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Pétain, collabo et bourreau de 1917 : « un grand soldat » selon Macron

Quand le gouvernement fait machine arrière toute

mercredi 7 novembre 2018 par Jean Penichon

« Un grand soldat » que Pétain : bourreau des soldats mutinés de 1917, chef du régime de Vichy, collaborateur du régime nazi et de l’extermination des juifs. De quoi ravir les rangs de l’extrême-droite.
Comme Macron, Pétain avec sa Révolution nationale entendait prendre sa revanche sur la classe ouvrière, enterrer les acquis sociaux arrachés par les luttes.
Oui Pétain fut un grand soldat ... de la guerre des classes !! (Dixit A.Chancogne)
Tous à la contre-commémoration le 11 novembre à 14h place de la République !

[1945] La condamnation du Maréchal Pétain
Comme ce document est très dur à trouver, nous publions l’arrêt de la Haute-Cour de Justice du 15 août 1945, condamnant Philippe Pétain à la peine de mort (qui sera commuée) et à l’indignité nationale (voir ici le contexte du procès).

CE QU’IL FAUT SAVOIR

La polémique enfle. Emmanuel Macron a de nouveau évoqué, mercredi 7 novembre, l’hommage à Philippe Pétain après ses propos controversés. "Je ne pardonne en rien mais je ne gomme rien de notre histoire", a assuré le chef de l’État. "Il y a eu des hauts faits de guerre mais il y a eu une forfaiture dans la Seconde Guerre mondiale", a-t-il ajouté. Plus tôt, le chef de l’État avait jugé "légitime" de rendre hommage samedi aux Invalides à Philippe Pétain, "grand soldat" pendant la Première Guerre mondiale

Ce qu’a dit Emmanuel Macron."Le maréchal Pétain a été aussi, pendant la Première Guerre mondiale, un grand soldat", a justifié Emmanuel Macron, tout en rappelant qu’il avait "conduit à des choix funestes" pendant la Seconde Guerre mondiale. "J’ai toujours regardé l’histoire de notre pays en face. (...) Je n’occulte aucune page de l’histoire", a encore expliqué le président de la République.

S’il est encore maréchal avant le procès, à la fin il ne sera que Pétain condamné à mort, déchu de tout titre, grade, et décoration. Sentence irrévocable de la République sous peine de révisionnisme...

Le Crif se dit "choqué". Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) s’est dit lui "choqué" des propos du président. "La seule chose que nous retiendrons de Pétain, c’est qu’il a été, au nom du peuple français, frappé d’indignité nationale lors de son procès en juillet 45", a rétorqué le président du Crif, Francis Kalifat, cité dans un communiqué.

Des responsables politiques s’insurgent. Plusieurs responsables politiques se sont également indignés des propos d’Emmanuel Macron. "Ses crimes et sa trahison sont imprescriptibles. Macron, cette fois-ci, c’est trop ! L’Histoire de France n’est pas votre jouet", a écrit sur Twitter Jean-Luc Mélenchon. "L’itinérance mémorielle d’Emmanuel Macron est en réalité une incroyable errance éthique et morale", a renchéri Benoît Hamon.

Le porte-parle du gouvernement dénonce une "mauvaise polémique". "Je ne rentrerai pas dans cette mauvaise polémique", a, de son côté, déclaré le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. Il a appelé à ne pas faire de "raccourcis douteux", avant de citer le général de Gaulle, pour qui "[la] gloire [de Pétain] à Verdun ne saurait être contestée ni méconnue par la Patrie".

L’opinion de "Ça n’empêche pas Nicolas" : Jean Lévy de l’ANC

Au-delà de cette polémique, se trouve posée à travers l’évocation de la Grande guerre, sa célébration comme évènement historique. Le Président de la République, à l’image des fanatiques de l’Union Européenne, considère que ce conflit inaugure une période de trente ans qu’ils nomment, pour s’en distancer "la guerre civile européenne" opposant la France et l’Allemagne. Leur désir de collaboration entre les deux pays est tel que ces politiciens ne veulent pas froisser Berlin en célébrant militairement la victoire. Emmanuel Macron va jusqu’à inviter madame Merkel aux cérémonies prévues le 11 novembre.

Mais, de deux choses l’une : si on considère que la guerre de 14-18 fut, non seulement une immense et inutile boucherie, mais une erreur monstrueuse, il faut en contre-partie célébrer ceux qui s’y sont fermement opposés.

Jean Jaurès en premier qui mit toute son énergie jusqu’à son dernier souffle, à lutter pour la Paix. Et rendre hommage aux deux parlementaires allemands, Karl Liebnecht et Rosa Luxembourg, qui refusèrent de voter les crédits de guerre, alors qu’aucun député français n’a eu ce courage. Il serait également nécessaire de réhabiliter les "fusillés pour l’exemple" (par Pétain entre autres) qui, vivant quotidiennement l’enfer, ont refusé de poursuivre le carnage.

Enfin, pour être logique avec son discours, le Président de la République devrait le 11 novembre célébrer les marins et soldats allemands qui se sont insurgés en octobre 1918 contre cette guerre et les chefs qui l’avaient menée . Ils ont, par leur soulèvement, largement contribué à l’effondrement de l’armée allemande, "poignardée dans le dos" comme le vociférait Adolf Hitler. Le soulèvement de ces communistes a ainsi abrégé la guerre et sauvé de la mort de nombreux combattants français. Cela vaudrait un hommage de la part des dirigeants politiques de notre pays...

Vous n’y pensez pas : la collaboration franco-allemande n’est pratiquée, toujours au nom de l’Europe, qu’entre industriels et financiers des deux rives du Rhin, pas entre les peuples.
22 août 1914 : le jour le plus meurtrier de l’histoire de France

Il y a 100 ans, le 22 août 1914, 27 000 soldats français ont perdu la vie au cours d’une seule journée.

La bataille de la Somme qui a fait 1,2 million de morts, blessés et disparus entre juillet et novembre 1916.

La bataille de Verdun, en 1916, a fait plus de 700.000 victimes : 306.000 tués et disparus (dont 163.000 Français et 143.000 Allemands), environ 406.000 blessés (dont 216.000 Français et 190.000 Allemands). ​​​​​​​

Et combien de milliards ont engrangé par cette guerre, les Krupp, Thyssen, du côté allemand, et les de Wendel et Schneider, du côté français ?

   

Messages

  • 1. Pétain, collabo et bourreau de 1917 : « un grand soldat » selon Macron
    8 novembre 2018, 07:58 - par RICHARD PALAO


    Dire que lors du deuxième tour de la présidentielle certains sont tombés dans le piège et ont voté MACRON pour éviter LE PEN !!! si le camarade DUCLOS était encore la il aurait certainement redit : MACRON /LE PEN , c’est bonnet blanc , blanc bonnet ...
    Richard PALAO

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