Solidarité avec le peuple et le gouvernement du Niger

Le ZCP condamne tout mouvement de la France, des États-Unis ou des marionnettes impérialistes de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) pour inverser les résultats d’un coup d’État soutenu par l’écrasante majorité du peuple nigérien et qui n’a aucune opposition évidente à l’intérieur du pays.

Nous sommes très clairs que les coups peuvent être réactionnaires ou progressistes, Gamal Abdel Nasser, Mouammar Kadhafi et Thomas Sankara ont bien servi leur peuple après les coups progressistes.

Le « président » renversé Mohamed Bazoum qui, en réalité, comme la plupart des « présidents » en Afrique francophone, n’était qu’un nommé colonial, un gouverneur colonial travaillant pour les intérêts du capitalisme monopole français.
Lorsque la France a accordé « l’indépendance » à ses colonies africaines au début des années 60, elle a gardé le contrôle des économies et poursuivi l’occupation militaire et les élections.
Tout président africain qui n’a pas respecté a été destitué, souvent tué.

Aujourd’hui, le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde et selon les derniers chiffres disponibles, ceux de 2020 dans l’indicateur de développement humain de l’ONU par pays, se classe 189e sur 189. Les plus basses.

Cependant, l’uranium du Niger représente 24% de l’approvisionnement des centrales nucléaires européennes et représente près d’un tiers de l’approvisionnement en électricité de la France. Mais seulement 20% des ménages au Niger ont de l’électricité, dont 75% ont été générés par le Nigeria, jusqu’à ce que le Nigeria, sous les ordres de ses maîtres coloniaux, coupe l’électricité !

Lorsque la Garde présidentielle du Niger, dirigée par le général Abdourahamane Tchiani, a pris le pouvoir le 26 juillet 2023 ; non seulement l’armée a soutenu le coup d’État, mais des milliers de citoyens jubilés ont rempli les rues de Niamey, la capitale. Plus récemment, le président Tchiani, connu par les gens sous le nom d’Omar, s’est rendu à un rassemblement dans un stade de football rempli d’environ 30 000 personnes qui applaudissaient.

Le président Mamady Doumbouya de la Guinée, le président Assimi Goïta du Mali et le président Ibrahim Traore du Burkina Faso ont promis un soutien militaire au Niger, au cas où il serait attaqué. Deux autres pays frontaliers avec le Niger, l’Algérie et le Tchad, ont refusé de participer de quelque manière que ce soit à l’activité militaire contre le Niger.

Le nouveau président du Nigeria Bola Tinjubu, qui est également l’actuel président de la CEDEAO, a menacé d’envahir le Niger depuis le Nigeria, mais a été bloqué par le Sénat nigérian. La participation aux élections au Nigéria n’a été que d’environ 26,71 % ; Tinubu a obtenu le plus grand vote, 36,61 %. Il ne représente donc qu’une minorité de Nigérians. Même à ce moment-là, votre élection est confrontée à un sérieux défi au tribunal.
Tinubu, dont la position personnelle est très faible, fait non seulement face à une sérieuse opposition même au sein de son propre parti, mais de nombreux Nigérians demandent un coup d’État militaire dans leur propre pays parce qu’ils pensent que les gouvernements militaires précédents ont été moins corrompus que les gouvernements civils.

La Guinée, le Mali, le Burkina Faso, la République centrafricaine et le Niger ont engagé les services de l’entreprise militaire privé russe Wagner, qui a récemment joué un rôle important dans la prise du complexe militaire construit par l’OTAN à Artemovsk (que les Ukrainiens avaient rebaptisé Bakhmout en 2016) des forces nazies ukrainiennes.

Libéraux, eurocommunistes, trotskistes et autres forces de pseudo-gauche. Réellement ou objectivement en soutien à l’impérialisme, ils se sont moqué des gouvernements révolutionnaires anti-impérialistes pour avoir engagé un « entrepreneur militaire privé ».
Le but de ces gens est simplement de désarmer la révolution.

Actuellement, les forces françaises, allemandes et américaines sont toujours au Niger. Les États-Unis ont construit une importante base de drones dans l’espoir de l’utiliser pour contrôler la région et ses ressources.

L’une des principales excuses pour que les forces impérialistes soient dans la région est la « guerre contre la terreur » que les fondamentalistes islamistes opèrent dans la région du Sahel.
Mais d’où viennent les fondamentalistes islamistes ?

Les forces fondamentalistes islamiques ont travaillé en partenariat avec l’OTAN pour détruire la Libye et son dirigeant Mouammar Kadhafi. Après avoir fait le sale boulot là-bas, ils ont déménagé vers le sud. Nous avons aussi vu en Afghanistan, en Irak et en Syrie comment ces mouvements ont été financés par les impérialistes qui les ont ensuite utilisés comme excuse pour envoyer leurs troupes dans le cadre de la « Guerre contre la terreur ».

En outre, les armes envoyées par les pays de l’OTAN en Ukraine sont maintenant parvenues aux mains de ces djihadistes.
Les peuples du Sahel ont vu ce qui se passe et ils chassent maintenant les forces impérialistes.

L’impérialisme français a été impitoyable par le passé, mais le climat de l’opinion mondiale change, et les peuples africains ne sont plus prêts à être menés par le bout du nez.

Les Africains n’oublient pas la voie à suivre tracée par leurs martyrs, Thomas Sankara et Mouammar Kadhafi, et qu’au Burkina Faso et en Libye, le niveau de vie et les droits humains authentiques se sont élevés sous une telle direction, et que ces grands dirigeants ont été assassinés par les défenseurs de la Démocratie et droits de l’homme’ et les peuples du Burkina Faso et de la Libye sont de nouveau tombés dans la pauvreté.

Les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et d’autres nations européennes ont été engagés dans une guerre inutile contre la Russie, espérant l’affaiblir. Au lieu de cela, ils se sont affaiblis eux-mêmes. La France est confrontée à un chaos intérieur et n’est pas en mesure de déclencher une nouvelle guerre contre certaines nations du Sahel.

Du 22 au 24 août 2023 se tiendra le sommet des BRICS à Gauteng. Beaucoup de spéculations ont été faites sur qui veut rejoindre le groupement. Naledi Pandor, la fiable ministre sud-africaine des relations internationales, a remis une liste de 23 pays prêts à rejoindre les BRICS immédiatement : Algérie, Argentine, Bangladesh, Bahreïn, Biélorussie, Bolivie, Cuba, Égypte, Éthiopie, Honduras, Indonésie, Iran, Kazakhstan. , Koweït, Maroc, Nigéria, Palestine, Arabie saoudite, Sénégal, Thaïlande, Émirats arabes unis, Venezuela et Vietnam.

Dans le monde en général, le dollar américain est mis de côté comme la principale monnaie commerciale mondiale en faveur du commerce en faveur de l’or, des monnaies nationales, du yuan ou encore des cryptomonnaies.

La dédollarisation s’étend même aux alliés les plus proches des États-Unis.
Les jours de l’hégémonie des États-Unis et de l’Europe occidentale touchent à leur fin. Ce n’est pas encore la fin du capitalisme, mais c’est la fin du programme néolibéral et le début de la fin du néocolonialisme.

Il est important que l’Afrique profite des nouvelles conditions. Les travailleurs, les paysans et les intellectuels progressistes doivent veiller à ce qu’il y ait une planification économique aux niveaux local, national et panafricain.

Les entreprises étrangères doivent travailler en Afrique selon nos lois et règlements et selon nos plans. Dans la mesure du possible, nous avons besoin d’industries nationalisées bien gérées.

Nos propres pilleurs qui s’imaginent comme nos dirigeants doivent être traités avec fermeté.
L’Afrique change. Le monde change.

SOLIDARITÉ AVEC LE NIGER !!
SOLIDARITÉ AVEC LE SAHEL !!
TROUPES FRANÇAISES ET AMÉRICAINES HORS DE L’AFRIQUE !!
UNE AFRIQUE DU CAP AU CAIRE !!

Traduit par David Fuente