Non Gluksman, n’est pas un camarade !

La presse s’est largement faite l’écho de protestations indignées à la suite de l’éviction de Raphaël GLUKSMAN lors du cortège du 1er mai à St Etienne.
On a connu des indignations mieux inspirées !

Comment cet homme a-t-il pu croire qu’il serait le bienvenu dans une manifestation marquant la solidarité internationale, lui qui a été conseiller du président ultra-conservateur géorgien et demande aujourd’hui toujours plus d’armes pour le gouvernement ukrainien qui interdit les syndicats qui ne lui plaisent pas et le parti communiste sur son territoire ? Comment pourrait-il être le bienvenu, lui qui a soutenu les lois de casse du travail du gouvernement Hollande qui permettent aujourd’hui au groupe Casino de vendre ses entreprises à la découpe et de mettre des milliers de salariés dans la précarité ?

Malgré ce qu’il cherche à nous faire croire, GLUKSMAN n’a jamais été progressiste et n’a jamais défendu ni les droits des travailleurs et des peuples, ni la paix. Membre du Cercle de l’Oratoire, un groupe de réflexion pro-américain, atlantiste et néoconservateur créé après les attentats du 11 septembre et disparu en 2008, il a soutenu activement la guerre en Irak et l’invasion de l’Afghanistan par l’armée US, et le lot de morts et de destruction qui les ont accompagnées !

Qu’à un mois des élections européennes et sous prétexte d’être tête de liste d’un Parti Socialiste qui n’est plus socialiste que de nom, il vienne nous dire qu’il sait ce que c’est le chômage, qu’il est au côté du monde du travail contre les multinationales et qu’il œuvre pour la paix dans le monde, ne nous fait pas perdre la mémoire. Sa présence dans la manifestation du 1er mai ne pouvait donc être prise que comme une provocation par les jeunes communistes de la Loire, à qui nous apportons tout notre soutien.

De tels comportements, qui font délibérément la confusion entre choix politiques et attitudes politiciennes, contribuent à écœurer le peuple et l’éloigner de tout engagement. Rappelons à M. GLUKSMAN et Cie que les refus de votes n’ont pas été toujours majoritaires en France comme c’est le cas aujourd’hui.
Ce sont bien les abandons et les impostures d’individus qui usurpent le qualificatif d’homme de gauche qui ont éloigné le peuple, et en particulier la part de celui-ci qui souffre le plus du capitalisme, des urnes et de l’engagement politique, favorisant ainsi la montée en puissance d’une extrême-droite contre laquelle ces mêmes charlatans prétendent faire barrage aujourd’hui.

Paris le 04 mai 2024