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Climat : les émissions passées vont imputer nos revenus de 20% d’ici 2050

jeudi 18 avril 2024 par novethic

Le coût de l’inaction climatique s’avère déjà très élevée. Rien que pour les émissions passées, il sera d’ici 2050 six fois plus important que le coût de l’action climatique pour limiter le réchauffement à 2°C, révèlent des chercheurs de l’Institut de recherche sur l’impact climatique (PIK) de Potsdam, dans une étude publiée dans la revue Nature.

38 000 milliards de dollars par an, c’est l’impact économique du changement climatique sur les revenus d’ici 2050.
C’est ce que révèle une nouvelle étude inédite publiée mercredi 17 avril dans la revue Nature par les chercheurs de l’Institut de recherche sur l’impact climatique (PIK) de Potsdam, en Allemagne. Ce montant s’avère six fois plus important que les coûts d’atténuation nécessaires pour limiter le réchauffement climatique à 2°C.

Le plus effrayant est que ces estimations ne s’appliquent qu’aux émissions passées. En clair, même si l’humanité commençait dès maintenant à réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre, le coût économique du changement climatique sera très élevé, correspondant à 19% des revenus par habitant (17% du PIB mondial). Sinon, les pertes économiques deviendront encore plus importantes dans la seconde moitié du siècle, atteignant jusqu’à 60% en moyenne des revenus mondiaux d’ici 2100 dans un scénario de réchauffement de +4°C.

-13% pour la France

Pour arriver à de telles estimations, les scientifiques du PIK se sont appuyées sur des données issues de 1 600 régions à travers le monde sur les 40 dernières années. Ils n’ont pas seulement pris en compte l’impact de la hausse des températures moyennes annuelles mais aussi celui des précipitations moyennes et des variations extrêmes, ainsi que la persistance de ces impacts dans le temps. Une approche inédite.

Estimations de la réduction médiane projetée du revenu infranational par habitant selon les scénarios d’émissions (SSP2-RCP2.6 et
SSP2-RCP8.5)
. @Nature

  • “Notre analyse montre que le changement climatique entraînera des dommages économiques massifs au cours des 25 prochaines années dans presque tous les pays du monde, y compris dans les pays les plus développés comme l’Allemagne, les États-Unis Unis et la France, avec une réduction prévue du revenu médian de 11% pour les deux premiers, et de 13% pour la France”, note Leonie Wenz, scientifique du PIK, qui a dirigé l’étude. “Les rendements agricoles, la productivité du travail ou les infrastructures” seront par exemple touchés, cite Maximilian Kotz, scientifique du PIK et premier auteur de l’étude.

Grande inéquité

Mais ce que l’étude montre aussi, c’est qu’il va y avoir une grande inéquité, puisque les pays les moins responsables du changement climatique sont ceux qui en souffriront le plus. Ces-derniers devraient subir une perte de revenus 60% supérieure à celle des pays aux revenus les plus élevés et 40% supérieure à celle des pays aux émissions les plus élevées. Ce sont également ceux qui disposent du moins de ressources pour s’adapter à ses impacts.

Cela se concrétise déjà. Dernier exemple en date avec la Zambie (Photo), qui vient de lancer un appel à l’aide d’urgence de 900 millions de dollars pour faire face à la pire sécheresse de son histoire, renforcée par le phénomène El Niño. Le secteur agricole est totalement dévasté. Le pays avait déclaré l’état de catastrophe nationale en février. Toute l’Afrique australe est touchée, le Malawi et le Zimbabwe ayant eux aussi fait appel à l’aide internationale.

“Rester sur la voie que nous suivons actuellement entraînera des conséquences catastrophiques. La température de la planète ne peut être stabilisée que si nous arrêtons de brûler du pétrole, du gaz et du charbon”, a déclaré Anders Levermann, chef du département de recherche sur les sciences de la complexité à l’Institut de Potsdam et co-auteur de l’étude.


Voir en ligne : https://www.novethic.fr/environneme...

   

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