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L’impact du génocide sur l’économie de l’entité sionniste

dimanche 7 avril 2024 par Richard Wagman

Avec les images de la puissance de feu israélienne qui s’acharne contre des civils désarmés à Gaza, on a parfois l’impression que l’État hébreu est une forteresse imprenable contre laquelle on ne peut rien. Et pourtant, Israël ne sort pas indemne de sa guerre génocidaire. Son économie est au bord du gouffre.

Ce massacre coûte à Tel-Aviv pas moins d’un milliard de shekels (plus de 250 000 000 €) par jour. Outre la dévaluation de la monnaie nationale, le PIB a baissé de près de 20 % dans le premier trimestre qui a suivi l’attaque du 7 octobre.
En clair, la production industrielle et les échanges commerciaux ont chuté de 19,4 % au cours de cette période. Pendant que les dépenses de consommation ont diminué de 26,9 %, les dépenses publiques ont augmenté à la hauteur de 88 %, principalement dues aux dépenses militaires.
Le tout sur le dos des contribuables.

Les investissements des entreprises ont chuté de 67,8 %. Les exportations ont diminué de 18,3 % et les importations d’un spectaculaire 42 % [1]. Des emplois ont été perdus, les investissements étrangers sont gelés, les chantiers du bâtiment sont à l’arrêt, le tourisme – première source de devises étrangères – s’est complètement effondré et l’économie dans son ensemble est au ralenti. Après l’attaque du Hamas début octobre, les hôtels se sont vidés (de touristes) pour se remplir aussitôt (de familles qui ont fui les zones près de Gaza).
Encore une fois, ce sont les contribuables qui paient la note.

Les patrons israéliens manquent de bras. Avec environ 1 500 soldats tués et plus de 14 000 blessés depuis le 7 octobre, l’armée les a remplacés sur le terrain. Israël a mobilisé plus de 280 000 salariés comme réservistes pour porter cette guerre et les entreprises sont dépourvues d’ouvriers et d’employés qualifiés.
Qui plus est, les Palestiniens provenant des Territoires occupés ne sont plus autorisés à travailler en Israël. Ils étaient 120 000 avant le 7 octobre, dont 100 000 venaient de Gaza. Pour la première fois dans l’histoire du pays, la note de crédit d’Israël a été dévaluée par l’agence de notation Moody’s. Ainsi, le pays ne peut plus emprunter sur les marchés financiers à des taux préférentiels. Les investisseurs ne font plus confiance à l’économie israélienne et placent leurs capitaux ailleurs.

Au mois de mars le plus grand fonds de pension au monde – basé en Norvège – s’est débarrassé de ses obligations d’État israéliennes. Cette décision est intervenue suite à une intervention de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissements, Sanctions) [2]. Le tout sur fond de mobilisations internationales sans précédent contre l’agression israélienne.
Cela nous donne des pistes d’action.

Faute de pouvoir infléchir la politique de la plupart des gouvernements occidentaux, la société civile est loin d’être indifférente au génocide en cours et le monde économique n’est pas en reste. Sans être philanthropes ou particulièrement pro-palestiniens, les hommes d’affaires cherchent surtout la stabilité pour rentabiliser leurs investissements. Ils ne la trouvent plus en Israël, un pays divisé avec un avenir incertain. Le déclin de l’économie israélienne va de pair avec l’image dégradée de ce pays sur la scène internationale.

Tel-Aviv ne se relèvera pas de sitôt du génocide qu’il inflige aux Gazaouis.

De plus en plus d’Israéliens subissent des difficultés financières. Bien avant le 7 octobre le seuil de pauvreté en Israël était établi bien en-dessous du niveau appliqué dans la plupart des pays européens.
Davantage d’Israéliens ont sombré dans la misère. Le génocide à Gaza n’est bon pour personne : ni pour les Gazaouis bien entendu, ni pour les habitants de la Cisjordanie où les colons ont assassiné plus de 400 Palestiniens, ni pour les otages israéliens que le gouvernement Netanyahou a abandonnés à leur sort, ni pour les nouveaux 6 000 prisonniers politiques palestiniens que Tsahal a raflés depuis le 7 octobre, ni pour l’économie d’Israël, ni pour ces travailleurs israéliens qui connaissent pour la première fois l’abîme de la pauvreté.

Alors à qui profite le crime ?

A Netanyahou pour sa survie politique (qui prendra fin après cette guerre), à l’extrême droite israélienne qui domine l’actuel gouvernement, ainsi qu’aux marchands d’armes de plusieurs pays, dont la France.
Dans cette descente aux enfers se dessine peut-être la fin du régime d’apartheid israélien, un système à bout de souffle qui n’est pas soutenable, ni moralement, ni économiquement, ni même militairement (les munitions viennent des États-Unis).
Sans l’aide militaire américaine, Israël n’aurait pas les moyens de mener cette guerre pendant plus d’une semaine.


Voir en ligne : https://ujfp.org/limpact-du-genocid...

   

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