prenant en compte une réalité qui lui faisait penser et croire que la révolution n’était pas possible vu l’état du pays après 4 ans de guerre... et parce que STALINE (on le vérifia à Yalta) se satisfaisait d’un partage de l’Europe en zones d’influence décidées en commun avec les pseudo "démocraties" tels que les USA, l’Angleterre et sans être vraiment de la partie, de Gaulle.

Ce n’est pas un hasard si l’année du CNR voit la naissance du PCF ...Parti Communiste...Français !!
Jusqu’alors et depuis Tours il était PC-SFIC (Section Française de l’Internationale Communiste par opposition à l’ancien nom du Parti Section Française de l’Internationale Ouvrière,la SFIO dont les minoritaires garderont le nom jusqu’au Congrès d’Épinay)

Les amis et camarades qui au nom d’une sorte de recherche de Front Anti-Macron dont on n’ose pas trop dire le nom font référence au CNR pour justifier les clins d’œil de JLM et/ou le vote par le FI et le PCF de la motion de censure des voyous de LR, oublient ou feignent d’oublier que nous sommes en 2018.
Au coeur d’un affrontement de Classe sans précédent pour cause de Crise systémique du Capitalisme.

Aucun progrès social, démocratique, "sociétal", humain, ne peut être arraché aux exploiteurs qui ne peuvent pas creuser la tombe de leur système en "lâchant un quelconque grain à moudre".
D’où la "recomposition politique " que le MEDEF a organisé en faisant la peau à ses anciens serviteurs (PS et Droites).

Selon moi et d’autres, alimenter "un tout sauf Macron" relève objectivement d’un répit donné à la bourgeoisie ! Donc, et je pèse mes mots, d’un engagement dans une voie sans issue parce que contre révolutionnaire.
La question n’est pas de rechercher un impossible "moins pire".
Mais de construire un "meilleur" en processus de lutte de classes.
Je ne vois pas d’autre nom que communisme pour qualifier cet objectif.

En rabattre c’est se faire battre !
Cette guerre de classes ne se fait ni avec des "frondes roses" ni avec des conciliabules avec l’ennemi. On ne débat pas avec l’adversaire, on le combat.

J’assume ce qui précède quitte à passer pour un nostalgique du mot d’ordre discutable du parti communiste de 1929 "CLASSE contre CLASSE".

A.C
Membre de l’ANC exprimant un point de vue personnel.

Ce qui , dans une logique qu’on peut contester sans la trouver incohérente m’a conduit depuis quelques années à boycotter des urnes vu l’absence d’organisation communiste, ce qui ne permet pas un lien politique entre LUTTES et VOTES...

   

Messages

  • 1. Suite à une initiative de Jean Luc Mélanchon et une comparaison avec le Conseil National de la Résistance
    14 août 2018, 15:31 - par Jean-François AUTIER


    Cher Alain,

    Ne dactylographiant plus que d’un seul doigt, je n’utilise pas Facebook (nul n’est parfait !). C"est grâce à la réaction qu’elle t’a provoqué, que j’apprends la position de Segundo et l’invitation de Mélenchon. À mon tour, je veux apporter ma contribution.

    1. Sur le principe de ta démonstration, j’adhère à ce que tu professes. Comme tu l’écris, nous ne sommes plus au moment de la rédaction du programme de CNR, alors que la classe ouvrière était en train de cesser d’être majoritairement agricole pour devenir majoritairement industrielle : la composition des classes et leurs proportions dans la société française, ont radicalement changé, comme a changé le capitalisme. L’heure n’est donc pas à repasser les plats d’autant que, comme le rappelait Marx, lorsque l’Histoire se répète, si la première fois c’est une tragédie, la seconde, c’est une comédie.

    2. S’en tenir à ce que tu écris ne me semble pas suffisant : nous apparaîtrions comme refusant le rassemblement nécessaire afin de promouvoir les changements à la mesure de la situation, autrement dit, nous serions les "alliés objectifs" de Macron.

    3. Grâce à cette fausse fenêtre, nous porterions la "responsabilité" du maintien de Macron, mais surtout, de ce que le capital prépare en faisant flinguer Macron comme il le fait (et dont ceux qui veulent nous fourvoyer dans l’impasse du CNR ne parlent pas) : un régime dictatorial comme le prévoit l’UE qui n’en fait pas mystère.

    4. Prendre la mesure de la crise actuelle du capitalisme, ce n’est pas seulement prendre en compte la baisse du taux de profit. Ce qui est nouveau, ce n’est pas l’élargissement de l’exploitation à la société toute entière, ce n’est pas cette baisse du taux de profit qui exige une pression toujours plus forte sur les moyens d’existence et la vente des bijoux de famille de la France, ce n’est pas l’utilisation de l’immigration même si (nouveauté) c’est pour tenter de faire éclater la nation grâce au communautarisme, ce ne sont pas la pauvreté et la misère grandissantes, la régression du niveau intellectuel moyen, etc.
    Ce qui est nouveau, c’est qu’en plus de tout ce qui précède, le système capitaliste est confronté à l’irruption de l’intelligence artificielle dans la production des marchandises, leur circulation, leur réalisation monétaire. Ce qui est nouveau, c’est qu’à ce stade de développement du capitalisme, il n’y a plus de place pour l’être humain.
    Dans la formation économique et sociale capitaliste qui repose sur la marchandise, l’homme n’a de raison d’être que pour autant qu’il permet la réalisation monétaire de la marchandise : pour le capital, le seul moment vraiment important dans la vie d’une marchandise, c’est sa réalisation monétaire ; le reste (production, circulation) ne sont que des étapes auxquelles le capital ne peut échapper.
    Hier (et encore aujourd’hui, pour un temps), l’homme était indispensable à tous les stades de la marchandise : production, circulation, réalisation. Mais demain, où est l’homme ? Il n’est plus indispensable ni à la production, ni à la circulation, ni à la réalisation monétaire de la marchandise. Et quand on sait la tendance du capital à économiser sur le travail utile...

    5. La crise actuelle du capitalisme, parce qu’elle met en cause la place de l’humain dans la formation économique et sociale capitaliste, exige, maintenant :
    - ou la construction d’une autre formation économique et sociale débarrassée du capitalisme,
    - ou une régression de l’humanité d’une ampleur inconnue et sans précédent.

    6. Au plan politique, ce changement peut-il se faire en "répétant" l’Histoire, avec les outils du passé qui n’ont pas été capables d’anticiper le moment présent ?
    a) La démocratie ? Ce n’est pas le peuple qui gouverne mais des individus qui gouvernent à la place du peuple. Ces individus peuvent (comme c’est le cas de Macron aujourd’hui) être illégitimes (mal élus) et même commettre des actes illégaux sans être inquiétés. Peut-on changer sans donner réellement le pouvoir au peuple ?
    b) Les élections ? Mais Macron, les députés, les sénateurs, etc. sont élus : l’élection des représentants du peuple est le moyen d’assurer la mise en place d’une oligarchie et de la pérenniser (comme de Tocqueville, dès la première moitié du 19e siècle, nous l’a enseigné). Le moment n’est-il pas venu de :
    - réserver l’élection au choix des idées, des orientations économiques, politiques, sociétales ;
    - désigner par tirage au sort nos représentants, seul moyen de respecter les proportions des différentes couches sociales et sexes, et de donner le pouvoir au peuple ?
    b) Les partis ? Dès lors qu’ils ne servent plus à faire élire les oligarques, peut-être peuvent-ils contribuer au choix des idées, à la formation civique ?
    c) La constitution ? Nous avons celle d’une formation économique et sociale capitaliste dans laquelle il n’y a plus de place pour l’humain. Après les crimes de guerre commis au nom du peuple de France en Libye et en Syrie (pour ne parler que des plus récents), n’est-il pas temps de mettre l’humain au centre de la Constitution et donner, enfin, aux Droits de l’homme un contenu concret ?

    7. Il me semble que ces quelques idées ont un contenu de classe sans avoir un caractère partisan : personne n’est invité à se rallier à qui que ce soit, la réponse politique est à la hauteur du changement de formation économique et sociale, et le débat de fond est ouvert : au delà des mots, c’est d’un changement concrètement positif dont il est question.

    8. En n’oubliant pas que ce sont les masses qui font l’Histoire, que c’est dans le civil que se recrutent les militaires, que les absents ont toujours tort, ne faut-il pas s’interroger : participer ou non à l’invitation de Mélenchon ? Y participer, mais pour faire quoi ?

    Voilà, mon cher Alain, ce que me suggère ta prise de position, dont je te remercie.

    Salutations fraternelles.
    JF

  • 2. Addendum - Suite à une initiative de Jean Luc Mélanchon et une comparaison avec le Conseil National de la Résistance
    16 août 2018, 09:56 - par Jean-François AUTIER


    J’avais renoncé à publier le point 9 de ma contribution à la réflexion sur le CNR, parce qu’il pouvait apparaître comme une provocation et faire oublier les 8 points précédents. La mise en cause des règles de l’UE dans l’effondrement du pont autoroutier de Gênes, la naissance d’un nouveau parti politique en Allemagne, me conduisent à le publier maintenant, 16/08.

    9. Y a-t-il des individus à écarter de cette démarche ?
    Au clivage gauche-droite, nous opposons exploiteurs/exploités. Nous, qui ne sommes pas de gauche, mais qui sommes de la diversité communiste, nous n’avons personne à écarter. Nous sommes du peuple, et nous voulons faire avec le peuple, pour le peuple ; la finalité de notre action et le chemin pour y parvenir se confondent.
    Dans ce moment qui peut être la fin de la formation économique et sociale capitaliste, et le début d’une formation économique et sociale nouvelle dont l’humain sera le centre, il n’y a ni grand soir, ni petit matin : tout est rupture et continuité.
    Chacun sait que le pied du mur a été inventé pour qu’on y voit le maçon : quand, dans des pays voisins, des individus classés extrême-droite (pas les nazis d’Ukraine) prennent des mesures désavouées par Bruxelles mais allant dans le sens des intérêts populaires (notamment emploi, vaccination, immigration), comment nous situons-nous ? L’avenir commence-t-il maintenant ?

  • 3. Suite à une initiative de Jean Luc Mélanchon et une comparaison avec le Conseil National de la Résistance
    17 août 2018, 11:38 - par Jean-Pierre Tricaud membre du CN de l’ANC


    C’est avec plaisir et émotion que je retrouve ici des nouvelles de mon camarade Jean-François, qui s’il ne travaille qu’avec un doigt, je constate que tous ses neurones fonctionnent bien et sont en ordre de marche version lutte de classe.
    Si tu lis ce message, Jean François je t’assure de ma plus grande amitié fraternelle.
    Je m’inscrit petitement dans le débat.
    Le Capital dans crise systémique se réforme, se restructure, s’adapte pour continuer à exister, à dominer.
    Ce que ne font pas ses adversaires, ses opposants de classe.
    Je crois que MARX (mais j’ai pas tout lu et tout compris) avait défini avec la suppression de la notion de subordination, la disparition du salariat.
    Le Capital n’est-il pas en train de résoudre cette question ?
    Par ce que dit Jean François sur la "disparition" de l’humain dans le travail, la production.
    Ce qui est nommé "uberisation", tout ce qui est contrats précaires, travail à la tâche, etc...ne sont-ils pas des prémices de cette disparition ?
    Et les "réformes" du code du travail, de la formation professionnelle, de la sélection universitaire, des retraites, ne s’inscrivent-elles pas dans ce processus ?
    Mais la question subsidiaire est : le Capital peut-il se passer totalement du salariat ? Sous sa forme actuelle ou autre ?
    Ce qu’écrit JF dans son point 5 c’est ce qui avait été dit autrement "communisme ou barbarie".
    Ce n’est donc pas le "dépassement du capitalisme" qui est à l’ordre du jour, car quand tu dépasses quelque chose tu te trouves devant, et devant le K il y a quoi ?
    On ne fera faire au Capital et à ses maîtres d’oeuvre ce pourquoi il n’est pas fait.
    Certes les luttes sont nécessaires, indispensables, et les moindres acquis, conquis ne sont pas à négliger.
    Mais "La construction d’une autre formation économique et sociale débarrassée du capitalisme" suppose de régler la question fondamentale de la propriété, car qui possède décide.
    Comment ? on voit bien les limites du (des) système (s) "démocratique (s)".
    Partis, Syndicats, ne sont pas actuellement conçus pour élaborer et/ou permettre une ébauche de construction. Les élections, la Constitution sont bien les garde-fous du K dans lesquels ils s’inscrivent pour exister.
    Qui donc peut décider de reprendre la propriété ? LE PEUPLE et lui seul.
    Comment ?
    D’abord en refusant de s’inscrire, de se fourvoyer dans les mécanismes politiciens que tous lui proposent sous une forme ou une autre.
    Car comme disait un humoriste : "il suffit que les gens n’achètent pas pour que çà se vende pas".
    Comme le K ne peut pas dissoudre le Peuple, si celui-ci ne lui répond plus...
    Ce n’est pas la grève générale, c’est le divorce sans consentement mutuel.

    Fraternellement
    Jean-Pierre TRICAUD.

  • 4. Suite à une initiative de Jean Luc Mélanchon et une comparaison avec le Conseil National de la Résistance
    17 août 2018, 17:02 - par RICHARD PALAO


    Si le Cnr a un Bilan globalement positif il aurait pu être meilleur si en son sein les éléments reactionréactionnaires et anti-communistes n avaient pas combattu pour empêcher la socialisation de l économie et la mise en place d un contrôle des travailleurs par exEmple ils ont combattu la création d un système unique et universEl de sécurité socialè gère par les bénéficiaires et ont au contraire oEure a la création d une multitude de régimes pour Empêcher la création d un systeme universel
    l heure n est donc pas a la creation d un nouveau cnr ou les responsables des partis qui ont participé aux prcedents gouvernements ’ les bergers de la cfdt et autres socio démocrates complides du capitalisme seraient au côté des révolutionnaires chargés de changer la société le changement ne viendra pas d en haut Il n y a rien a attendre de politicars comme Mélenchon Ce qu’ il faut construire ce sont des structures décisionnaires a la base pour donner le pouvoir à ceux qui produisent les richesses et en finir ainsi avec la propriété privée des moyens de production seul moyennmoyen d en finir avec le capitalisme
    amitiés A ALAIN

    RICHARD PALAO

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